Compte rendu du b'art des sciences : Saison 2007 / 2008

Attention : Les comptes rendus des "précédents b'arts de l'année en cours "sont placés en bas de cette page écran.

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Compte rendu du b'art du 28 Juin 2008  (27 ème du nom)

 Le CHAOS : Quand de petits causes produisent de grands effets.

(par Didier)

Merci à toi Charles de nous avoir fait comprendre à quel point tout ce qui nous entoure, du plus petit billet de loto à l'immensité de l'univers, était régi par le chaos. Rien n'est défini, tout n'est que probabilité. Je compte sur toi pour mettre en ligne sur ce site, les explications sérieuses et circonstanciées que tu nous as présentées. L'assemblée  qui, au départ était un peu dépassée par toutes ces informations hautement scientifiques, s'est peu à peu rangée à tes arguments. Bravo à toi. Tu as su brillamment captiver et convaincre ton auditoire. Nous espérons bien, la saison prochaine, t'entendre de nouveau tordre le coup à des idées reçues. le tout, bien sûr, dans notre restaurant fétiche où l'on dîne si bien .

Merci de ta présence et de ton savoir.

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Compte rendu du b'art du 28 Mai 2008  (26 ème du nom)

 Le projet ITER : ou l'énergie des étoiles.

(par Michel et Didier)

ITER, tout d'abord, ce sont les initiales de "International Thermonuclear Experimental Reactor"

Comme son nom l'indique, ce n'est pas encore une centrale de production d'énergie, mais un gigantesque laboratoire qui doit permettre de tester la faisabilité du processus de production d'électricité par fusion thermonucléaire. Ce procédé, s'il s'avère viable, consisterait non plus à casser les atomes d'uranium ou de plutonium (fission nucléaire) comme dans les centrales traditionnelles, mais a fusionner des atomes de deutérium et de tritium (hydrogène lourd et très lourd) en un atome d'hélium (fusion). Pour réaliser cette fusion il est nécessaire de chauffer le mélange deutérium/tritium à une température de 100 millions de degrés et de le comprimer pour déclencher la réaction qui est du même ordre que celle qui se produit dans le soleil ainsi que dans toutes les étoiles. On dit que le plasma (mélange des noyaux d'atomes de deutérium et de tritium) doit être confiné.

Il existe deux voies pour obtenir la fusion sur terre : le confinement inertiel et le confinement magnétique.

Le confinement inertiel doit être testé dans un centre du CEA (le CESTA) situé à : Le Barp, en Aquitaine. Le principe consiste à comprimer le mélange par des faisceaux laser (250) de forte puissance afin d'obtenir la pression et la température nécessaire au départ de la réaction ce projet appelé : " Projet Mégajoule " devrait démarrer en 2010.

Le confinement magnétique sera testé dans ITER. Le principe consiste à confiner le plasma par des champs magnétiques et à le chauffer par des impulsions électromagnétiques, un peu comme dans un four à micro-ondes.

Le projet ITER est actuellement en construction depuis 2007 à CADARACHE, en région PACA. La durée de construction prévue est de 10 ans et son exploitation doit durer 20 ans. Après et seulement après, on saura si le procédé est scientifiquement possible (en l'état actuel de nos connaissances) et économiquement viable. Si les deux réponses sont affirmatives alors, on devrait débuter la construction de centrales de production d'énergie basées sur ce principe.

Le projet a des détracteurs ; ceux-ci arguent que ce projet coûtant environ 10, 3 milliards d'euros est hasardeux. On ne sait pas si les résultats seront à la hauteur des dépenses. De plus la réaction émettant des neutrons à haute énergie, qui viendront frapper la paroi du réacteur, peuvent l'endommager gravement.

Les optimistes (dont Michel fait partie) pensent que : seule l'expérimentation permettra de lever les " verrous technologiques " et de faire avancer nos connaissances dans ce domaine. Si on ne tente rien, on ne risque pas de progresser. La demande en énergie du monde futur ne peut que croître (pays en voie de développement) et il importe de produire cette énergie pour un coût minimum avec le minimum de pollution (gaz à effet de serre etc…). Ce que doit être capable de réaliser ce type de centrale.

En fait, c'est Michaël Gorbatchëv en ex-union soviétique, qui dans les années 1980, a initié ce projet international.

S'appuyant sur les recherches de Igor Yevguenievich TAMM et Andréï SAKHAROV concernant la "chambre toroïdale avec bobines magnétiques" : le TOKAMAK, il eut l'idée de proposer à des partenaires concernés par l'énergie nucléaire de "réfléchir" à un projet commun.

Ainsi la France, puis l'Europe, mais aussi les USA; et par la suite la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Il faut dire que le coût exorbitant des recherches ne pouvait être supporté par un seul pays (les USA l'ont bien compris qui, associés au projet dès 1986, en sont sortis en 2003 pour faire cavalier seul, mais sont revenus dans le groupe dernièrement).

En partant du principe qu'il a fallu près de 10 ans pour se mettre d'accord, qu'il en faudra 20 pour rendre ces études sinon viables, du moins plus "avancées", on peut se poser la question de savoir si ITER n'est pas un monstre glouton superflu... un tantinet hors de prix !

C'est l'argument des "anti" et notamment des écologistes.

Par contre, il faut se poser la question : QUELLE AUTRE ENERGIE POURRA SATISFAIRE LA DEMANDE MONDIALE ?

Si, (et cela semble évident), il nous faudra un jour sortir du nucléaire (ne serait-ce qu'en raison de la disparition proche ou du moins annoncée de l'uranium) :

Tous les scientifiques sérieux savent que les énergies renouvelables ont leur limite... Dès lors, ITER peut-il devenir une alternative à moyen terme ?

QUELS SONT LES AVANTAGES DE LA FUSION NUCLEAIRE ?

- Tout d'abord l'énergie obtenue (si on l'obtient...) serait moins coûteuse que le nucléaire traditionnel.

- Ensuite, pas d'émission de gaz à effet de serre (contrairement aux centrales nucléaires existantes, lesquelles rejettent de la vapeur d'eau). Sans parler des centrales thermiques qui inondent l'atmosphère de dioxyde de carbone (CO2)

- Un rendement très élevé.

- Le combustible : le deutérium (extrait de l'eau de mer, où il est présent à forte dose : 33 g/ tonne et dont la durée de réserve approche les 150 milliards d'années) et le tritium (obtenu à partir du lithium extrait de l'eau de mer, lui, présent encore pour environ 60 millions d'années). De ces deux composants seul le tritium est radioactif. Cependant, sa période (1/2 vie d'activité) est courte : 12,5 ans... Contrairement aux déchets nucléaires, toxiques durant plusieurs milliers d'années.

En prime : pas de danger d'accident, la réaction est tellement difficile à obtenir qu'au moindre problème, elle cesse.

QUELS SONT LES DESAVANTAGES DE LA FUSION NUCLEAIRE ?

Si on élude le problème du coût initial et la difficulté à obtenir cette énergie par confinement magnétique, il faut régulièrement démanteler la centrale pour la nettoyer.

En somme, cette énergie d'avenir qui n'existe pas encore va bientôt, en France, à Cadarache près de Manosque (coucou François... l'enfant du pays !) donner lieu à tout un tas d'expérimentations, de recherches, d'essais, mais aussi ... de constructions immobilières, d'infrastructures (on parle de plusieurs milliers d'emplois induits directement ou indirectement), ce qui fait dire à certains que c'est une bonne chose que notre pays ait emporté ce marché (face à des concurrents étrangers, notamment l'Espagne et le Japon) et à d'autres, que la France, une fois encore, fait le pari du nucléaire sans se soucier de l'environnement.

C'est bien un peu le dilemme soulevé par la science : si les découvertes ne nous tuent pas, elles nous feront progresser... en attendant les 4, 5 milliards d'années qui nous séparent de la fin du monde (voir ci-dessous, la conférence sur le soleil de notre ami Frédéric BAUDIN que je salue au passage.)

Merci à toi Michel, pour cette conférence instructive, qui s'est terminée comme à chaque fois par un frugal repas sympathique (mes amitiés à ton épouse présente aussi !)

Plus d'informations sur les ouvrages de Michel LEMISTRE => ici

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Compte rendu du b'art du 3 Mai 2008  (25ème du nom)

 Le soleil, une étoile parmi d'autres.

