[Image][Image]Compte rendu du b'art des sciences : Saison 2008 / 2009[Image]

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Compte rendu
du b'art du 27 Juin 2009
 (38éme du nom)

le Mur du son n'existe pas  avec Charles HUBERT

(par Didier)

Voilà ! la saison 2008 / 2009 s'est achevée par cette conférence que nous attendions tant ! Il faut dire que Charles, fait partie de ces hommes qui rendent simples, lorsqu'ils les expliquent, les choses compliquées. A l'aide d'animations (qu'il a lui-même programmées sous DOS..), il a démontré, à l'assistance conquise, que l'expression "le mur du son" n'a pas lieu d'être (c'est vrai que si on y réfléchit, : un mur dans le ciel...) . Et voilà les réflexions qui me sont venues.

Parenthèse :

Charles nous fera bientôt ici un petit compte-rendu scientifique de ses propos.

Je me contenterai, dès lors juste de dire que depuis 4 ans que le B'art des sciences existe à LIVRY-GARGAN, les intervenants n'ont cessé de "réconcilier la langue française et les sciences". Tous en effet, ont réussi ce tour de force (parfois sans le savoir, et souvent sans que les participants ne s'en rendent compte également) de prouver au "grand Public", qu'à force d'entendre des mots savants, précis et disons-le alambiqués, et bien on s'habitue, on met des mots sur des images, on recoupe des petits bouts d'idées, et au final, on ficelle des connaissances, ma foi, pas si mauvaises que ça.

Cette réflexion m'est venue, non seulement en écoutant Charles, mais également en voyant notre ami François, François MARANDO, interroger ( micro en main pour pérenniser l'événement) les présents, avec cette fameuse question (que franchement, je ne m'étais jamais posée) : "Au fait, pourquoi venez-vous assister au B'art des Sciences ?"

Cette idée, lumineuse s'il en est (une de plus mon camarade !) aboutit à mettre davantage en évidence le fait : chacun vient pour apprendre "un petit peu plus" d'un sujet qui l'intéresse ; vient également car il est sûr de passer un bon moment (là je vous invite à faire comme lui, car c'est la vérité !), mais aussi parce qu'il sait que les conférenciers (tous bénévoles) sont de vrais PROS dans leur domaine ! Je salue d'ailleurs une fois encore ici, toutes celles et ceux qui ont accepté d'intervenir... comme ça, juste pour le plaisir ! D'autres ont répondu qu'ils aimaient bien entendre parler de choses variées et diverses.

Bref, et vous l'aurez compris, je n'ai qu'une seule envie : que cela continue.

L'association  "Arts et liens a été conçue pour ça :

Un bon moment instructif à passer entre amis !

Comme tous les bars de sciences  d'ailleurs ! Allez -voir Le réseau des bars des sciences

La saison prochaine 2009 /2010 est prête ! [Image]

Toujours avec cette envie de traiter des sujets variés et peut-être un peu aussi originaux, du style "des trucs qu'on n'entend pas ailleurs".

Ainsi en Octobre 2009 (Le Samedi 17 exactement) aura lieu une conférence, à laquelle participera notre ami Charles HUBERT également sur le thème

"La physique amusante".

Louis FALAVIGA, homme de théâtre, (à qui nous souhaitons un prompt rétablissement ! Bon courage, Louis !) viendra lire des poèmes de Jacques REDA. Ces poèmes sont en alexandrins... de la vraie poésie (très belle d'ailleurs) et devinez de quoi parlent ses poèmes... de la ... physique ! mais oui (des trous noirs, du big bang, de l'anti-matière).

La science et la langue française... Voyez ce que je disais !

Merci Charles pour ton intervention instructive et sympathique, qui s'est achevée, comme d'habitude par un excellent repas convivial !

A la saison prochaine !

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Compte rendu

du b'art du 16 Mai 2009 (37éme du nom)

Mieux comprendre le conflit lié à la bande de GAZA avec Michèle FARACHE

(par Michèle)

QUELQUES CLEFS POUR COMPRENDRE LE PROBLEME DE LA BANDE DE GAZA

INTRODUCTION

Le territoire s'étire sur 40 km sur une largeur de 6 à 11 km =362 kilomètres carrés

--- frontiére sud- ouest avec Egypte sur 11 km

--- frontiére est et nord avec Israël sur 51 km

--- facade maritime à l'ouest sur 40 km

THEME: un territoire au coeur des conflits du Moyen-Orient:

--- entre Israël et pays arabes frontaliers

--- entre Israël et Palestiniens

--- entre différentes faction de Palestiniens

====> --- recours fréquent aux armes ---> morts et ruines

--- conditions géographiques naturelles difficiles aggravées par la situation géopolitique

--- impossibilité de mettre en valeur économiquement sa localisation géographique

I)CONDITIONS GEOPOLITIQUES INSTABLES ET CONFLICTUELLES

Gaza: Palestine, Egypte ou Israël ?

1)Un territoire triplement revendiqué en fonction d'un passé plus ou moins lointain

a) Par les Israëliens

Dans l'antiquité Gaza est une partie du Royaume d'Israël = revendication " biblique "

b) Par les Egyptiens

Au moyen age le territoire appelé Palestine depuis la disparition du royaume d'Israël et la dispersion de ses habitants, appartient au calife fatimide d'Egypte puis au sultanat mamelouk d'Egypte qui à partir de 1517 fait partie de l' Empire Ottoman qui s'étendait de l'Europe du S-E de l'Europe jusqu'au Moyen-Orient

(Carte Atlas des peuples d'Orient page 32)

c)Par les Palestiniens

--- Après disparition de l'Empire Ottoman en 1918, Gaza fait partie de la Palestine confiée en mandat à la G-B par la SDN (théoriquement pour aller vers une indépendance)

--- La grande majorité des habitants sont des arabes de religion musulmane, appelée Palestiniens mais dès la fin du XIX° s installation de communautés juives fuyant l'antisémitisme en Russie et Pologne = retour sur la terre biblique

--- En 1917 la déclaration Balfour prévoit la formation " D'UN FOYER NATIONAL JUIF = une expression paradoxale et unique dans l'histoire

Pendant le mandat anglais développement de l'achat de terres aux grands propriétaires palestiniens par des communautés juives: début des problèmes de cohabitation dès les années 20 que doit gérer la GB( limitation de l'immigration juive dans les décisions de 1930 et 1939)

2 )Le sort de Gaza dans les conflits arabo-israëliens: un reflet de cette triple revendication

a) 1947 Le plan de partage de l'ONU

Mauvaise conscience de l'occident après le masacre des juifs européens par les nazis + problème des rescapés des camps qui veulent aller en palestine (cf le film Exodus) + action des groupes d'action juive en Palestine contre les Anglais qui s'opposent à l'entrée des immigrants juifs

===> GB confie le problème à l'ONU et veut se retirer

===> plan de partage de l'ONU

Carte du plan de partage ( Atlas des peuples d'Orient pages 63 et 64)

GAZA = 1 MORCEAU DE L'ETAT ARABE DE PALESTINE

= refus pays Arabe et volonté des dirigeants des organisations juives de modifier le tracé ---> début des combats en Palestine avant même proclamation de l'Etat d'Israël après le vote de l'Assemblée générale de l'ONU en mai 1948

b) 1948-1949 La première guerre arabo israëlienne

Résultat de la 1°guerre entre pays arabes et Israël

( Atlas des peuples d'Orient pages 63 et 64)

===> il n'y aura pas d'Etat arabe palestinien:--qq partie prises par Israël

-- une grosse partie pour former la Jordanie

--Gaza pris par l'Egypte qui ne propose pas aux

habitants la nationalité égyptienne = " apatrides "

c) 1967 La guerre des 6 jours

Entre Israël et ses voisins (Egypte, Jordanie, Syrie et Liban) = 2° guerre israélo-arabe en juin 1967

Résultat de la guerre des 6 jours

( Carte Atlas des peuples d'Orient page 65)

===> Territoire sous administration militaire israélienne et implatation de 21colonies israéliennes

(Carte des implantations israéliennes :VOIR Google--> bande de Gaza--> carte des colonies)

= situation très tendue et devellopement des groupes armés palestiniens

En 1987 soulèvement populaire palestinien = Intifada contre l'occupation israélienne

d)1993-1994 Le plan de paix : la difficile mise en place de l'autonomie

--- 1993: les accords d'Oslo entre Israël et l'OLP dirigé par le Fatah de Y. Arafat

-- reconnaissance de leur existance mutuelle --> certains Palestiniens y sont opposés

= origine du mouvement du Hamas

-- acceptation d'une " feuille de route " " par Israël devant aboutir à l'Autonomie

des " Territoires palestiniens " formés par les territoires occupés depuis 1967 = la

Cisjordanie et Gaza ===>

-- gestion remise à l'Autorité palestinienne en 1994

-- MAIS -- frontières restent contrôlées par Israël

-- accords impossible sur les implantations

--- 2000: début de la 2°Intifada---> bombardements et opérations terrestres de l'armée israélienne sur la bande de Gaza à plusieurs reprises (déc 2001, mars 2002, juin 2003, août 2003, sept 2003, janv 2004)

---2004 : double décision israélienne

--démantélement des colonies juives de Gaza ---> armée israélienne doit intervenir

contre les colons refusant de partir

(Revoir cartes sur les colonies pour chronologie des démantellements)