(par Didier et Frédéric)  

Frédéric BAUDIN de l'Institut Astrophysique d'Orsay nous a présenté, avec une simplicité, un professionalisme et ... une gentillesse chaleureuse (logique) : le soleil.

Cette étoile dont les rayonnements procurent plus de 98% de l'apport de chaleur sur terre (les 2 autres % étant dus à la radioactivité, aux mouvements volcaniques, techtonique, etc.) se trouve à 150 millions de kilomètres de nous et possède un diamètre de 1 million 400 kilomètres. (Rappel : le diamètre de la terre est de 12 000 kilomètres).

Le soleil est donc approximativement 100 fois plus gros. Il est en outre, âgé (à quelques heures près...) de 4, 5 milliards d'années. Les scientifiques s'accordent à dire qu'il est "au milieu de sa vie", puisqu'il devrait s'éteindre (également à quelques jours près...) dans à peu près 4,5 milliards d'années.

Il faut dire que l'étude et l'observation du soleil ont depuis toujours intrigué les hommes. Citons Galilée qui observa le premier les grandes taches solaires, lesquelles taches ne sont que des manifestations de ce que l'on nomme le champs magnétique.

Le soleil est divisé en trois parties bien distinctes :

- Le coeur (15 à 20 %) siège de toute son énergie thermonucléaire où règne une température de 15 millions de degrés.

- La partie radiante (2/3 de sa surface) où, selon les dires de Frédéric, "ne se passe pas grand chose". L'énergie s'y propage grâce au rayonnement.

- La zone convective (sur le dernier tiers du rayon) où la chaleur s'échappe grâce aux mouvements de la matière et où la température s'élève à 6000°

Le Soleil tourne sur lui même en 27 jours "en moyenne"(car aux pôles, cette rotation dure plusieurs jours de plus et est plus rapide à l'équateur), connaît des cycles de 11 ans d'activité magnétique bien définie. Il a une activité énorme. Des "protubérances" à des températures de 70000 degrès s'échappent en quelques heures au dessus de ses régions magnétiques pour se disperser dans l'espace interplanétaire et, éventuellement bombarder la Terre. Ces jets de matière, ces éjections de masse solaire peuvent provoquer ainsi de nombreux bouleversements sur nos infrastructures et organismes. Cependant, il ne faut pas sombrer dans le catastrophisme: ces incursions solaires sont assez peu "dommageables" pour l'homme sauf cas particulier (personnel navigant des lignes aériennes par exemple), et Frédéric préfère évoquer un phénomène peu inquiétant sinon bénin. Seuls les astronautes et satellites se trouvant eux-mêmes dans l'espace peuvent craindre ces projections.

Frédéric nous présente alors sur écran une animation impressionnante :

A l'aide d'un cronographe (= un instrument qui cache le soleil mais pas les explosions agitant sa couronne), il nous montre comment ces éjections gigantesques de 100 millions de tonne sont dispersées dans l'univers, façon feu d'artifice... mieux  : bouquet final !

Fabuleux !

Nul doute que le soleil influe sur la vie terrestre !

Ces éjections arrivent vers nous à une vitesse de plusieurs milliers de mètres par seconde.

Frédéric évoque alors le 14 juilet 2000 (.. Quand je vous parlais d'un feu d'artifice ...) où une explosion solaire provoqua un impact gigantesque. S'en suivit, au niveau des pôles de notre planète, une forte précipitation de particules chargées le long du champ magnétique terrestre, qui donnent naissance aux AURORES (boréales au Nord ; australes au Sud).

Le réchauffement de la planète Terre est-il dû aux mouvements du soleil ?

Il semblerait qu'une controverse, phénomène répandu chez les scientifiques, soit encore d'actualité :

L'apparition et la disparition des taches solaires provoque-t-elle sur la terre des périodes de chaleur ou de froid intenses ?

Frédéric nous parle d'un âge glaciaire à l'époque de Louis XIV (et comme dit l'un des assistants à cette conférence " un comble tout de même, à l'époque du Roi Soleil !") alors qu'on observait peu de taches sur le Soleil, ainsi que d'un réchauffement caractéristique du Groënland, à une autre époque, autorisant l'élevage de bétail sur des terres généralement gelées.

Est-ce vrai, faux ? Il faudra mieux comprendre notre Soleil pour le savoir.

Quoi qu'il en soit, il est bien avéré que ce réchauffement est davantage dû aux activités humaines qu'aux rayons du soleil...

Le soleil est un gigantesque réacteur nucléaire - composé d'hélium et d'hydrogène-, qui brûle. Et là est véritablement le problème, car lorsque l'hydrogène dont il est composé sera épuisé (dans 4,5 milliards d'années donc), après être passé par le stade de géante rouge, il s'éteindra en naine blanche inerte, éventuellement entourée d'une "nébuleuse planétaire", provoquant la fin du système solaire.

D'autres étoiles que le Soleil, plus massives, se transformeront en géante rouge puis en supernova, libérant dans l'univers, après diverses étapes de fusion et de dispersion : du carbone, de l'hélium, du fer et bien d'autres composants .

Le nuage de matière ainsi formé pourra à son tour s'effondrer sur lui-même, donnant naissance alors à une nouvelle étoile, (avec un peu de chance), ou, si la masse de ce nuage est trop faible, une naine brune (un objet ne pouvant briler par lui-même car incapable d'allumer les réactions thermo-nucléaires en son centre).

Il y a fort à craindre cependant que plus aucun humain ne puisse l'admirer...

Comment régénérer le soleil ? Peut-on alors espérer qu'une autre étoile prenne sa place ? Où est la sortie ?

Voici les questions posées à Frédéric,  par les terriens de l'assistance nombreuse, inquiets, bien évidemment, et ne voulant pas mourir dans 5 milliards d'années !

Hélas, Alpha du Centaure, le plus proche "soleil" du système solaire aura bien du mal à réchauffer les coeurs, étant donné son éloignement. Quant à la piqûre miracle d'hydrogène au coeur du soleil, on y réfléchit... Il faudra bien quelques millions d'années avant que nos descendants ne trouvent le bon processus...

En attendant, les observations du soleil se font de plus en plus précises et si, l'envoi autour de sa couronne d'une sonde d'observation semble encore difficilement réalisable (mais qui sait ?), la science avance.

Saluons d'ailleurs en ce sens l'Institut d'Astrophysique d'Orsay, et tous ses chercheurs et professeurs . Un petit coucou également à Jean-Claude VIAL, qui m'a mis en relation avec Frédéric et facilité ansi cette conférence.

Le CNES et l'ESA, ainsi que le CNRS et l'Université Paris XI fournissent les fonds nécessaires aux recherches de cet institut et celui-ci a bien besoin d'indépendance pour ne pas subir les influences de capitaux privés. La science, dont les bienfaits reconnus par tous s'échelonnent en années, voire dizaine d'années, n'est pas branché "rentabilité". Un chercheur cherche... il ne vise pas le rendement, la médiatisation ni le scoop.

Il semblerait que des réformes en cours remettent en cause cette indépendance... Soyons vigilants.

Avis...

Merci à Frédéric BAUDIN, d'avoir parta gé sa passion et son savoir avec les nombreux participants. Cette conférence était merveilleuse.

Je salue également ici la présence des amis du parc de la poudrerie (Voir leur site  =>APFP) eux-mêmes passionnés d'astronomie et avec lesquels  nous comptons bien, la saison prochaine, visiter un peu leur planétarium !

N'hésitez pas à les contacter pour des visites individuelles. 

Une fois encore, la réunion s'est terminée autour de la table, pour un repas indien savoureux, tant il est vrai qu'à Arts et liens :

la science, l'amitié et la bonne chère, ...nous, ON AIME !

Merci Frédéric. Ta conférence était ... solaire !

N'hésitez pas, une prochaine fois, à vous joindre à nous.

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Compte rendu du b'art du 16 Mars 2008  (24ème du nom)

 Intérêts et dangers du nucléaire

(par Didier et Gérard PERRAULT)  

Monsieur Perrault, principal du collège Léon JOUHAUX de LIVRY-GARGAN (... et à ce titre mon chef) a, une fois encore prouvé s'il en était besoin qu'il est homme à la fois instruit, chaleureux et passionnant. Pas une seule seconde, son auditoire ne s'est égaré .. et pourtant, le thème était complexe ! Le nucléaire ; quoi de plus ardu , entre les explications physiques, les combats politiques, débats écologiques et enjeux sociaux qu'il alimente ! Il fallait un esprit clair pour nous faire comprendre... Nous l'avons eu !

Monsieur PERRAULT commence la séance par rappeler que notre société (et plus largement la société humaine) a de plus en plus besoin d'énergie, alors que paradoxalement, les ressources naturelles diminuent.

En outre, le premier choc pétrolier -1973- a clairement indiqué que la France n'avait pas de pétrole, certes, ... mais heureusement des idées ! Il fallait dès lors mettre notre économie à l'abri de la dépendance énergétique. Le nucléaire fut  un atout. D'autant que la France , bénéficiant des recherches de savants illustres (Pierre et Marie CURIE notamment) avait déjà un lien historique avec cette pratique.

Paradoxalement, les dangers réels du nucléaire ont développé dans l'esprit populaire une sorte de crainte toujours vivace aujourd'hui.

Les accidents de centrales (celle de Three Miles Island en 1979 aux USA ou Tchernobyl en URSS en 86) ont pour longtemps, plombé les bienfaits économiques potentiels du nucléaire. La bombe d'Hiroshima étant quant à elle, le symbole même de sa perversité destructrice.  

Polémiques, psychoses, angoisses face à cet ennemi invisible dont les dirigeants de "l'époque Tchernobyl "(sans doute pour éviter d'en rajouter), n'ont rien trouvé de mieux à faire que de taire, camoufler, cacher la réalité... Souvenez-vous : "Non non, le nuage toxique s'est arrêté à la frontière !" (Encore un sûrement qui n'avait pas ses papiers...) Bref, le passif est lourd face à cette technologie que Monsieur Perrault cerne bien en la qualifiant de "ére maudite mais bénéfique".

Et tout d'abord, petit rappel de ce qu'est l'énergie :

Tout ce qui anime ou transforme la matière. (exemple : la flamme dans la gazinière, les mouvements du corps etc.)

Il existe de nombreuses formes d'énergies : le rayonnement (solaire, chaleur), cynétique ( = le mouvement : exemple les crash tests), électrique (lequel est pratique, propre, transportable, transformable), les énergies stockées : comme l'eau dans les barrages =  la "houille blanche"puis d'autres encore : le charbon, le gaz, les capteurs solaires, photovoltaïques, le vent, les énergies marée-motrices, géothermiques (on capte la chaleur sous la terre. Plus c'est profond, plus c'est chaud -les geysers -) etc.

Certaines sont renouvelables, inépuisables, d'autres non. Certaines ont été abondonnées car salissantes (comme le charbon) et pas forcément rentables a priori. Il y a fort à parier qu'avec l'augmentation incessante du prix du pétrole, cela change bientôt !

Plus les connaissances scientifiques et les besoins sociaux augmentent, et plus les humains parlent de confort, de chaleur, de "qualité de vie".  Aujourd'hui, des pays émergeants dont la consommation va croissante : la Chine, l'Inde participent  à ce déséquilibre mondial "besoins / ressources naturelles". C'est donc une fuite en avant face à la pénurie (et à l'augmentation du coût) annoncée des matières premières. Chacun dès lors doit trouver des solutions, des parades, des moyens de substitution...

La France : c'est le nucléaire (voire "Tout nucléaire"), lequel, dans un monde en perpétuelle guerre ou tension, nous évite une quelconque dépendance. La France possède de l'uranium  (même si, en attendant, elle en achète à l'étranger, histoire de ne pas épuiser ses propres ressources..) elle sait l'enrichir (méthode indispensable pour attendre la fission dite nucléaire. A ce sujet, je ne vous répèterai pas ici les explications techniques de Monsieur PERRAULT, à l'origine professeur de physique. J'en serai bien incapable ! L'uranium 235, puis 238 la fission, l'atome, le noyau, le surgénérateur... Houlà !) ; La France construit des centrales partout dans le monde (durée de vie 40 ans... maintenance coûteuse mais rentable... Remarque : il va falloir penser à les moderniser, voire les démonter puis les reconstruire. Cette rentabilité sera -t-elle dès lors toujours d'actualité ?..).

Les seuls problèmes visiblement ... mais quels problèmes : les déchets nucléaires et la radioactivité !

Destruction des cellules, des molécules de notre organisme, cancers, stérilisation, bouleversement génétique, tumeurs, mort. Voilà ce que les radiations, en cas d'accident, dans l'une de nos nombreuses centrales nuclaires (fait dénoncé par les associations écologiques), provoqueraient sur notre organisme. En outre, quel impact ont, sur l'environnement, les vapeurs sortant des tuyauteries de cheminées proches de nos rivières (Lesquelles rivièrent servent de refroidisseurs naturels) ?

Toutes ces questions, il faut bien se les poser, en ne perdant pas de vue ... que la France doit absolument garder son indépendance énergétique.. Quel casse -tête !

La radioactivité est mesurée en :

- becquerel

- Curie

- La Dose en Sievert et Rem

La quantité de radiation allant du négligeable au dangereux, voire insupportable en cas d'accident grave.

Les déchets sont stockés dans des containers, sous la terre, en mer, sous le bitume, vitrifiés. Bref, c'est la grande débrouille en attendant plusieurs milliers d'années qu'ils ne soient plus nocifs ou du moins que les humains aient appris à les rendre inoffensifs. En attendant, c'est  2 à 3 mètres cube de déchets après retraitement, par centrale et par an qu'il faut bien stocker.

Quelles sont -bonne question - les alternatives au nucléaire en France ?

Les énergies fossiles (pétrole, bois, charbon,  gaz ?), la géothermie, les éoliennes, le solaire , les biocarburants, la houille verte, la houille blanche ?

Monsieur PERRAULT, après nous avoir explicité les avantages et inconvénients de chaque procédé en vient à la conclusion que rien ne pourra à lui seul suffire à satisfaire notre demande croissante d'énergie.

Il vaut mieux dès lors sécuriser davantage nos procédés nucléaires, améliorer nos connaissances scientifiques. Le projet ITER  à Cadarache en est un bon exemple (et je rappelle à ce sujet que notre ami Michel LEMISTRE viendra en fin connaisseur nous parler de ce projet ITER le samedi 24 Mai.) la France pour être un grand pays a besoin d'indépendance autant énergétique que politique (on se souvient de la fermeture par les russes des vannes alimentant les oléoducs ukrainiens, ukrainiens... mais aussi occidentaux, dont nous !).

Et si l'on sait qu'actuellement aucun mode de substitution actuel ne s'avère propre et suffisant, il faut bien, et c'est la conclusion de monsieur PERRAULT "faire avec le nucléaire" (et serrer les fesses.. et là, c'est ma conclusion propre, si j'ose dire !).

Un repas une fois encore savoureux, chaleureux et convivial a réuni les volontaires. N'hésitez pas, une prochaine fois, à vous joindre à nous !

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Compte rendu du b'art du 9 Février 2008  (23ème du nom)

 Bref historique de l'astronomie

(par Daniel MARTINEZ)  

Lisez  ici le résumé de la conférence de notre ami Daniel MARTINEZ, que je remercie infiniment de sa présence et de sa prestation !

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Compte rendu du b'art du 26 Janvier 2008  (22ème du nom)

(par Didier et Bernard)

 Encens, plantes aromatiques et bien-être 

Et tout d'abord, tous mes voeux pour 2008 !

Notre ami Bernard BERIGAUD, et son épouse Geneviève, grands habitués du b'art des sciences, sont venus devant un public nombreux et attentif, exposer ce qui, à peu de chose prêt, est une passion pour eux : le monde des essences naturelles et plus précisément celui des encens.

Après avoir rappelé que brûler l'encens est, de par le monde, une tradition sacrée, il a, tout au long de sa conférence, rappelé que cette très ancienne pratique nommée "fumigation" porte également en elle bien d'autres siginifications : magie, sexualité, force économique ou sociale (prières pour les moissons, pour un meilleur combat etc.) et ce, depuis plus de 3 500 ans en Egypte. Sur du papyrus, des écrits (hyéroglyphes) attestent de l'emploi d'aromates. De plus, des graines ont été retrouvées à l'intérieur de sarcophages, puis analysées par des chercheurs contemporains.

Il va donc de soi que l'étude de ces essences naturelles repose non seulement sur un vécu historique fort et varié, mais également sur une base populaire que Bernard nous décrypte avec ferveur.

Tout d'abord, il nous fait une sérieuse mise en garde.