--construction d'un mur de Sécurité séparant Israël des territoire palestiniens--->

encerclement de Gaza par ce mur

3) La faillitte du plan de paix

a) le déchirement intra palestinien

A partir de 2006 affrontement et combats intermittants pendant plusieur mois entre le groupe palestinien du Hamas et les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne

Le président M. Abbas qui dirige l'OLP bénéficie du soutien international mais le Hamas a remporté une victoire aux élections législatives palestinienne de janvier 2006. Quand le président fait arrêter le premier ministre Haniyeh, membre du Hamas, l'organisation islamiste prend le contrôle du territoire de Gaza en Juin 2007 ===> de fait les Territoires palestiniens sont divisés non plus seulement territorialement mais aussi du point de vue de la direction politique

===>Intensification de l'engrenage des attaques du Hamas et des represailles israéliennes

b) Siège de Gaza en 2008

---Tir de roquette du Hamas sur Sdérot et sur le sud d'Israël ( Voir Carte bande de Gaza)

===> blocus israélien = fermeture des passages avec Israël : aucune marchandise ne passe d' Israël à Gaza et aucune personne ne passe de Gaza en Israël

--- Signature d'un cessez le feu en juin mais les tirs de roquettes se poursuivent

c) La guerre de Gaza: décembre-janvier 2009

--- Novembre: entrée de l'armée israélienne pour détruire tunnel avec l'Egypte = fin de la trêve

---> augmentation importante du nombre de roquettes tirés

--- A partir du 27 décembre bombardements massifs = en 3 semaines 1100 tués et 5000 blessés

--- Présence de troupes israéliennes sur le territoire qui se retirent le 19 janvier

II) SITUATION AGGRAVEE OU BLOQUEE PAR CONDITIONS GEOPOLITIQUE

1) Conditions de vie dans un milieu naturel difficile aggravées par la surpopulation

a) Manque de ressources et afflux de population ...

-- Un petite surface sans ressources naturelles et avec peu terres cultivables (16 pour 100)

-- De faibles ressources en eau potables

ET

-- L'afflux de réfugiés =réfugiés palestiniens venant du nouvel Etat Israëlienen 1948 = 400 000 personnes = les deux-tiers de la population de Gaza

(Voir carte de Gaza)

-- les colons israéliens après 1967 = une dizaine de milliers

Avec en plus une natalité natalité très élevé de 42 pour mille---> Gaza a une des densités de population les plus forte du monde = 4000 habitants au km carré. En 1947 la population = 84 000 , en 2008 = 1 500 000 ( x par presque 18)

b).. entraîne une triple pénurie.

--- L'eau

Surexploitation des ressources en eau en particulier dans les colonies agricoles israëliennes---> dégradation de la nappe aquifère: de nombreux puits ne sont plus potables car la baisse du niveau de la nappe a tendance à être comblée par de l'eau salé

--- Manque de nourriture et emplois:

DONC DEPENDANCE ENVERS ISRAEL

--- Nécessités d'importer de la nourriture et des marchandises

--- Plus de 40 pour 100 des travailleurs palestiniens doivent aller travailler chaque jour en Israël

OR DEPUIS LA 2° INTIFADA = BLOCUS DE GAZA ---> pénurie de nourriture, plus de matières première pour l'artisanat et les quelques industries existantes, plus de la moitié des palestiniens sont au chomage ( plus d'activité sur place et impossibilité d'aller travailler en Israël

2)Blocage du developpement potentiel lié à la localization de Gaza

(Voir Carte générale de la région)

a) Proximité des zones de production et de transit de ressources pétrolières

--- Lieu d'arrivée logique d'oléoducs venant d'Arabie

--- Si arrivée d'oléoducs de brut + Proximité du canal de Suez pour les exportations de produits raffinés = localisation favorable pour activités de raffinage

MAIS zone de combat , mauvais rapport Israël / Arabie ...

b)Facade maritime sur la Méditerranée

--- Activités commerciales possibles car Zone de contact entre le monde méditerranéen et moyen-orient

MAIS après le début de la 2° Intifada, Israël revient sur son autorisation du développement du port de Gaza grace aux fonds de l'Union Européenne

= crainte d'importation d'armes lourdes

--- Activités touristiques

40km de côte +climat favorable

= potentiel touristique si investissements d'infrastrutures

---> emploies et entrées de devises

MAIS cela demande 1) que Gaza appartienne à un Etat palestinien stable et reconnu et 2) une normalisation des rapports avec Israël

CONCLUSION

Une situation humanitaire et économique catastrophique

Une situation politique bloquée par le refus de reconnaissance de l'Etat israélien par le Hamas et par la scission du Hamas avec l'autorité palestinienne

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Compte rendu
du b'art du 4 Avril 2009 (36éme du nom)

Astronomie et mythologie avec François MARANDO et Didier LABILLE 

(par Didier)

François MARANDO, professeur de technologie au collège Léon JOUHAUX de LIVRY-GARGAN est un homme passionné, qui s'intéresse non seulement aux astres, à la science et à son prochain, mais aussi,  -c'est son métier, - aux nouvelles technologies. Ainsi, lorsqu'il nous présenta son exposé sur l'étude de l'astronomie au cours des siècles, il ne le fit pas de façon "traditionnelle", mais  à l'aide d'une carte heuristique.

Qu'est-ce qu'une carte heuristique ?

Comprendre le système est simple... l'expliquer l'est moins. Voilà pourquoi, je conseille à celles et ceux que ce mode de "classement d'idées" intéresse, de le charger gratuitement

=> ici

En fait, si je prends un théme central (ici l'archéoastronomie), je peux classer, autour de ce titre, tous les éléments qui s'y rapportent dans des "cases", des petites cases qu'il me suffit d'ouvrir au fur et à mesure de mon exposé. Je peux traiter ainsi, point par point, tout ce que j'ai à commenter, sans risquer de faire des répétitions, me tromper dans mon plan ni même oublier quoi que ce soit.

Je clique : j'ouvre un fichier. Je clique : je le ferme... Et ceci, à volonté. Je peux ouvrir à l'écran TOUS mes fichiers, créant ainsi une grosse "colonne vertèbrale d'idées". Je peux également tous les fermer, ne laissant à l'écran que les titres essentiels. Bref, et vous l'aurez compris, cette méthode que je qualifierai "d'enseignement organisé "  ouvre de larges portes aux professeurs, aux conférenciers et même aux particuliers désirant classer avec certitude leurs centres d'intérêt (la carte heuristique de ma collection de timbres, de mes courriers, de mes cartes postales de voyage etc.)

Merci à toi, François, de nous avoir fait connaître ce mode de classement.

Sur le fond, et non plus la forme, ce fut un grand moment de savoirs. Nos ancêtres primitifs avaient déjà le nez (et les yeux aussi, sinon quel intérêt !) dirigé vers les étoiles, pour y observer les astres qu'il prenaient pour des Dieux. Nos anciens construisaient partout dans le monde des édifices religieux en pierre, bois, terre, avec toujours cette préoccupation : expliquer le passé et prédire l'avenir. Les objets célestes (constellations, étoiles, planètes, etc.) les accompagnaient chaque jour (contrairement à aujourd'hui où excepté les scientifiques, personne ne regarde plus le ciel pour apprendre !) Et ces connaissances acquises au cours des générations et des générations ont édifié des codes précis : quand faut-il planter, semer, récolter ? Quand faut-il se lever... et à partir de là, comment quantifier le temps, les distances (calendrier, clesphydre, le mètre) ? Toutes nos civilisations actuelles sont les enfants de ces croyances, de ces découvertes et observations que l'on situera (même si cela chagrine certains, dont je suis...) entre l'astronomie et l'astrologie...

Où les hommes se sont-ils le plus investis dans la vénération, la croyance, la fusion, l'amour envers les esprits, les forces supérieures ? En fait, partout sur notre terre, on retrouve des traces d'allégeance à Dieu. Que ce soit chez les Aztèques, Incas, Maya construisant des temples au Soleil ; les mégalithes (grosses pierres) comme Stonehenge en Angleterre ou le alignements de Carnac. (Les monuments de l'Egypte ancienne et certains temples Grecs ont un alignement dirigé vers divers corps célestes). Bref, partout et tout le temps, les humains ont recherché dans le ciel, des explications à leur vie. Il faut dire que cela fait un choc de ne pas savoir pourquoi nous sommes les seuls (pour l'instant) dans l'Univers. Et si nous en savons davantage, nous les humains du 21ème siècle, ce devait être plus simple, pour les hommes ignorants qu'étaient les primitifs, nos ancêtres, d'expliquer par le Surnaturel, voire la foi, ce que de nos jours encore on considère inexplicable (ou que la science, cette arme redoutable, met peu à peu à jour).

Résultats : Des milliers d'années de errance, de calculs, de regards tournés vers le Ciel... Il en a fallu du temps pour engrenger de vraies déductions, de vraies "réalités" et ce n'est pas étonnant alors que la mythologie grecque et romaine (celle que j'ai eu le plaisir de traiter à mon tour, une fois la présentation de François effectuée), s'avère en fait un concentré de plein d'autres légendes, voire de religions. Déjà, comprendre que Zeus et Jupiter au fond, sont la même personne (immortelle, cela va de soi !), ce n'est pas triste, mais en plus, lorsque l'on sait que Jupiter est fils de Saturne et petit fils d'Uranus, on se dit que nos anciens avaient bien appris leurs leçons. Tout dans la mythologie, est un imbroglio terrible (Saturne mangeait ses enfants ; or sa femme, Rhéa (qui était aussi sa soeur) en eut un jour assez de voir ses enfants becquetés, Gob ! Elle donna à son glouton de mari une grosse pierre emmaillotée à la place de Jupiter (glouton mais miro le pater !) et Hop, voilà que Jupiter sauvé, devenu grand, fait recracher ses frères et soeurs à son vieux... Et les voilà tous bien vivants, qui deviennent les Dieux olympiens. Les humains de l'époque, histoire de bien montrer qu'ils aiment ces dieux costauds, donnent leur nom aux planètes que l'on observe à l'oeil nu dans le ciel : Mercure (dieu des messagers), Vénus (la belle Aphrodite grecque, nom signifiant à l'origine "écume". Pourquoi parce que c'est dans la mer qu'elle serait née. Poétique ? Pas vraiment ! En fait, le père d'Aphrodite, (Uranus) eut son sexe coupé et jeté dans la mer par son propre père à lui Saturne. Encore eux ! Bonjour la famille !

Viennent ensuite Mars, le Dieu de la guerre, puis Pluton, le Dieu des Enfers... Ah, pas de chance pour lui, en 2006 les scientifiques l'ont déclassé : Pluton n'est plus une planète (Damned, je suis fait !).

Non vraiment, la mythologie et l'astronomie sont la base de notre vie actuelle (lundi jour de la Lune ; mardi jour de Mars, mercredi, jour de Mercure etc..les mois également). Que dire des termes de notre langue (exemple : le mot céréales vient du la déesse Cérès ; jovial de Jupiter, les arts martiaux de Mars etc.).

Je peux, si vous le désirez, vous faire parvenir en PDF la conférence que j'ai faite ce samedi 4 Avril, et dont l'assistance m'a certifié (sinon je ne les laissais pas sortir) qu'elle était intéressante et instructive... Il faut dire que depuis 5 ans que j'écoute au b'art des Sciences, des conférenciers passionnants et sympathiques, j'avais un tout petit peu envie de  faire comme eux, et de raconter, moi-aussi "des trucs"... La prochaine saison, si vous le permettez, je parlerai d'astronomie et de constellations.

Bien sûr, la conférence s'est achevée par un sympathique et toujours aussi délicieux repas !

Merci François de m'avoir aidé à présenter avec autant de précisions cette conférence sur l'astronomie en général et la mythologie en particulier.

Que les Dieux soient avec Toi (et avec vous aussi). Gaffe à Saturne !  

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Compte rendu
du b'art du 7 Mars 2009
 (35éme du nom)

Astéroïdes, météorites, comètes : origine et différence ? avec Jean-Pierre MARTIN 

(par Didier)

Faut-il craindre que le ciel nous tombe sur la tête ? C'est un peu ce que nous a demandé Jean-Pierre durant ces deux heures extraordinaires ! Non seulement il maîtrise le sujet parfaitement, mais en prime, il sait de façon enjouée et vivante, expliquer à son auditoire les risques (mesurés) qui nous menacent.

Il commence tout d'abord par nous rappeler que cette année 2009 est exceptionnelle, puisqu'elle fête les 400 ans de l'astronomie.

Voir  [Image]  

C'est en effet en 1604 que Galilée eut le premier, l'idée  de diriger vers le ciel une "lunette grossissante" (inventée par des hollandais). C'est lui qui le premier donc, observa les cratères de la Lune, Jupiter et ses satellites. Cette observation allait à cette époque conforter les théories de Copernic et mettre à bas les croyances de l'époque : la Terre n'est pas le centre de l'Univers, mais tourne bel et bien autour du Soleil. On se doute que ces affirmations n'étaient pas du goût de tout le monde...

Jean-Pierre plante ensuite le décor de notre Univers : le Soleil est une étoile semblable aux milliers d'autres que nous voyons dans le ciel. Comme les humains, elles vivent en groupes... C'est ce que l'on nomme une Galaxie. Il y aurait, au-dessus de nos têtes plus de 100 milliards d'étoiles réparties dans 100 milliards de Galaxies. Beau voyage à faire pour tout visiter. D'autant que l'éloignement est tel qu'on ne peut plus calculer en kilomètres, mais en AL = années lumière. Il faudrait dès lors 100 mille années lumière pour traverser notre Galaxie.

Enusite, notre Terre se trouvant à 150 Millions de kilomètres du Soleil, il est clair que  les distances des planètes plus éloignées deviennent difficiles à estimer. On a donc préféré calculer en UA = Unités astronomiques. 1 cm = 150 Millions de km. Ainsi si la Terre se trouve à 1 UA, Jupiter se trouve à 5 UA du Soleil et ce vieux Pluton (qui n'est plus une planète) à 40 UA.

Et là, cela fait réfléchir : la première étoile (donc un autre Soleil) se trouve à 300 000 UA. C'est Proxima du Centaure. Avec dans cet immense espace intermédiaire : du vide... Jean-Pierre compare à échelle humaine: si le Soleil était une orange posée sur la table de notre salon (ou cuisine, peu importe...) l'orange Proxima se trouverait à 1300 kilomètres de là !

La création de notre Univers : 4, 5 milliards d'années. Suite sans doute à l'explosion d'une Super Nova, un gigantesque nuage de gaz en rotation s'effondre, se condense en grains (un peu comme des grumeaux dans une pâte à crêpes), devient la matière solaire. Chaleur, attraction. C'est la naissance non seulement des planètes, mais aussi des comètes et autres astéroïdes.

Les astéroïdes

Ce sont  des "petits morceaux de roches" que l'on trouve essentiellement entre Mars et Jupiter. Pourquoi là ? Jean-Pierre surprend tout le monde (enfin ceux qui n'y connaissent pas grand chose. j'en suis...) tout simplement parce que lors de la création de notre Univers, donc il y a 4,5 milliards d'années, les planètes se sont distribuées dans l'espace de façon régulière (selon les Lois de Keppler ; là c'est Jean-Pierre qui parle...) et qu'entre Mars et Jupiter : IL MANQUE UNE PLANETE... Logique, puisque celle-ci n'a pu se constituer à l'époque : l'attraction du Soleil et celle de Jupiter (grosse boule gazeuse 11 fois plus grosse que la Terre) se faisant front, la matière n'a pu trouver sa place pour tourner gentiment et s'est transformée en gros morceaux épars : les astéroïdes (16 000 ont été répertoriés, formant ce que l'on nomme une ceinture d'astéroïdes).   

Les comètes  

Ce sont  des gros morceaux, plus constitués de glace que de roches, et qui seraient à l'origine de l'eau sur notre planète. A force de bombarder la Terre, ces objets volants auraient déposé plus de 50 % de notre eau. Les 50 % restants demeurant constitués par la vapeur s'échappant des volcans. Ici deux constatations : les comètes sont aussi vieilles que  notre Terre, et sans elles, il n'y aurait pas eu de vie possible. En fait, ces gros rochers glacés proviennent du fin fond de l'Univers et, eux-aussi capturés par l'attraction du Soleil, tournent de façon elliptique autour de lui. Lorsqu'elles sont loin, la glace qui les constitue se solidifie ; lorsqu'elles s'approchent du Soleil, cette glace fond, entraînant dans le ciel ce que l'on nomme une queue de Comète. Et hop, elle repart se congeler au fin fond de l'Univers, ayant perdu un peu de son poids et de ses composants. Rien de grave cependant (un peu de perte de poids ne fait de mal à personne). Leur masse est telle que l'approche du Soleil ne fait que les faire ... suer un peu !

Voilà pourquoi, régulièrement apparaissent des Comètes, dont la plus célèbre, est certainement la Comète de Halley, visible dans notre ciel tous les 74 ans. Les écrits l'évoquent déjà en 476, puis 87 avant J. C. Ce sont ensuite grandes quantités de faits historiques liés à son passage : On la retrouve  sur la tapisserie de Bayeux évoquant la bataille de Hastings. Guillaume le Conquérant, ayant prit le passage de la comète de Halley comme un signe favorable, envahit l'Angleterre en  1066. On la retrouve en 1682, puis 1758 (Les anciens s'en souviennent..) etc.

Les comètes les plus connues sont :

Encke

Hyakutake

Hall Bopp

Mac Naught

Holmes

Mais aussi Shoemaker Levi 9 qui fut capturée par les forces de marée de Jupiter (tiens tiens, encore lui !) en 1993. Jean-Pierre nous présenta d'ailleurs une photo remarquable montrant, dans l'épaisseur de cette grosse planète, les impacts provoqués par l'éclatement de cette comète. Certaines, en effet, finissent leur course de façon brutale : soit aspirées par le Soleil, soit fragmentées, cassées en morceaux.

Jean-Pierre évoque alors Giotto, une sonde envoyée par les européens qui passa à 600 kilomètres de la comète de Halley. La chaleur émise brûla les caméras de ce petit robot, le rendant aveugle jusqu'à la fin des temps (ou du moins de son temps)

Autres points forts  dans l'étude des comètes :

Stardust  :  Projet américain initié pour récupérer dans l'espace, à l'aide d'une "raquette  de tennis" imbibée d'aérogel, les particules circulant autour d'une comète (histoire d'étudier sa composition). C'est le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris qui est, entre autre, chargé de cette étude.