Si l'engouement pour les fumigations d'encens est toujours d'actualité, autant dans les rites religieux quels qu'ils soient, que dans les actions individuelles de chacun :

Exemple :  - pour donner à son lieu de vie des parfums exotiques,

- pour rappeler des vieux souvenirs hippies vécus dans les années 1960 (voire pour les recréer de nos jours)

Il n'en est pas moins vrai que le commerce juteux de ces bâtons, cônes ou bâtonnets d'encens a un tantinet métamorphosé cette pratique sympathique, en lucratifs procédés NON NATURELS, notamment concernant le bois de Santal.

De nos jours en effet, plus de 80 % des encens de bois de Santal sont synthétiques. 

La cause : une déforestation intensive de ces bois originaires de l'Inde, qui a anéanti pour les 10 années à venir, les futures récoltes de ce bois si recherché.

Résultat pour celles et ceux qui emploient ces "mauvais encens" : l'inhalation de produits toxiques et non naturels.

Bien regarder dès lors sur le paquet, lors de l'achat, la composition (... si elle y figure en français ) de ces produits.

En outre, d'autres pays ont planté des bois entiers de santal, mais, tout comme le vin français, l'exportation sur d'autres terrains moins propices, enlève à ces productions, leur saveur initiale et reconnue.

Que dire en prime, des scientifiques qui, à l'instar des parfums frelatés, créent en laboratoire, des distilleries d'encens chimiques !

Bref, soyez vigilants  lors de vos achats, et privilégiez les baguettes d'encens ,et  mieux, les encens vendus sous la forme de petites pierres brutes non élaborées, moins belles, certes, mais ô combien plus naturelles.

Après avoir ensuite, de façon très intéressante, évoqué ce que l'on nomme "être en odeur de sainteté" et rappelé que les parfums et les odeurs que propagent les encens ont toutes une signification différente, (jasmin, iris, rose, mais aussi myrte, safran, casse), il en arrive à dire que ces émanations ont une force particulière bien réelle : envoûtement, charme, amour, relaxation.

Qui n'a jamais entendu évoquer les bains de douceur de Cléopâtre ou, en d'autres lieux et circonstances, les Bacchanales, avec leurs orgies à base de plantes aphrodisiaques ?

Bernard nous surprend ensuite en confirmant que les fleurs et arbres ont souvent les qualités que leur aspect présente :

Ainsi, un arbre droit, bien charpenté et enraciné, donnera à celui qui inhalera son essence, une stabilité, un équilibre avérés.

A l'inverse, un coussin de lavande, bien rebondi et rond apaisera et aura des pouvoirs déstressants.

Le romarin, lui, beaucoup moins lisse, donnera (ajouté au bain), une énergie certaine (à ne pas utiliser après 17 heures,tant son effet est    

sévère..)

Des plantes retombantes n'auront pas les mêmes propriétés que d'autres s'élevant vers le ciel etc.

Bernard nous confirme que ces constatations et déductions, sont le résultat de centaines, voire milliers d'années d'utilisation populaire, religieuse ou scientifique.

A tel point que nos anciens ont attribué à chaque plante des vertus particulières et surtout, un rapport cosmique et planétaire conservé au cours des siècles.

Les textes sacrés, les traditions, les usages médicaux, les coutumes populaires

sont autant liés aux planètes qu'aux plantes.

Ainsi les 7 différents types d'encens existants que Bernard a répertoriés, lesquels sont tous associés à un astre céleste :

On se souviendra des druides qui coupaient le gui à date fixe, ou bien des paysans qui, même de nos jours, taillent vignes et arbres à la nouvelle lune pour augmenter la vigueur des plantes.

Qui pourrait, face aux marées et mouvements de l'univers, nier l'impact de l'astronomie sur notre environnement. Et comment dès lors ne pas accepter, quoi qu'il nous en coûte, que astronomie et astrologie sont intimement liées ?

Je fais ici une petite parenthèse pour saluer notre ami Daniel KUNTH, grand spécialiste de la question :

(Daniel KUNTH et Philippe ZARKA L'astrologie  Editions Que sais-je   ? (février 2005).  

Voici quelques indications données par Bernard sur l'oliban, la myrrhe et le benjoin, les encens les plus courants, mais je vous conseille plutôt de vous adresser directement à lui pour davantage de précisions. N'hésitez pas à le questionner sur :

- ses ouvrages (dont le dernier est en cours d'impression)

- ses cours d'aromathérapie

- ses stages

- ses cours de Tai-Chi-Chuan  

Bernard BERIGAUD

(16 bis avenue Louis BLANC 93190 LIVRY-GARGAN)

L'oliban :

originaire d'Asie permet de s'affirmer, de purifier (ainsi les prêtres l'utilisent-ils pour la sacralisation, en présentant bien levés le pouce, l'index et le majeur et repliant les deux autres doigts, dans un but à la fois d'émetteur et de récepteur. Communion de foi, en somme). Cet encens augmenterait - dit-il - la réflexion mystique et la réceptivité.

La myrrhe :

Fréquemment utilisée par les purificateurs au cours des siècles passé pour conserver les corps des défunts. Ainsi en Haute Egypte, elle était utilisée, elle était utilisée associée à certaines substances : natron, huile et vin de Palme, etc, pour conserver le corps lors de la momification. Utilisée comme antispetique. La myrrhe,  ayant une polarité lunaire et féminine luttera contre les pensées austères, accroîtra la sensibilité. A tel point qu'elle porte le surnom de "reine des airs".

Le benjoin :

Qui, associé à Jupiter, aurait le pouvoir de donner aisance et bien-être. Cicatrisant, expectorant, il élimine les idées noires et redonne du tonus. Tout comme la menthe, il donne de l'énergie, conforte la bonne humeur et élimine les pensées impures ou négatives. Du baume au coeur en quelque sorte. A inhaler. Attention, le benjoin cristallise et se caramélise. Il faut donc le faire chauffer légèrement pour qu'il se liquéfie.

Le santal :

Déjà évoqué plus haut, associé à Vénus, qui développerait l'amour autant de soi (intérieur) que pour les autres (extérieur) ; un elixir portant équilibre et harmonie, déclencheur de pensées créatives dans le domaine de l'artistique.

Il existe le santal blanc et le santal rouge (lequel sublime l'érotisme).

Bernard évoque ensuite le cyprès, dont le feuillage persistant plie sous le vent mais qui se repositionne toujours bien droit dans le ciel. Par assimilation, le cyprès permet à ceux qui inhalent ses essences, de "retrouver " leur centre et donc de se reconstruire après une coupure dans leur vie (décès, divorce, chômage). Il est des moments où notre univers s'effondre, voire se transforme. Le cyprès permet de reconstruire un nouveau cycle, de prendre un nouveau départ.

REMARQUE :

Tout au long de sa conférence Bernard  nous fit sentir (ce dont nous le remercions) de nombreuses essences imbibées sur des mouillettes en papier (lesquelles nous furent gracieusement... et avec grâce distribuées par Geneviève). Bernard put ainsi nous prouver que le bois de cèdre a une odeur de "vieux cuir" (c'est d'ailleurs pour cela que les vendeurs d'automobiles neuves utilisent cette senteur pour convaincre leur client...)

Le monde olfactif est un univers à lui tout seul !

Bernard précise d'ailleurs qu'il est fort possible que l'odeur de telle ou telle plante ait évolué au cours des siècles (que sentaient les roses au Moyen-âge ? Avaient-elles le même parfum qu'aujourd'hui ? Voilà une question qu'elle est bonne !)

Enfin, pour conclure, Bernard nous donna quelques conseils  que voici en vrac, pour :

SE SENTIR BIEN ... QUELQUES REMEDES DE MAISON ! 

- Le fenouil et l'anis servent à digérer et favoriser la circulation (en mettre dans la vinaigrette par exemple)

- La myrte aide à arrêter de fumer

- Un bain de romarin le matin énergise (éviter le soir car il empêche de dormir). Le soir justement, privilégier la lavande.

- La camomille calme la colère

- La mélisse (tout comme la lavande) nous dégage de l'anxiété.

- le pin sylvestre permet de se revitaliser.

- Celles et ceux qui n'osent pas, qui ont peur ou qui s'engoissent, peuvent utiliser l'encens de géranium.

- Le citron et le basilic calment et font oublier le stress de la vie moderne.

- La marjolaine permet d'accepter sa solitude, voire son isolement et son mal être. Les fumigations de marjolaine seraient d'ailleurs d'après Bernard, très fréquentes dans les hôpitaux.

Il est bon de s'informer comme cela des traditions véhiculées depuis de nombreuses années par nos anciens et même si un scepticisme peut parfois nous saisir face à ces affirmations de bien-être et autres effets spectaculaires... Que nous en coûte d'essayer ?

Vous comprendez bien que je ne fais ici que rapporter les paroles  -oh combien passionnantes - de Bernard et que, n'étant pas spécialiste, loin de là, je ne peux que vous conseiller une fois encore de le contacter, pour en savoir davantage, pour connaître les posologies exactes, les modes d'utilisation (n'avalez pas n'importe quoi et n'inhalez  rien sans certitude !).

En tout cas, Bernard et Geneviève se sont bien placés, au cours de la conférence, non pas sous le signe d'un quelconque ésotérisme ou savoir divinatoire, mais bel et bien sous celui de la science et ça, nous, à Arts et liens, on aime !!

Surtout lorsqu'un excellent repas nous est servi en fin de conférence, ce qui fut le cas.

Merci Bernard, merci Geneviève. Merci à toutes et tous de votre présence.

N'oubliez pas les stages, cours, livres et conférences de Bernard (01 43 02 45 17)

(Je ne manquerai pas de vous prévenir lorsque son dernier ouvrage sera paru. Les autres sont déjà dans le commerce)

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Compte rendu du b'art du 15 décembre 2007  (21ème du nom)

(par Didier et Marion)

 Droits humains, Arts et handicap 

A quelques jours de Noël, il m'a semblé nécessaire de rappeler que dans le monde, le handicap, la violence, ont hélas, toujours une place prépondérante. Que l'on parle de conflits, de catastrophes naturelles ou de violations en tous genres, la peur, la souffrance et la douleur sont là, pour les enfant, les femmes, les populations civiles.

Ce "b'art des sciences" un peu particulier a commencé par l'exposé de Doris VALERIO (Sculpteur non voyant)  qui est un guerrier à lui tout seul ! Il mène, -selon ses propres termes - sa "vie éclatée".

Né en 1957, devenu aveugle à l'âge de 30 ans, sa vie a basculé sinon du côté obscur, du moins dans un univers qu'il ne connaissait pas.

Lui qui auparavant, voyageait, bourlinguait même, dormant à la belle étoile près de sa moto grosse cylindrée. (A 22 ans, il fut le premier européen à traverser le désert syrien à moto !). Il lui fallut apprendre à surmonter ce handicap, se débrouiller autrement, tâter du doigt ses morceaux de vie, oublier le réel pour inventer un monde à lui.

C'est la poterie, le modelage qui l'ont aidé. D'abord parce qu'il était doué, mais ensuite parce que les sensations qu'il éprouvait à toucher ces matières nobles : la terre, la pierre, le bois, lui ont donné l'envie de persévérer.

En 1996, dans le box de sa voiture (Doris ne nous a pas dit ce qu'il avait fait de sa moto ni de son véhicule), il a commencé à sculpter.

D'abord d'un approche personnelle, en palpant comme un aveugle les objets. Un contact a priori tactile et c'est tout.

Puis, peu à peu, en vivant son art, il est devenu l'artiste, le sculpteur que le monde entier reconnaît à présent.

En 1998, il obtient à Kyoto le Prix du gouverneur de la ville.

400 oeuvres étaient exposées, provenant de 20 pays et c'est sa sculpture BONHEUR qui fut sélectionnée "à l'unanimité" !!

Ah, juste une remarque : étant donné que par modestie il n'était pas allé à Kyoto (si si Doris, modestie !). Le jury ne savait donc pas qu'il était non voyant !

C'est donc l'artiste qui était célébré... Non l'aveugle !

Dès lors s'enchaînent les réussites : notamment la commande par la ville de Niort (après appel d'offres) d'une sculpture de 3 mètres, 50, un bronze "REVES ET REGARDS", qui trône fièrement à l'angle de la Rue de PARIS.

Cette sculpture imposante réalisée par un non-voyant est UNE PREMIER MONDIALE.

Et Doris sculpte, et Doris expose.

Sur l'ordinateur où passaient en boucle quelques unes de ses sculptures, (avis : toutes sont à vendre...), nous avons vu "ESPOIR DE PAIX", une superbe colombe, ailes ouvertes, posée sur un rail, sans patte (ce qui symbolise l'impossibilité pour elle se s'envoler). Un fil de fer barbelé rajoutant à cette idée d'incarcération. Doris nous impressionna beaucoup en précisant que ce fil de fer barbelé, déniché par lui-même, était en fait sans doute issu du camp de Drancy et correspondait vraiment au type de fil utilisé dans les camps de concentration.

" ESPOIR DE PAIX"... Tout un symbole !

Doris nous raconta ensuite que ses premières oeuvres furent associées au métro parisien, dans lequel il aime à se rendre. Nombreuses dit-il, sont les personnes qui discutent chaleureusement avec lui, surtout lorsqu'il se promène avec son chien-guide.

Je ne voudrais pas terminer ce compte-rendu sans faire un appel solennel à LIVRY-GARGAN, pour dire que :

- Doris est une vraie personnalité, un artiste livryen hors du commun,

- ... Mais aussi qu'il crée ses oeuvres dans un local sans eau ni chauffage.

Il suffit de se rende sur son blog http://doris-sculpteur.blogspot.com pour comprendre qu'un petit coup de main serait le bienvenu (L'attribution d'un atelier, la création d'un cours de sculpture, ... la commande d'une oeuvre pour embellir l'une des places de notre si belle commune, pourquoi pas) Quel juste retour des choses pour ce sculpteur atypique qui pourrait dès lors... quel paradoxe... en mettre plein les yeux à nos concitoyens à force de courage, de persévérance et de talent.

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Marion RIBEAUDEAU  de Amnesty International et Alain TELLIER de Handicap International, tous deux volontaires et bénévoles nous ont ensuite, avec passion, exposé les actions, les combats et les réussites de leur association respective. Je vous conseille d'aller sur leurs sites officiels pour, vous aussi, vous rendre compte de l'urgence à agir. Je rappelle que ces deux associations ont obtenu le Prix Nobel de la Paix.

- Amnesty International en 1977

- Handicap International en 1987.

Marion nous a présenté l'association Amnesty International en précisant que dans notre région du 93, existait un secteur bien actif (pour infos, la contacter  Marion RIBEAUDEAU). Leurs objectifs premiers fondés sur la déclaration universelle des droits de l'homme :

- libérer les prisonniers injustement retenus (pour leurs opinions, religions, couleurs etc.) partout dans le monde, prisonniers n'ayant bien sûr pas proné ni fait usage de violence,

- veiller à la sécurité des militants des droits humains et encourager les associations militantes dans leurs pays,

- lutter contre l'impunité (par exemple Amnesty international a contribué à la formation de la Cour Pénale Internationale)

- abolition de la peine de mort et tout traitement dégradant (torture etc.)

- défense du droit d'asile,

- information et promotion des droits humains (hommes, femmes et enfants!), dans les écoles et autres lieux publics.

Un peu d’histoire

En 1961!, un avocat britannique Peter Benenson s’indigne de la condamnation de deux étudiants portugais à 7 ans de prison pour avoir porté un toast à la liberté. Il mobilise l’opinion et la presse anglaise et fonde avec deux amis, la même année, Amnesty International, pour obtenir leur libération.

Voici deux exemples de campagnes actuelles  :

- libérer les prisonniers injustement retenus partout dans le monde,

- aide au réfugiés dans tous les conflits où qu'ils soient sur la planète,

- information et communication, notamment sur les deux thèmes suivants :

LUTTE CONTRE LA TORTURE FAITE AUX FEMMES DANS LE MONDE

(violences conjuguales, viols dans les conflits armés, mutilations type excision, traite des femmes etc..)

LUTTE CONTRE LES TRAFICS D'ARMES

(par l'adoption d'un Traité international très contraignant sur la vente des armes et sur leur commerce.)

Ces deux combats menés par leurs 1 million 800 mille membres dans 150 pays, dont 22500 en France, ont permis des avancées, certes, dans l'un et l'autre de ces scandales permanents, mais le chemin est encore long pour voir enfin la paix, la liberté et autres droits fondamentaux instaurés.