Deep Impact : Le 4 Juillet 2005 (jour de l'Indépendance américaine..) un impacteur (grosse boule de bowling) percuta la comète Tempel 1, pendant qu'un capteur placé non loin récupérait les particules ainsi obtenues.

Il faut dire que se poser sur une comète est extrêmement difficile.

Ainsi Rosetta (qui tire son nom de la "pierre de rosette", chère à Champollion) est en route pour se poser sur la comète Churiomov Gerasimenko, qu'elle atteindra en 2013 ou 2014. Philaé, un petit module ancreur tentera alors d'atterrir... heu de "cométir". Jean-Pierre nous présente les panneaux solaires gigantesques déployés par Rosetta (les plus grands ayant jamais existé) ; l'éloignement phénoménal du Soleil ne permettant pas, sans cela, à cette expédition de bénéficier d'assez d'énergie pour se propulser. Vraiment, les hommes, quand ils le veulent, sont capables de grandes choses ! (Ce projet est européen : ASE).

Les météorites

Ce sont des "corps matériels extraterrestres" qui se promènent dans l'Univers qui parfois voient brûler la matière qui les compose. Ce sont dès lors ce que l'on nomme des étoiles filantes. Certaines s'écrasent sur le Terre, traversant l'atmosphère et provoquant des impacts terribles. Heureusement, ces chocs sont très rares et il est inutile de demander à Bruce Willis d'aller se faire exploser sur l'une d'elle, comme dans le film Armageddon !

Jean-pierre a présenté à l'assistance ébahie (voir photos) une météorite, dont la naissance date de la création de l'Univers elle aussi. Quelle pièce de collection (très recherchées car très rares ; ici, Danielle, amie et assistante de Jean-pierre posa une devinette : "Où trouve-t-on facilement les météorites tombées sur la Terre ?"

Réponse :

- Dans nos gouttières, en passant un petit aimant ; tout ce qui "s'y colle" provient du ciel.

- Aux pôles et dans la neige (facile de retrouver leur trace de couleur sombre)

- Dans les déserts (pour la même raison.)

Il existe plusieurs sortes de météorites : 

- Les chondrites (petits fragments d'astéroïdes)

- Les métalliques

- Les ferriques

- les mixtes

- D'autres proviendraient de Mars.

La Kaaba, pierre sacrée des Musukmans, serait une météorite.

Il tombe plusieurs tonnes de météorites par jour sur la Terre; cependant celles-ci arrivent à l'état de poussière ; rarement en gros blocs ; du moins depuis des milliers d'années.

Il n'empêche que des traces de collision sont encore visibles sur Terre :

Meteor cratère : tombé voici 25 000 ans dans le désert de l'Arizona  . Il fut acheté en 1903 par Daniel Moreau Barringer, qui croyait faire fortune en vendant les métaux récupérés dans ce cratère de 1200 m de diamètre; mal lui en prit car la force de l'impact (72 000 km/h !) fit fondre dans la nature tous ces dits-composants.

Manicouagan au Canada. Le plus beau des cratères.

Souvenons-nous (enfin, façon de parler..) de cette gigantesque collision qui, voici 65 Millions d'années, dans le Yucatan, au Mexique, provoqua la disparition non seulement des dinosaures, mais également de 90 % de la faune d'alors. Un nuage gigantesque cacha durant des années le Soleil, empêchant la photosynthèse de se faire, et donc aux arbres d'avoir des feuilles. Le herbivores moururent faute de nourriture, suivis par les animaux qui mangeaient les herbivores et ainsi de suite dans la chaîne alimentaire. Il est assez difficile pour nous les hommes, d'imaginer que nos ancêtres (des petits mammifères semblables à des rats) survécurent car ils vivaient dans des grottes et des espaces confinés.  

Notre Terre n'a pas, comme les autres planètes un aspect aussi "impacté", pétri de cratères. Ce n'est donc pas parce qu'elle est épargnée par les chutes des corps célestes. Cela est dû essentiellement à :

- La dérive des continents : Les gigantesques mouvements de la croûte terrestre au cours de ces millions d'années ont gommé l'effet des impacts.

- La couche d'atmosphère qui nous entoure. Celle-ci a certainement freiné, voire fait exploser les attaquants.

- la Lune , qui a certainement également écarté les intrus de notre route. 

Juste une question : que faites-vous le vendredi 13 Avril 2029 ? Rien ?

Cela vous dirait -il d'accueillir APOPHIS, un gros intrus qui va passer près de la Terre  (1 chance sur 200 pour que l'impact ait lieu soit l'équivalent de 60 000 bombes d'Hiroshima). Et s'il passe sa route, il reviendra le 13 Avril 2036. Choc ? Pas choc ?

Les scientifiques s'interrogent et tirent des plans... sur la Comète..; Comment réagir ? Provoquera-t-il un Tsunami là où il s'écrasera (soyons optimistes : là où il s'écraserait) ? Fera -t-il d'immenses dégâts (notamment aux Etats Unis où les chercheurs le prévoient). détruira-t-il la Terre entière  ? (Cela est peu probable). Et que faire pour se protéger ? (excepté prier bien sûr !) :

- Quitter la Terre (...) ?

- Faire exploser Apophis, ce qui mettrait, à l'approche de la Terre, des milliers d'impacteurs dangereux (Ohoh, mauvaise idée !)

- Le peindre ? Non pas pour le rendre plus joli, mais pour changer sa réflexibilité (c'est à dire sa propriété à capter les rayons du Soleil ; ce qui le détournerait de sa route meurtrière).

- Cacher le Soleil derrière un miroir géant ?

- Provoquer une explosion près de lui pour que le souffle détourne sa route ?

- Le tracter au loin ?

- Y installer un moteur  ? Etc.

Les scientifiques restent vigilants, même si, une fois encore, il semblerait que les chercheurs notamment américains ne prennent pas l'exacte mesure des risques... En tout cas, moi, c'est décidé, dès demain, je creuse un abri atomique, et je m'y fais livrer du poulet tandori et de la semoule indienne... Un peu comme ceux que nous avons mangés après la conférence dans notre cher restaurant indien, où je vous conseille une fois encore de venir vous régaler avant la fin du monde !

Merci Jean-Pierre et merci Danielle pour cette superbe conférence où, faute de météorite, la science et l'amitié, sont une fois encore, tombées en pluie fine sur l'auditoire (cela nous a d'ailleurs beaucoup plu !)

Nous espérons tous vous entendre de nouveau la saison prochaine nous régaler de savoir.

N'hésitez pas à vous rende sur le site de Jean-Pierre : 

http://www.planetastronomy.com/

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Compte rendu
du b'art du 7 février 2009
 (34éme du nom)

La lumière au 21ème siècle

(par Eric et Didier)

Eric ROAUX, n'est pas seulement un ingénieur spécialiste en pyroélectricité et passionné de tout ce qui éclaire (lampes et philosophie comprises) , non ; c'est aussi un magicien ! Il nous a démontré, (prototypes, ustensiles lumineux et appareils éclairants à l'appui), que la lumière est un phénomène autant social que scientifique.

Notre monde ne peut vivre convenablement sans lumières artificielles. Tout le monde a déjà vu ces clichés pris, la nuit, depuis l'espace, et sur lesquels on aperçoit les pays riches et éclairés... l'Afrique, et les régions pauvres étant tous plongés dans une obscurité révélatrice. La lumière est donc un vecteur fondamental de progrès social. Eric, qui a, durant plus de 20 ans, fait des recherches dans les domaines très variés : physique nucléaire, caméra infrarouge, vision nocturne, éclairage (direction du labo de recherches chez MAZDA) nous a expliqué et démontré en quoi la lumière était indispensable.

Tout d'abord, (et là je fais un petit coucou amical à Denis GINGRAS, notre ami québécois, qui en Octobre 2008 nous avait fait une conférence sur les couleurs... Faites défiler vers le bas cette page écran pour lire le conmpte-rendu), la vision nécessite trois paramètres : 1- Une source (le mode d'éclairage), 2- un objet à éclairer 3- un récepteur (généralement l'oeil).

Tout n'est ensuite qu'une question de choix : Que faut-il éclairer, comment, avec quelle intensité, pour quoi faire, combien de temps etc. ?

Il est facile de comprendre que l'on n'éclairera pas de la même façon et avec le même système : un atelier de 500 personnes, une autoroute, un match en nocturne au Stade de France (Allez les bleus !) une chambre à coucher ou un salon où l'on cause. Il existe des milliers de lampes différentes.

Eric nous explique alors, de façon très imagée, ce qui détermine le choix de ces lampes ou du système d'éclairage. Pour ce faire, il compare la lumière à l'eau jaillissant d'un robinet.

1- Le flux lumineux (dont l'unité est le LUMEN)

C'est ce qu'Eric compare à la quantité d'eau (par seconde) qui sort du robinet.

2- L'intensité lumineuse (unité : la candéla)

C'est le flux lumineux(par unité d'angle solide) dans une direction donnée. Un peu comme la quantité d'eau que l'on récupèrerait aux différents endroits d'un jet d'eau.

3- L'éclairement = le LUX

C'est la quantité de lumière reçue sur une surface donnée... Equivalent à la quantité d'eau tombant dans une bassine dont la surface est connue. Cette quantité d'eau se mesure alors par la hauteur d'eau en mm(Volume d'eau /surface)

4- La LUMINANCE

C'est la lumière qui revient vers l'oeil ; un peu comme les éclaboussures d'eau qui pourraient être projetées sur nous après leur chute dans le lavabo.