Concernant la campagne "contrôlez les armes", Amnesty International tente de mettre en place des bases juridiques :

- pour condamner ceux qui détournent la loi de leurs pays pour vendre, malgré les interdictions, des armes à des belligérants demandeurs (lesquels se moquent bien qui leur vend les armes, si cela peut anéantir leur ennemi efficacement)

- et aussi pour protéger les populations de la violence armée (même dans les pays en paix).

Les principes du Traité international sur le commerce des armes ont été votés à l'ONU en octobre 2006 après une mobilisation de un million de personnes dans le monde, sous forme d'une pétition "photos"

Vous avez certainement vu une affiche sur laquelle des anonymes ou des personnalités (notamment Lilian THURAM ou Emmanuelle BEART) croisent les doigts, représentant ainsi un canon noué. C'est en tout, un million de visages (j'ai pris cette affiche en photo. Voir ici =>) qui demandent à ce que la vente d'armes cesse ! Comme eux, croisons les doigts pour que les experts gouvernementaux convoqués en 2008 à l'ONU prennent eux-aussi en main ce combat, si j'ose dire.

Les principes du Traité international sont :

Tout transfert international d’armes doit être autorisé par le biais d’une licence étatique.

Interdiction des armes touchant, sans distinction, toutes les populations (civils, militaires) : Mines anti- personnelles , bombes à fragmentation, projectiles à uranium appauvri, bombes à sous- munitions.

Limitation des autorisations

- Respect de leurs obligations vis- à- vis des lois internationales (ONU…)

- Transparence

Les états doivent faire un rapport annuel de leurs transferts internationaux d’armes à un registre international

Le Traité annonce des protocoles à venir :

• Intermédiation: contrôler les intermédiaires entre le producteur et l’utilisateur

• Contrôle de la production d’armes sous licence étrangère

• Certification de destination finale

• Marquage et traçage des armes

La France, rappelons-le est l'un des plus gros fournisseurs d'armes sur la planète...

Concernant l'abolition de la peine de mort, l'association milite pour une moratoire mondial sur les executions.

Et lorsque l'on sait que de nombreux états des USA commencent à se détourner de cette barbare habitude, les espoirs sont énormes. Il faut dire que les USA sont les pionniers dans le "ce qu'il ne faut pas faire"... Un peu comme une boussole indiquant le sud. Mais bon : l'avenir se déBUSH.

Marion rappelle que des actions à domicile sont possibles sans être membre du groupe local. Il faut indiquer son adresse courrier ou son mail pour faire partie du réseau des actions urgentes.

Mode d'action:

Une personne (en danger disparue ou autres) est signalée aux membres du réseau . Chaque membre reçoit un dossier comportant l’explication du cas, le schéma de la lettre à écrire et les adresses des autorités concernées. Les membres écrivent aussitôt aux autorités concernées (mail ou courrier à partir d'une lettre type envoyée). Le taux de réponse est de 40 % environ (libérations, soins apportés aux prisonniers , localisation de la personne disparue etc …). En France, 10000 membres sont concernés .

Plus d'infos

Marion Ribeaudeau

secrétaire du groupe 423

5 avenue lagache 93250 VILLEMOMBLE

0148946596/0686463578

Merci à toi Marion ! Merci aussi à toute celles et tous ceux qui avec coeur t'accompagnent à Amnesty International  

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Ensuite, Alain TELLIER pour Handicap International, nous a présenté un petit film retraçant les actions de son association dans le monde.

Présente dans 60 pays, 4000 personnes sur le terrain, 80 salariés à temps plein, qui luttent quotidiennement sur notre terre, pour tenter d'aider les civils devenus handicapés ou blessés. En temps de guerre, certes, mais aussi une fois la paix signée. Les mines antipersonnelles, non explosées, faisant dès lors des ravages sur les membres inférieurs des victimes, souvent des enfants.

Handicap International fait le nécessaire pour appareiller les personnes invalides, leur donnant ainsi, l'espoir d'une nouvelle vie, la volonté de s'en sortir... debout ou en fauteuil, et non rampant, "style cour des miracles". Cette association humanitaire agit en effet sur les membres, mais aussi sur les esprits car si les humains sont bien tous frères, c'est surtout dans la misère, le découragement et la perte de sa dignité. Se retrouver entouré par des bénévoles, avec des jambes ou des bras artificels, mais à la technologie de pointe, redonne à ces martyrisés, l'envie de se battre, de lutter, de vivre.

Handicap International fête cette année ses 25 ans d'action.

  25 ans de lutte pour aider également les réfugiés, lutter contre la propagation des armes (en partenariat avec d'autres associations), aider les populations civiles au coeur des conflits, remodeler les corps, limiter les handicaps, purger les terrains minés (Les mines non explosées restant souvent dans des sols arables... ce qui, en prime, interdit aux populations de cultiver ces bonnes terres alors que la famine gronde  !).

Toutes ces actions, bien sûr, en étroite collaboration avec les autorités et la population locales.

Leur combat contre les mines antipersonnelles a d'ailleurs payé, puisqu'en 1992, l'interdiction de ces bombes  a été voté... Il a tout de même fallu attendre 5 ans pour voir cette interdiction prendre effet, au traité d'Ottawah !

Quelle ironie. Les milliers de personnes qui régulièrement de par le monde, sur les places publiques, déposent leurs paires de chaussures en gros tas pour faire entendre leur mécontentement (ces montagnes de chaussures symbolisant l'absence chez les victimes de leur membres inférieurs). Ces sympathisants révoltés donc, vont devoir persister à entasser leurs godasses car :

Les mines antipersonnelles ont ét remplacés depuis par les BASM !

Les Bombes à sous-munitions.

En fait, les marchands de mort se sont adaptés. La science elle-même n'en revient pas. Incroyable : On peut imaginer mieux encore pour faire souffrir les femmes, les vieillards, les enfants !

Quel monde !

N'hésitez pas vous -aussi à vous connecter sur le site de Handicap International pour signer la pétition contre ces putains de BASM !!!

Merci à toi, Alain de faire connaître ainsi (dans les collèges et autres lieux, notamment au "b'art des sciences") ce que réalise ton association au quotidien.   

Merci à vous, Doris, Marion, Alain  d'avoir participé avec tant de chaleur à ce b'art des sciences, lequel comme à l'accoutumée, s'est terminé par un excellent repas dans cet excellent restaurant franco-indien que je vous recommande.

Bonnes fêtes de Noël à toutes et tous !

 Si vous aussi voulez participer à nos prochains bars, n'hésitez pas. Vous serez les bienvenus.

photos b'art

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 Compte rendu du b'art du 24 Novembre 2007  (20 ème du nom)

(par Didier)

SATURNE et TITAN

L'astronome Jean-Pierre MARTIN, homme chaleureux, sympathique et érudit, nous a présenté, photos à l'appui, SATURNE, cette fabuleuse planète gazeuse ornée d'anneaux, ainsi que TITAN le plus gros de ses nombreux satellites.

Après avoir rappelé que l'univers se compose d'environ 100 milliards de galaxie (à quelques dizaines près..) et que chacune se compose également de 100 milliards d'étoiles nommées également soleil, il nous précise que la terre, seule planète habitée de notre galaxie, cette fameuse Voie Lactée, se trouve à "unité astronomique 1" du soleil (une unité = 150 millions de kilomètres). SATURNE, elle est à "unité astronomique 10 ". Soit 1  Milliard 500 millions de kilomètres !!

C'est dire si la distance est grande... ce qui fait réfléchir, lorsque l'on sait que les hommes ont réussi à y envoyer un satellite muni d'une sonde !

Jean-Pierre nous rappelle également que Saturne est à "une heure lumière" de la terre, (une heure équivalant à 300 000 kms /seconde). En conférencier chevronné, il éclaire davantage (si je puis dire) nos esprits en rappelant que, si cette "lumière" tournait autour de la terre, elle  le ferait 7X en une seule seconde ! Belle performance.

Jean-Pierre nous fait ensuite l'historique de cette si lointaine planète. Ce sont les romains qui l'ont ainsi nommée ; Saturne  -Cronos pour les grecs - était le père de Jupiter et le roi des Titans. Il est intéressant d'ailleurs de noter que si notre semaine compte 7 jours, c'est bien parce que les anciens observaient depuis la terre les "7 corps les plus marquants du ciel" :

Mars, Vénus, Mercure, (lesquelles sont, avec la Terre les 4 planètes telluriques = solides), Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune étant les grosses planètes gazeuses. Gazeuses car sans doute trop loin du soleil pour avoir permis aux matériaux "solides" d'arriver jusqu'à elles.

Quels furent les pionniers de l'observation de Saturne ?

1- Tout d'abord les anciens, bien sûr, grecs, romains, mais aussi arabes qui durant de nombreux siècles, profitèrent de la rigidité des papes catholiques successifs (qui refusaient l'étude sacrilège des cieux) pour observer les planètes et en même temps, donner aux étoiles visibles, des noms bien de chez eux : Deneb, Alcaid, El Melik etc.

2-  Galilée, qui eut l'idée le premier de tourner les lunettes vers le ciel. Il fit de Saturne des croquis étonnants, n'ayant pas compris que les enflements qui débordaient sur les côtés étaient tout simplement des anneaux.

3- Huygens, (l'inventeur de la lunette sans tube) qui bien que hollandais fut nommé par Louis XIV président de l'académie royale (l'académie des sciences de l'époque), et qui découvrit le premier, les fameux anneaux ainsi que Titan le premier satellite de Saturne. Ses recherches furent cependant stoppées par une autre cause religieuse : la révocation de l'édit de Nantes) . En tant qu'étranger, il fut sommé de quitter notre pays (... Personne ne dit s'il repartit en charter...)

4- Cassini, qui, lui, italien, préféra prendre la nationalité française pour éviter tout litige racial (j'emploie ce mot à bon escient..). Il dirigea l'Observatoire de Paris et étudia avec plus de précision ces anneaux (On parle pour la répartition des anneaux de Saturne,  de la "Division de Cassini"). Il découvrit également les autres plus gros satellites de Saturne.

Jean-Pierre, homme de coeur termine cette présentation en notant que les deux plus grands scientifiques de notre pays, liés à Saturne sont deux étrangers : France terre d'asile, dit-il !! (plût au ciel ou à Saturne que nos dirigeants politiques l'entendent !)

Saturne serait sans doute munie d'un noyau solide, faits d'aggrégats de roches. mais ceci n'est qu'une hypothèse, bien évidemment !

Avec sa position légèrement inclinée (27 %... La terre l'est à 23%) et sa faible densité : 0,7 (= moins que l'eau) on peut supposer qu'elle flotterait si on trouvait une piscine olympique suffisament grande pour l'y poser...

5- Et bien sûr, de nos jours, tous les objets volants bien identifiés envoyés comme des émissaires vers Saturne :

- Les missions PIONEER et VOYAGER dans les années 1960, qui, après avoir traversé cet immense univers (dont Jean-Pierre nous affirme qu'il est désespérément vide... pas un troquet, un resto, rien !) ont envoyé à nos savants sur terre, des images de nos jours dépassées, mais fabuleuses à l'époque !

- Le satellite américain et européen Hubble, qui bippe dans l'espace depuis 15 ans.

Tous ces moyens ont permis de mieux connaître Saturne, mais aussi tous les satellites qui tournent autour : Titan, donc, le plus imposant, mais aussi Rhéa, Japet, (qui porte des bourrelets surprenants sur son équateur), Janus, Hypérion, Mimas, Encelade etc.

Des satellites qui font perpétuellement du houla hop autour de Saturne.

Une petite pause étonnante ici :   Toutes les planètes géantes ont des anneaux. Surprenant mais vérifié. Arrêtons-nous un instant sur Neptune (disons à côté de Neptune) pour évoquer André Brahic, un de nos plus grands astronomes actuels qui découvrit dernièrement les surdensités dans les anneaux (en plus des anneaux )et il baptisa ces surdensités Liberté, Egalité et Fraternité. En ayant par la suite observé une 4ème qu'il nomma Courage on peut donc affirmer, selon ses propres dires spirituels qu'il découvrit la C.L.E.F. de l'univers.

Jean-Pierre évoque alors ici avec passion l' E.S.A., l'agence spatiale européenne, et notamment l'astronome français de l'Observatoire de Paris Daniel GAUTIER, qui ont tant oeuvré, ces dernières années pour envoyer vers Saturne ce qu'ils nomment fièrement la mission Cassini.

La mission Cassini.

Un satellite américain et européen, (associés à de multiples pays), joujou ultra sophistiqué qui l'été 2004, parvint après un parcours savamment étudié (en passant près de Jupiter pour atteindre une trajectoire parfaite) à s'approcher de Saturne et à larguer sur Titan, une sonde nommée Huygens.

Tout en mitraillant, telles des stars de cinéma, ces deux mastodontes, rappelons-le à plus de 1 milliard 500 millions de kms de la terre !

La sonde Huygens, après avoir traversé les 400 kilomètres de l'atmosphère "titanesque" atterrit sans encombre sur le sol gelé de ce satellite saturnien. (l'atmosphère terrestre, ne l'oublions pas ne mesure qu'une dizaine de kilomètres).

TITAN : satellite de SATURNE

Avec son atmosphère d'azote, Titan fait partie de celles que l'on nomme les trois T... Justement car on y trouve de l'azote :

- la Terre, bien sûr

-Triton (un satellite de Neptune) et Titan donc.

L'atterrissage de cette sonde se fit sans encombres, alimentant immédiatement de milliers de clichés photographiques (par Internet) tous les passionnés. Rappelons que le freinage de la sonde avait été occasionné par de multiples parachutes à l'envergure calculée au millimètre près depuis la terre, des années auparavant, (le temps de faire la traversée)

Jean-Pierre lui-même nous montra un grand nombre de vues : galets gelés recouverts de méthane, lacs et rivières de glace, température de -179°. Il nous présenta même une petite vidéo avec des sons, comme si nous y étions !

Cet univers pourrait bien dit-on ressembler à la terre si la température de celle-ci diminuait considérablement ; univers qui passionne donc les astronomes au plus haut point. Par contre, pour y passer vos vacances, franchement, faire 1 milliard 500 kilomètres pour ça, cela ne vaut pas le coup.

Venez plutôt au b'art des sciences, l'atmosphère y est bien plus chaleureuse, surtout avec des conférenciers aussi sympathiques et instruits que Jean-Pierre...

Un grand merci également à Danielle BAUDVIN, son amie astronome du club de la ville de PLAISIR.

Merci à vous deux pour cette soirée instructive, circonstanciée et chaleureuse !

Juste un petit conseil, (et là ça rigole moins !), l'astéroïde Apophis : 250 m de long, 20 millions de tonnes est pressenti pour s'approcher de la terre le Vendredi 13 avril 2029. Si par chance il ratait son coup, il reviendrait nous voir le Vendredi 13 avril 2036 ! Moi perso, ces jours-là je n'ai rien de prévu. Blague à part, ce n'est pas une plaisanterie. Tenons-nous informés !

En espérant que nos dirigeants léveront le nez suffisamment tôt pour éviter ce qui pourrait bien être la fin du monde...

Merci Jean-Pierre, merci Danielle, ce sont des amis tels que vous qui éveillent les passions, donnent envie de s'instruire et de continuer cette belle aventure du b'art des sciences à Livry.

N'hésitez pas à vous connecter sur le site de Jean-Pierre MARTIN : Ici  =>

 Si vous aussi voulez participer à nos prochains bars, n'hésitez pas. Vous serez les bienvenus

photos b'art

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Compte rendu du b'art du 27 septembre 2007  (19 ème du nom)

(par Didier)

TINTIN et la science

Connaissez vous un scientifique sympathique, drôle, clair dans ses explications, ouvert à toutes les remarques et qui simplement répond avec justesse à chacune des questions posées ? Nous oui ! C'est Robert MOCHKOVITCH  qui pour ce tout premier bar de la saison 2007 / 2008, nous a  présenté avec bonne humeur, l'univers scientifique de ce cher ami Tintin. Et pas question d'opposer la science à la BD ! Les puristes peuvent se reposer sur leurs deux oreilles : Tintin est un mythe, un personnage imaginaire inattaquable ; la physique est certes une science exacte, mais secondaire, quant au regard de la majorité des lecteurs. Pas question de sublimer l'un en dénigrant l'autre : Hergé a fait des choix pour  saupoudrer les aventures de ses héros fictifs de "faits scientifiques". Ces choix sont souvent très bons, parfois surprenants, rarement erronés. Robert Mochkovitch s'est contenté (et avec quel talent ! ), de repérer les bases réelles de la science.  Disons que son approche extrêmement sérieuse des albums d'Hergé donne un éclaircissement raisonné du petit monde de Tintin et ses amis !