Tous ces paramètres, reliés ensemble, donnent aux scientifiques des critères extrêmement précis, quantifiables et répertoriés.

Ainsi, une lampe de vélo traditionnelle fournira 30 lumens, contre 900 pour une lampe à incandescence standard de 75 W, et 5200 pour une lampe fluorescente de 58 W.

Une bougie offrira une intensité de 1 candéla (candela en latin signifie "bougie") dans toutes les directions de l'espace, une lampe de 100W, 110 candéla et ... le soleil : 26.1026 (26. 10 puissance 26 candela).

A midi, en été, on mesurera 100 000 lux, alors que la nuit, la rue éclairée présentera entre 5 à 30 lux, avec une pleine lune à 0,25 lux. A ce dernier niveau d'éclairement la vision devient monochrome l'oeil ne distingue plus les couleurs.

Par ailleurs, précisons que l'oeil ne perçoit ni les intensités lumineuses, ni les éclairements, ni les flux mais uniquement les luminances. (Voir une fois encore la conférence de Denis sur les couleurs)

Ces exemples, ainsi que bien d'autres, ont permis à la nombreuse assistance de mieux comprendre le fonctionnement des lampes.

Voici d'ailleurs ici, une photo de notre magicien préféré, présentant une lampe dont l'éclairage n'est utilisé que sur les autoroutes.(lampe au sodium basse pression)

[Image]

Une autre présentant les toutes nouvelles technologies LED. 7 watt environ pour cet éclairage intense (entre les mains d'Eric), comparée aux 40 watt de la lampe traditionnelle, ici au premier plan. Même résultat sur le plan luminance ! C'est beau le progrès.

[Image]

Bref, vous l'aurez compris, cette conférence dynamique était FA-BU-LEU-SE !

Eric aborde ensuite l'histoire de l'humanité ; tant il est vrai que depuis 400 000 ans et la découverte du feu (HONKRR !!) les progrès humains sont flagrants (pas dans tous les domaines, mais là je ne m'étendrai pas.)

Il a quand même fallu attendre 1784 pour que la lampe à huile voie le jour (avec un certain Antoine QUINQUET, dont le nom est resté célèbre dans l'expression "Allumer ses quinquets") remplacée par la lampe à pétrole en 1853.

Bref, beaucoup de temps passé sans vraiment de progrès, si l'on excepte VOLTA et sa pile inventée en 1800, EDISON et ses recherches sur les filaments résistifs. Eric précise d'ailleurs qu'Edison n'est pas vraiment l'inventeur de la lampe à incandescence ; Il faut lui associer également les noms de SWAN, DAVY, d'autres physiciens et chimistes, comme FOUCAULT, A.E BECQUEREL (père d'Henri, monsieur radioactivité) qui ont fait progresser respectivement les arcs électriques et les poudres fluorescentes (rappelons qu'environ 100 ans après ces recherches , le tube fluo voyait le jour ! 1938).

Vinrent ensuite les études sur toutes les vapeurs métalliques (mercure, sodium, cadmium zinc…) et matériaux susceptibles de contenir ces vapeurs en basse pression mais aussi en haute pression : verre, quartz, alumine…

Quelques dates au 20ème siècle :

- 1934 : lampe mercure à haute pression (pour éclairer les usines, les magasins, les routes…)

- 1938 : Tube fluo (Général Electric aux USA)

- 1964 : lampe halogène (ici Tarzan ; humour !) lampe incandescence à gaz dans laquelle un halogène (Iode ou brome) empêche les atomes de tungstène du filament de se déposer sur l'ampoule.

- 1973 : Utilisation des luminophores, rouge, vert, bleu dans les tubes fluorescents permettant une amélioration importante de la qualité de la lumière (Voir conférence de Denis ci-dessous)

- 1986 : Lampe sodium " blanc " : augmentation de la pression du sodium pour l'éclairage des commerces. Dans le spectre d'émission, la raie fondamentale, jaune n'apparaît plus. Ce phénomène, nommé Métamérisme, est utilisé dans les supermarchés pour éclairer les légumes de façon bien plus alléchante. La couleur jaune étant supprimée, les salades et autres produits maraîchers paraissent bien plus frais qu'ils ne le sont en réalité.

- 1991 : lampes à induction, lampe à décharge sans électrodes dont la durée de vie est très importante (100 000 à 200 000 h)

- 1994 : le quartz des lampes à halogénures métalliques est remplacé par de l'alumine poly cristalline.

- 1995 : tube fluo petit diamètre(T5)

- 1998 : lampe au sodium sans mercure. Rappelons que le mercure est un métal lourd et polluant.

Il faut absolument éviter de casser les tubes fluorescents qui en contiennent et les jeter n'importe où. D'autant, dit Eric, que ces tubes sont recyclables.

- 2002 : " lampe " DEL diode électroluminescente appelée également LED (Light emitting diode) présente une efficacité lumineuse de 15 lm / watt (voir photo ci-dessus)

2008 : lampe LED à 75 lm/W. Ces lampes, dont le poids, l'intensité et la durée sont incomparables par rapport aux lampes traditionnelles (voir photo ci-dessus) vont révolutionner notre quotidien et l'industrie.

REMARQUE :

Il est un tantinet scandaleux d'utiliser encore aujourd'hui des lampes peu performantes datant pour certaines de plus 60 ans…La demande existe, car l'utilisateur peut ainsi garder ses vieux équipements (luminaires et appareillages), les fabricants produisent donc ces lampes " énergivores " qui sont parfois plus chères que des lampes récentes… Il faut compter sur les pouvoirs politiques pour interdire la fabrication de telles lampes. La Communauté Européenne s'en préoccupe et prépare des directives qui interdiront à partir de 2010 l'utilisation de ces lampes.

Eric précise également de façon très structurée, que le choix d'une lampe dépend de multiples critères. En clair (si j'ose dire) choisissons le bon éclairage, la bonne lampe :

- Son coût donc (attention à la lampe peu cher qui consomme plus qu'une autre, moins bon marché certes, mais dont la consommation globale serait moindre).

- Sa durée de vie

- Son allumage immédiat

- la répartition spatiale de ses intensités lumineuses

- Sa puissance

Son efficacité

- La maintenance du flux (après 6 mois d'utilisation , cette lampe est-elle toujours performante ?)

Tous ces paramètres, à rapprocher du lieu que l'on veut éclairer (bureau, chambre, salon, lieu intime ou chaleureux, peuplé ou non).

Sans parler des critères environnementaux :

- lampe polluante

- recyclable

- émettant des infrarouges ou ultra violets

etc.

Voilà.

Je remercie infiniment Eric de sa conférence très détaillée et intéressante. Je remercie aussi sa charmante épouse et ses sympathiques camarades, d'avoir participé, outre à une soirée bien éclairée, à un repas chaleureux (et pas trop allumé...) dans notre restaurant franco-indien fétiche où je vous invite à venir vous régaler !

A Arts et liens, ces moments privilégiés, instructifs et conviviaux...nous on aime !

N'hésitez pas à vous joindre à nous lors de nos prochaines réunions.

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Compte rendu
du b'art du 31 Janvier 2009 (33éme du nom)

Planète Mars : à l'approche d'un nouveau monde.

(par Didier)

     Tout d'abord, je tiens à remercier Richard HEIDMANN pour avoir accepté de se rendre à LIVRY-GARGAN (lui qui vient de VERNON dans l'EURE), pour nous permettre de façon si sympathique et instructive d'avoir fait un peu mieux connaissance avec la planète Mars. Au passage, il sait de quoi il parle, puisqu'il est président de l'association Planète Mars, section française de "The Mars society"( http://www.marssociety.org/portal )

   Durant deux bonnes heures, il a régalé son auditoire, photos à l'appui, pour nous parler de cette fameuse planète, dont les hommes du siècle dernier (le 20 ème ; hé oui, il faut s'y faire !!), pensaient qu'elle était peuplée de petits hommes verts !

    4ème planète de notre système solaire (après Mercure, Vénus et la Terre), Mars est bien celle qui attire tous les regards depuis longtemps, et notamment celle des américains qui vont bientôt (en principe) relancer les missions sur cette planète rouge. Il faut dire que l'accident de la navette Colombia, le 1er février 2003 et la perte des 7 occupants de cet engin spatial avaient, un temps, mis un grand coup d'arrêt dans la Conquête de l'espace.

    Richard nous a présenté les caractéristiques de cette planète qui possède de grands similitudes avec notre terre, malgré sa taille environ deux fois plus petite.

- Des Volcans

(notamment Olympus Mons, 27 kilomètres de haut (3 fois l'Everest ; belle bête !) plus de 500 kilomètres de largeur (soit la moitié de la France).

- Des cratères

Preuve de bombardements astéroïdes féroces.

- Des Vents

     Souvent violents, tournants, ces "dust devil", comparables à des tempêtes de poussières observées dans les déserts américains (tout le monde se souvient des buissons tout ronds qui tourbillonnent entre les duellistes des westerns américains... les buissons en moins, bien sûr, puisque Mars n'a pas de végétation).

- Des Ravinements montagneux

Lesquels prouvent qu'à "un moment donné dans sa création", un liquide a couru sur Mars. De l'eau ? Des hydrocarbures ?

    En fait, les deux rovers MER "Spirit" et "Opportunity" (2 robots lancés sur mars en 2004 et qui émettent toujours, en 2009 alors qu'ils ne devaient vivre que quelques semaines), ainsi que la mission Mars Express, (première sonde européenne lancée en 2003) donnent aux scientifiques de réelles pistes de recherches, et surtout, un regain d'intérêt pour l'espace.

    Dans l'état actuel des connaissances de l'Univers, il est tout à fait probable, voire certain, que dans les 15 années qui viennent, les hommes (allons, ne soyons pas sexistes : et les femmes), mettront le pied sur cette planète riche en CO2 et en oxyde de fer, distante de la terre de 56 à 400 millions de kilomètres (écart dû au déplacement elliptique des deux planètes par rapport au soleil). Et Richard de bien préciser que cet écart génère chez les chercheurs de grandes cogitations car  il faut bien calculer pour tomber pile sur Mars ou l'un de ses deux satellites (Phobos et Déïmos). C'est jusqu'à ce jour la quantité indispensable de carburant et la durée du voyage (plus de deux ans et demi) qui calment les ardeurs des scientifiques. En résumé : le coût de l'opération.

    Cependant cette conquête d'une nouvelle planète redonnerait aux jeunes de nos pays, le goût des sciences, tout en offrant de nouveaux horizons à l'humanité.

    Imaginez une colonie humaine sur cette terre aride, aux pôles gelés comme notre pôle Nord (calotte glaciaire plus petite cependant), se déplaçant en lourds engins robotisés, en train de planter dans leurs serres dépressurisées des carottes et des navets, histoire de s'occuper un peu, et de se rappeler le bon vieux temps sur terre.

    Les scientifiques en sont même à imaginer le moyen de fabriquer "là-bas", le carburant nécessaire au retour des astronomes (Histoire de ne pas charger la navette de départ, d'un poids intempestif).

    Bref, Mars, un nouveau monde... c'était bien là le thème de la conférence de Richard. Richard qui est convaincu que sous la fine couche morte de la planète, à quelques mètres de profondeur, une vie, même embryonnaire et mocroscopique peut être envisagée.

    La planète Mars n'a pas fini de faire parler d'elle, de faire rêver les terriens, avec cet espoir (pour l'instant stérile) d'y trouver de la vie. Mieux connaître l'Univers, la création de ce système solaire, dont chacun sait qu'un jour, il sera voué à une destruction totale, Terre et Mars comprise. C'est en 1962 qu'a commencé l'exploration de cette planète rouge comme le sang (N'oublions pas que Mars était le Dieu de la guerre dans la mythologie). De nombreux échecs dans les expéditions successives avaient refroidi les ardeurs. Il est temps, (les Américains, les Européens mais aussi les pays émergeants, en sont convaincus), de reprendre les visites et les expéditions.

Un nouveau challenge, après la Lune, est en train de naître dans la société humaine. : La conquête de Mars.

Merci Richard de ta passionnante intervention. N'hésitez pas à vous procurer son livre "Planète Mars, une attraction irrésistible" aux éditions ALVIK

(Préface d'André Brahic)

Je tiens également à remercier ici la municipalité de LIVRY-GARGAN d'avoir mis à notre disposition la salle Albert DERRIEN de la Bibliothèque René CASSIN. Un merci tout particulier à madame SEUTIN, sa directrice. Un petit coucou aussi à Ambre qui m'a bien aidé à la technique...

La soirée s'est terminée par un sympathique dîner au restaurant franco-indien, où je vous engage chaleureusement à venir nous rejoindre la semaine prochaine, dès 17 heures, pour écouter notre ami Eric ROAUX nous parler de la Lumière au 21 ème siècle. 

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Compte rendu
du b'art du 13 Décembre 2008
 (32éme du nom)

SNCF : grande vitesse et sécurité.

(par Francis et Didier)

Avez-vous déjà rencontré des hommes passionnés par leur métier ? Nous oui ! Notre ami Francis CARON, nous a durant près de deux heures, expliqué de façon convaincante et surtout fort sympathique, comment fonctionnait le réseau ferroviaire TGV. C'est impressionnant ! Bientôt , et s'il a le temps, il nous fournira des précisions bien plus techniques, mais en attentant, voici ce que j'ai retenu :   

Tout d'abord et ce depuis 2002, la SNCF ne fait que transporter les voyageurs. c'est RFF (Réseau Ferré de France) qui gère les infrastructures ferroviaires. C'est donc RFF le responsable si des problèmes surviennent ; retards, éventuels déraillements, incidents de catenaires, etc.

Ceci étant, et Francis nous l'a bien démontré, les cheminots, roulants, techniciens, employés de la SNCF sont tous très attachés à leur mission, qui, rappelons-le, est à peine centenaire ! Les trains ne roulent que depuis la fin du XIX ème siècle : Tout le monde a en mémoire les locomotives à vapeur, les tchou tchou sous les tunnels avec la fumée partout ; la "bête humaine" de Zola... En mémoire, sinon pour l'avoir vécu, du moins l'avoir lu ou vu au cinéma !

Quand on pense que le Mardi 3 Avril 2007, le TGV  a atteint la vitesse recond de 574, 8 km / heure, cela laisse à réfléchir. Aucun autre pays, pas même les allemands, iltaliens, japonais qui eux-aussi se sont lancés dans la conquête du rail, n'ont réussi à atteindre cette vitesse.

Et comme dit Francis, ce TGV aurait pu encore rouler plus vite...  :

- Si cela avait été nécessaire, ce qui visiblement n'est pas le cas... Que ferions-nous en France d'un TGV qui roulerai à 600 km /heure ? La France traversée en 1 heure 30, pour quoi faire ?

- Si les problèmes de physique (frottements,  pertes d'énergie etc.) n'existaient pas (résolus bientôt ?).

Cet exploit fantastique que des millions de français ont applaudi, ce TGV que chacun au moins une fois dans sa vie a pris en toute sécurité (même si un retard nou a énervés ...lire plus haut) et bien ce sont des hommes à qui on le doit avant tout.

Car des milliers de personnes quotidiennement, sur les rails, dans les gares, les centres d'aiguillage, les bureaux d'études, par tous les temps, nuit et jour, donnent leur coeur et parfois leur vie pour que roulent trains de banlieue, Fret et TGV.

Ainsi Francis nous a vraiment épatés lorsqu'il nous a appris, petit film vidéo à l'appui :

1- que tous les 15 jours, un TGV "de surveillance" contrôle toutes les voies de chemin de fer et détecte les moindres problèmes avec des appareils électroniques très sophistiqués.

Aussitôt, entre 1 heure et 4 heures du matin, des agents spécialisés, coupent, soudent, changent les rails incriminés. Et ce, sur plusieurs millions de kilomètres de rails.

2- Que le ballast (les cailloux qui retiennent les rails) sont calibrés et minutieusement placés sur les voies. Vous rendez-vous compte : le TGV peut rouler à grande vitesse sans danger sur ces deux rails... parce que les cailloux sur lesquels ils reposent sont placés au millimètre près ! Phénoménal...

Si jamais ce support était défaillant, les rails pourraient, sous le poids des trains ou en raison de la forte chaleur au sol (ou du froid), sinon dérailler, du moins se dilater, s'affaisser etc... Les boggies (les roues du train) sont tout bonnement "posés" sur ces deux barres d'acier (qui rouillent quand aucun train ne circule).

Finis les gros boulons qui assemblaient deux rails sur des poutres de bois bien bitumineuses. De nos jours, on déroule un ruban d'acier de 400 mètres que l'on soude à l'aluminothermie. Ces LRS (Longs rails Soudés) sont bien plus solides et évitent les chocs réguliers dans les wagons (Les tatoum tatoum que les anciens ont en mémoire, et qui accompagnaient tout voyage en train). A présent, sécurité, silence et précision sont les maîtres-mots du TGV.

Les longs rails qui sillonnent la France, sont des barres d'acier extrêmement flexibles (on peut les enrouler) que l'on les soude entre eux ... sur place, avec un fourneau "portatif" et ce, par tous les temps. Température de la soudure : 3000° Il est prévu régulièrement des "zones de respiration" entre ces soudures, des espaces spécifiques dans lesquels ces grandes voies d'acier se dilatent en fonction de la chaleur ; tant il est vrai que les écarts de température jouent considérablement sur le métal. La dilatation (agrandissement) des barres peut atteindre 150 mètres. Là encore, les calculs sont faits au millimètre !

Francis rappelle qu'il est interdit de marcher le long des voies et encore moins de toucher quoi que ce soit. Il précise même, lui qui fait des conférences dans la France entière autant auprès d'enfants que d'adultes, que si une seule personne se trouve sur les voies, aussitôt c'est tout le réseau qui est paralysé ; car tous les trains sont reliés entre eux par radio, informatique, mais également par un maillage de panneaux indicateurs très efficace.

Alors conseil (valable aussi pour les voyageurs de banlieue : si un train s'arrête en rase campagne, ou en rase banlieue...)

NE DESCENDEZ JAMAIS SUR LES VOIES sans y avoir été invité par une personne de la SNCF !