Ainsi, à travers une expo par vidéopojecteur interposé (nous ne vous montrerons ici aucune image de ces albums, ceci en raison de droits évidents), Robert Mochkovitch nous a présenté quelques faits scientifiques dans les albums :

- Le Temple du Soleil

- On a marché sur la Lune.

- L'étoile Mystérieuse

1- Dans le Temple du Soleil, Tintin et ses amis sont retenus prisonniers et vont bientôt être sacrifiés par les Incas. Dernière faveur (quelle chance !), ils ont le droit de choisir le jour de leur exécution. Dans un journal froissé, Tintin apprend qu'une éclipse totale de lune va avoir lieu juste sur leur autel. Cette éclipse est bien là le jour -dit (très fort Tintin, pour faire de tête, des calculs aussi précis, mais bon...). Par des incantations menaçantes, Tintin fait croire aux Incas que s'ils ne le libèrent pas, lui et ses amis, et bien il fera tout bonnement disparaître le soleil à jamais. Ces Incas sont vraiment naïfs et méchants, non ?

Robert Mochkovitch, après s'être arrêté sur la rareté des éclipses totales (lesquelles sont visibles uniquement dans des zones bien précises nommées "couloirs de totalité"), nous démontra qu'il était impossible au soleil de passer aussi rapidement sur la tête des Incas, du moins pas aussi rapidement que les paroles de Tintin le laissent entendre. Par contre, après des recherches approfondies, il est capable de nous dire que cet événement, à savoir une éclipse totale sur le Pérou, a bien eu lieu à deux reprises, l'une le 8 juin 1937, l'autre le 25 janvier 1944.

Enfin, toujours avec cet humour détaché, Robert Mochkovitch nous fit découvrir l'endroit exact où se trouve le Temple su Soleil (Chut ! Tintin a juré de ne jamais dévoiler son emplacement)... Par des recherches véritablement étonnantes et circonstanciées, et en suivant les indications de l'album,  (indications de temps et de lieu), il est en mesure de nous annoncer que ce Temple Sacré se trouve en Amazonie brésilienne... Là où les photos satellites ne voient rien, bien sûr... Pas assez précises sans doute ? (En fait, il y a risque de mort pour ceux qui le voient, alors oublions...) Bref, cette expédition, démarrée sur le port tout calme et pacifique de Saint-Nazaire... en 1943... nous laisse entendre qu'Hergé a un tantinet ...éclipsé la réalité.

Retenons toutefois que le professeur Tournesol est un judicieux mélange de scientifiques avérés et que très souvent, dans ses paroles ou ses commentaires, la réalité scientifique est époustouflante. Ainsi par exemple avec ses explications dans "On a marché sur la lune".  

2- Dans cette expédition lunaire, nos amis, transportés dans une fusée rouge et blanche extrêmement semblable à des V2 de Werner Von Braun, subissent une poussé gigantesque, laquelle leur fait perdre connaissance. Une telle accélération les fait parvenir en 3 jours (rectification faite, en 1 heure 1/2 en suivant les indications de l'album) ; bien sûr cette fusée "pile au quart de tour" et fait demi-tour dans l'espace, à l'aide de sa rétro-fusée, mais quelle joie pour nos amis de s'approcher de l'astéroïde ADONIS (et pour le Capitaine Haddock de risquer la mort en devenant satellite de cet astéroïde parfaitement représenté par Hergé) Robert Mochkovitch souligne en effet avec admiration que les connaissances astronomiques à l'époque où Hergé a croqué cette grosse pierre lointaine et bien réelle, ne permettaient pas de  la représenter aussi fidèlement. Hergé était entouré d'excellents astronomes.

Le professeur Tournesol donc, en découvrant ADONIS s'extasie d'un "Mais je ne rêve pas ! Mais oui, ma parole, c'est Adonis !" ce qui confirme, d'après notre Tintinophile favori qu'en fait, cette aventure sur la Lune était avant tout un "rendez-vous spatial organisé"... Un peu comme si Tournesol avait calculé le vol, pour justement "tomber sur Adonis"... Il était impossible sinon, au professeur, de reconnaître avec certitude, cet astéroïde géocroiseur parmi les milliers d'autres (Permettez-moi une petite pensée émue ici pour Robert CHEMIN, mon tonton astronome, trop tôt décédé qui découvrit, lui-aussi, avec Jean-Louis HEUDIER  entre autres, l'astéroïde TOUTATIS, lequel se promène tranquillement dans les cieux).

Dans "on a marché sur la Lune", Hergé met en apesanteur nos amis, après que Dupon (heu T ou D ?..) a coupé les moteurs par inadvertance. Là encore,  Robert Mochkovitch souligne que c'est la réalité des faits : lorsque la boule de whisky, boisson si chère au capitaine Haddock se métamorphose en boulette flottante dans l'habitacle, rien n'est inventé. Bravo encore à Hergé pour l'avoir mis en scène... bien avant que les humains ne montent réellement dans l'espace ! On nomme cela l'anticipation.

Que dire enfin de la glace sur la lune - genre stalagtite géante sur laquelle glissent nos héros - C'est vrai que les recherches scientifiques ont décelé de la glace persistante sur la lune, notamment aux pôles, mais pas autant...

Milou en combinaison spatiale vaut  également le détour. Et si nos amis, avec leur poids réduit à 1/6ème en raison de l'apesanteur gambadent allègrement sur la surface lunaire, il n'en est pas moins vrai que les poussières et petites pierres tombant autour d'eux seraient, dans la réalité des projectiles ultra rapides et à tous les coups mortels. L'aventure prend dès lors le pas sur la réalité scientifique... Qui s'en plaindra !

Par contre les télescopes dessinés -au boulon près - par Hergé sont de réels appareils de mesure, et Robert Mochkovitch nous le prouva, photos à l'appui, en nous présentant notamment le célèbre Hubble devant le téléscope de Schmidt, ainsi que celui du Mont Palomar.

3- Dans l'étoile mystérieuse, chacun se souvient de cette araignée monstrueuse, animal gigantesque apparemment... en fait simple petite bestiole se promenant sur la lunette. Là encore, Hergé a préféré saisir l'imagination du lecteur, plutôt que suivre la science. Impossible en effet, sur une lunette astronomique de voir aussi imposément, des petites poussières sur l'objectif. Que dire en outre des astronomes qui laisseraient tant de poussière sur leur instrument de travail (Perso, c'est décidé, je nettoie mon bureau !).

Cette étoile mystérieuse, coincée soudain en plein milieu de la grande Ourse, extrêmement brillante et mobile devient la base de l'aventure passionnante de l'album.

Par des caclculs toujours aussi précis et approfondis, Robert Mochkovitch nous expliqua que cette intruse lumineuse devait être une supernova (mot paradoxal, puisqu'il vient du latin nova stella = nouvelle étoile... Alors qu'en fait c'est une étoile qui meurt, comme le décrivit Tycho Brahé dans ses écrits en 1572).

Cet aérolythe tombé du ciel entraîna une expédition trépidente, au cours de laquelle, le savant Calys tenta de donner son nom à cette nouvelle roche : "calystène"... Ce qui ne se fait pas en principe, sans une commission scientifique de haut niveau.

Enfin tel un détective bien renseigné, Robert Mochkovitch nous démontra par A + B la durée exacte de cette expédition, prouvant ainsi, oh surprise que Tintin, au début de l'histoire, rentre chez lui à ... Trois heures du matin (Nous qui le prenions pour un jeune homme bien rangé !).

Franchement, si vous avez l'occasion d'assister à cette conférence que Robert Mochkovitch ne manquera sûrement pas de réitérer, n'hésitez pas !

Merci Robert pour ces instants magiques. Nous sommes heureux, à LIVRY-GARGAN, d'avoir accueilli un savant tel que vous !

Un petit coucou à Zoé également...

La soirée, comme à l'accoutumée s'est terminée par un bon repas.. un peu long certes en raison des nombreux clients qui apprécient de plus en plus notre petit restaurant... Merci dès lors aux dames qui ont donné la main pour faire avancer le service (Moi je ne pouvais pas, j'étais coincé dans le fond...)       

   Si vous aussi voulez participer à nos prochains bars, n'hésitez pas. Vous serez les bienvenus

photos b'art