Chacun, une fois encore a en mémoire de longues minutes d'attente entre deux gares... Ne cherchez pas, si ce n'est pas un problème technique (rare) c'est parce qu'un individu, plutôt que d'attendre sagement dans son wagon, a préféré descendre sur les voies... ALERTE GENERALE ! Imaginez que des "voyageurs piéton" se fassent happer par un train en mouvement... Que dirait l'opinion publique !!

Un autre point soulevé par Francis nous a interpellés : la pollution !

Aucun autre moyen de transport n'est aussi propre que le train. Il faut 28 ou 35 mètres de large pour construire une autoroute (2 ou 3 voies), contre 15 m pour une voie TGV. L'alimentation des caténaires en outre (les gros câbles électriques situés sur le dessus des locomotives), essentiellement à alimentation électrique polluent bien moins que les carburants traditionnels.

Par contre, rendez-vous compte : Dans les milliers de kilomètres de câbles qui alimentent le TGV, circule un courant alternatif de 25 000 volts !

Une petite pensée dès lors pour les employés qui chaque jour déroulent ces câbles, les réparent ou les mettent en service au péril de leur vie...

Une petite pensée également, hélas, pour tous les inconscients qui jettent des projectiles sur ces câbles, au risque, (au mieux), de détériorer des centaines de mètres de lignes, (au pire), de s'électrocuter eux-mêmes. Rappelons qu'il faut plus de 3 kilomètres à un TGV pour s'arrêter quand il roule à 300 kilomètres/heur, vitesse... de croisière ! 

Ce TGV que nous prenons tranquillement et le plus souvent sans appréhension repose, et nous le savons à présent, grâce à Francis, sur une organisation FANTASTIQUE.

Du début à la fin, tout est grandiose :

- La fonderie qui transforme les tonnes de métal en rails, mais aussi en écrous, boulons, voitures et boggies

- Les gros engins qui transportent les traverses en ciment,  les rails, les wagons, qui posent, calibrent, remplacent ou nettoient les ballasts

- Les engins qui surveillent ou installent les lignes à haute tension.

- Les centres d'aiguillages truffés d'électroniques et de tableaux de bords qui surveillent le trafic (Il passe deux millions de voyageurs par jour dans les trains franciliens !)

- Les ouvrages d'art à préserver

 Et bien sûr, et je conclurai là, tous les employés de la SNCF, de la manutention à la direction, en passant par les ingénieurs et les chercheurs.

Sincèrement, Francis que je remercie ici infiniment, nous a fait comprendre avec coeur pourquoi cette institution pas comme les autres est si attachante... C'est aussi pour préserver le patrimoine historique de notre pays, que beaucoup de cheminots et agents ne voient pas d'un très bon oeil les capitaux privés lorgner sur ce fabuleux trésor national.  La SNCF est un service public, un savoir-faire français et il doit avant tout servir les voyageurs... pas les actionnaires.

Espérons que la concurrence mondiale qui se profile à l'horizon,  ne bouleversera pas ces fondement ancestraux et que nos trains seront toujours aussi sûrs et confortables qu'aujourd'hui.

Merci à toi Francis et... bon voyage pour tes passions à venir !

Allez-voir le site de la SNCF

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Compte rendu
du b'art du 29 Novembre 2008 (31éme du nom)

Antibiotiques : la grande histoire de la pénicilline, vérité et controverse.

(par Patrick et Didier)

Notre ami Patrick FAUVEAU, chimiste  de formation, nous a raconté la longue et intéressante histoire de la pénicilline. Les auditeurs attentifs ont bien compris pourquoi il a tenu à mettre ce titre " vérité et controverse" ; car après les recherches que la passion l'a poussé à faire, il s'est vite rendu compte qu' Alexander FLEMING (1881 / 1955), a qui est attribuée la "découverte" de la pénicilline, n'était pas le premier dans ce domaine.

Patrick  nous explique d'abord que ses nombreuses années dans un laboratoire chez ROUSSEL-UCLAF à ROMAINVILLE (entreprise devenue depuis SANOFI-AVENTIS) lui ont donné le goût de la recherche. Ainsi, récent jeune retraité (quel veinard..), il s'est intéressé à l'histoire de la science et notamment de la pénicilline.

- Déjà à la Renaissance (les documents antérieurs n'existant pas), un certain Jérôme FRACASTOR (1483 / 1553), humaniste, poète et surtout médecin du pape FARNESE, avait publié un poéme en latin sur la syphilis, ses maux et ses remèdes et proposé une théorie sur la contagion. Cette maladie vénérienne était à l'époque considérée comme "pire que la peste". Il préconisait alors un traitement à base de mercure, en fumigations et autres frictions. Lorsque l'on sait, de nos jours, que le mercure est un métal lourd extrêmement toxique, on se demande quel était le pourcentage de réussite de ses traitements...

Sa théorie  se résumait ainsi "la contagion est une infection passant d'un individu à l'autre, par le biais d'êtres vivants si petits (seminairia contigionis) qu'ils sont invisibles à l'oeil nu". Il persistait en affirmant : "Il faut toujours se souvenir que le plus important est de combattre le germe et de s'opposer à la contagion".

- C'est Anton Van Leeuwenhoeck (1632 / 1723), un hollandais qui permit, un peu par hasard, à la science de faire de gigantesques progrès. Ce drapier, dont la mère tenait une brasserie, et le père fabriquait des paniers en osier, eut l'idée de construire un microscope rudimentaire en s'inspirant de la technique qu'utilisaient les drapiers pour examiner à l'aide d'une bille de verre la qualité du tissage des étoffes.

Il se pencha alors, bien lui en prit, d'abord sur du poivre (dont il pensait que le goût piquant venait de petits aiguilles incorporées) pour ensuite observer toutes sortes de microorganismes dans le sang , la salive, le sperme et  il en fit des dessins très précis sous forme de planches. La théorie de FRACASTOR était vérifiée : la contagion était due à la présence d'êtres vivants, de germes, que Van Leeuwenhoeck nomma animacules.

Dès lors, la recherche concernant les infections prit son envol.

- Joseph LISTER (1827 / 1911), un chirurgien et naturaliste anglais, que l'on présente comme le père de l'asepsie, observa que la gangrène était causée par la présence de microorganismes. Ainsi, plus de 40% des personnes opérées à l'époque mouraient de cette terrible gangrène. Il eut l'idée, en observant dans la nature que l'acide phénique enlevait les mauvaises odeurs des champs d'épandage, d'utiliser ce même acide (=le phénol) pour traiter  les malades. Il venait de découvrir le remède contre la putréfaction et les germes. Il écrivit un "fascicule pour l'hygiène"... mais visiblement, nous dit Patrick, personne ne le lut en France durant la guerre de 1870, car sur sur 13173 blessés ayant subi une opération 10006 moururent suite à une infection , soit un taux de mortalité de 75% !

- Ce fut ensuite la découverte par John Scott ANDERSON(1828 / 1905), médecin anglais du pénicillium glaucum, champignon microscopique. Découverte qu'il fit à l'aide de l'étude de bouillons de culture, lesquels se font dans de petites récipients de verre nommés "boîte de Pétri", (du nom de l'ingénieur allemand qui les inventa)

Il s'avéra plus tard que ce champignon était : de la pénicilline.

 L'arme fabriquée par un microbe pour combattre un autre microbe était née !

- Puis vint Louis PASTEUR (1822 / 1895) et ses études. Avec Jules JOUBERT, ils observèrent l'action inhibitrice de certaines moisissures sur les cultures du bacille du charbon (lequel bacille est responsable de la maladie du charbon chez le mouton et parfois chez l'homme.

On voit donc que bien avant FLEMING, les observations, études et conclusions concernant cette fameuse pénicilline étaient nombreuses.

- Que dire dès lors de Hans Joachim GRAM (1853 / 1938) qui mit au point une technique de coloration, qui permit de classifier les bactéries en deux catégories, toujours d'actualité aujourd'hui ! (Même si de nos jours existent des sous-classes)

 les BACTERIES GRAM -                         LES BACTERIES GRAM + 

- Paul VUILLEMIN (1861 / 1932), mycologue suisse, mit lui en évidence, l'action du pénicillium glaucum, sur diverses cultures bactériennes. C'est à lui que l'on doit le terme antibiose, (par opposition à symbiose)  

- Patrick évoque ensuite le nom d'un militaire français : Ernest DUCHESNE (1874 / 1912) qui démontra les propriétés curatives du pénicillium glaucum, sur des porcs infectés par la typhoïde. André GRATIA, lui, (1893 / 1950), bactériologiste belge, observa l'inhibition d'une culture de staphylococcus aureus, dénommé le staphylocoque doré !

- Arrive (enfin, dirai-je) Alexander FLEMING (1881 / 1955), bactériologiste écossais qui, tout à fait par hasard découvrit la présence d'un champignon qu'il nomma PENICILLINE sur un bouillon de cultures de staphylocoques additionné à une moisissure pénicillium notatum . Mixture (Miam !), qu'il retrouva contaminée à son retour de vacances.   

Certes, l'histoire a retenu son nom comme le découvreur de la pénicilline, mais il est juste également - et c'est le message de Patrick- , de nommer tous ceux qui ont oeuvré pour cette découverte phénoménale. car ne nous leurrons pas : sans ce médicament miracle, les hommes subiraient de la part des microorganismes que l'on nomme microbes, d'innombrables attaques mortelles.

En France, Jacques TREFOUEL (1897 / 1977) et René DUBOS (1901 / 1982) sont des noms chers à Patrick. Le premier, chimiste français, pour avoir développé à l'Institut PASTEUR les sulfamides. Il démontra que le prontosil utilisé comme antibactérien par Gerhard Domagk se dégradait dans l'organisme et que la molécule active était un sulfamide. Cette découverte conduisit à la synthèse de centaines de sulfamides. La société ROUSSEL-UCLAF développera le premier sulfamide en France : le Rubiazol.

Le second, ingénieur agronome, pour avoir compris que les microorganismes doivent être étudiés dans leur milieu naturel, et non en cultures de laboratoire. Il étudia donc l'humus des forêts, devenant ainsi, outre le découvreur de la Gramicidine, l'un des premiers écologistes avertis . Il fut à l'origine du programme des Nations-Unis pour l'environnement, présenté à Stockholm en 1972.

D'autres noms ont accompagné la découverte de la pénicilline. retenons simplement que c'est en 1946 qu'elle fut mise en vente dans les pharmacies, et que la société ROUSSEL-UCLAF (si chère à notre ami Patrick , tant il y a passé visiblement de belles années) tient un rôle primordial dans cette avancée (notamment avec la création de la SOFRAPEN : Société française de pénicilline).

Tout le monde a bien compris que la pénicilline est donc vitale à nos société, même si, de nos jours "les antibiotiques, c'est pas automatique". Il est superflu en effet de lutter contre des maladies virales avec des médicaments opérationnels contre les maladies microbiennes...

Un petit conseil par contre : si vous prenez des antibiotiques, n'arrêtez pas en plein milieu du traitement car leur efficacité est lente et progressive.

Le rendement de la pénicilline en fonction des souches de penicillium est passé de 40 unités par ml en 1942 à 60000 unités par ml de nos jour (sachant qu'une unité représente 0,6µg). Un propos tenu par Patrick m'a marqué. Il a lu dans l'un de ses nombreux documents que sans la pénicilline, durant la seconde guerre mondiale, les infections auraient tué autant d'hommes que les combats.

Mais la lutte n'est pas terminée. Les infections sont toujours là, et la science plus indispensable que jamais (je fais ici un petit coucou à tous les bénévoles qui vont se réunir la semaine prochaine pour le Téléthon...dont Patrick. ). Ce sont des hommes tels que lui, humanistes dans l'âme, passionnés et sympathiques qui nous poussent, à Arts et liens, à nous réunir une fois par mois au restaurant franco-indien. Merci à toi Patrick, de ta générosité, ton savoir et ton amitié !

N'hésitez pas, la prochaine fois, à vous joindre à nous !

PETIT GLOSSAIRE

MICROBE ("petite vie" en latin) :

Terme utilisé pour désigner un microorganisme. Ce terme a été proposé à l'académie des sciences par Charles Emmanuel SEDILLOT en 1878

ANTIBIOTIQUE :

Toute substance chimique produite par des microorganismes ayant le pouvoir d'inhiber ou de détruire les bactéries.

PENICILLINE :

Molécule chimique produite à partir d'une souche de penicillium notatum et possédant des propriétés antibactériennes par action inhibitrice sur la synthèse de la paroi bactérienne.

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Compte rendu
du b'art du 18 Octobre 2008 (30éme du nom)

L'HISTOIRE DES COULEURS DE LA PREHISTOIRE A NOS JOURS

(par Denis et Didier... Surtout Denis)

Denis GINGRAS, professeur d'université au Québec et artiste peintre depuis plus de 40 ans, a offert aux personnes présentes ce soir, une fabuleuse et instructive conférence sur les couleurs.

Tout d'abord, Denis commence très fort, en nous certifiant que LA COULEUR N'EXISTE PAS. C'est simplement une sensation, un concept créé par notre cerveau …et celui de plusieurs animaux et insectes.

Pour créer de la couleur, il faut :

Une source de lumière (ici 1- le soleil )

Un récepteur (l'œil  ; ici 3- ) et un cerveau bien sûr pour la reconstruction de l’image

En plaçant entre les deux, un objet ayant une surface réfléchissante (matières colorantes) : ici  2-  : une pomme, nous verrons des couleurs. Tout en sachant que chacun d'entre nous aura une "perception" toute personnelle de ces dites couleurs.

[Image]

Le reste n'est ensuite qu'un enchaînement de paramètres physiques et naturels :

- La longueur d'ondes des particules de lumière (appelés PHOTONS) qui diffère. Ainsi, le  rouge, le bleu, le vert, le jaune n'auront pas la même.

- Ensuite la source de lumière. Exemple : des couleurs vues sous une lampe à pétrole, lumière blanche, bougie, lampe au sodium etc, n'auront jamais le même aspect.

En fait, ces sources de lumière émettent à des longueurs d'onde différentes, ce qui déforme les couleurs perçues par notre cerveau.

- La direction de cette lumière (rasante, directe, oblique, etc.)

Et surtout la physiologie de l'oeil humain : Les bâtonnets (75 à 150 millions) et les cônes (6 à 7 millions) qui composent notre vision sont sensibles aux couleurs, notamment

au rouge, vert, bleu considérés comme les 3 couleurs primaires de la synthèse additive !

Souvenons-nous du "La nuit, tous les chats sont gris" :  

Cela vient du fait qu'à faible luminosité, ce sont les bâtonnets de la rétine de l'oeil -insensibles aux couleurs- qui opèrent et non les cônes de la rétine qui "voient" les 3 couleurs primaires.

L’œil reconnaît chaque couleur comme une « combinaison » de ces 3 couleurs primaires.

 Le daltonisme par exemple est dû à l'absence de la perception régulière de ces 3 couleurs.

Denis nous présente alors tout un tas de graphiques jouant sur les couleurs, l'éclairage, les formes, et force est de constater que chacun en est convaincu :

Les couleurs ne sont pas ce que l'on croit qu'elles sont.

Pour le vérifier, observons ces rectangles, dans lequel, les couleurs centrales sont rigoureusement les mêmes ...

[Image]

[Image]

Si l'on ajoute à cela la capacité qu'ont les couleurs de refléter, diffuser, filtrer la lumière, de façon différente, (toujours en rapport avec les photons) on comprendra que les nuances sont nombreuses, mais toujours autour de ces trois couleurs essentielles : le rouge, le vert, le bleu.

Gardons en mémoire les couleurs de l'arc en ciel, le rayon devenant oblique d'une lumière que l'on projette dans un aquarium etc. 

[Image]   

La lumière blanche est composée de ces trois couleurs primaires : le rouge, le vert, le bleu.

C’est de là que l’on provient l’expression RGB (initiales en anglais ; en français : RVB) pour les téléviseurs, les projecteurs et les écrans d’ordinateurs.

La palette des couleurs de notre quotidien est donc liée à un mélange de ces trois-là.  

   [Image] 

Les peintres eux-mêmes sont soumis à ces fabuleux mélanges.

Ainsi, tous les tableaux de nos grands maîtres, Léonard de VINCI, MICHEL-ANGE, RAPHAEL, PICASSO ne sont autres qu'un génial assortiment de ces trois couleurs...

Citons à présent le nom de ceux qui ont réfléchi (C'est le bon mot...) à l'étude des couleurs :

- Aristote : qui pensait (à tort) que l'oeil humain émettait des rayons pour voir.

- Léonard de VINCI qui avait remarqué que sur les vêtements noirs, la peau paraissait plus blanche.

Issac NEWTON  qui mit en évidence la relation "couleur-lumière", alors que GOETHE, lui, se trompant gravement, certifiait que « Le blanc ne peut pas être

la somme de toutes les couleurs »

-  Michel Eugène Chevreul (1786 -1889) directeur de la Manufacture des Gobelins, qui classa les échantillons de fils des Gobelins dans un catalogue (14420 tonalités chromatiques ! ), mettant en évidence que les contrastes obtenus en plaçant les couleurs les unes à côté des autres, donnaient un bel effet.

On lui prête, avec cette théorie, la paternité de l'impressionnisme.

Etc.

N'oublions pas non plus les nombreuse "écoles" : classique, surréaliste, pointilliste, lesquelles ont offert à l'humanité des chefs d'oeuvre reconnaissables.

Le mariage de ces 3 couleurs : le rouge, le vert, le bleu régissent depuis des siècles le quotidien des hommes.

Seules la science et les découvertes successives ont influé sur la composition des pigments, et des matières colorantes :

- La nature qui nous entoure est remplie de ces matières sous la forme de pigments ou de teintures :

- minerais, bois brûlé, animaux (la cochenille), le murex (animal marin) , la craie, lesquels ont, et ce, depuis des milliers d'années, permis aux hommes préhistoriques d'exprimer leur art.

Pensons aux grottes de L ASCAUX, aux pyramides des pharaons, dans lesquelles ces matières naturelles étaient associées à des liants tout aussi naturels (salive, urine, graisse d'animal etc.).

Et les palettes s'avéraient nombreuses, tant l'imagination des hommes de l'époque était grande.

Ensuite vinrent l'Antiquité et le Moyen âge, dont des études approfondies ont démontré qu'ils étaient très colorés (les temples, les églises, les maisons d'habitation bourgeoises)

[Image] [Image]

Ce furent au cours des siècles, de grandes découvertes au niveau des matériaux naturels, des pigments, dont nombreux catalogués de nos jours comme nocifs  : oxyde de cuivre, minium (découvert par hasard suite à un incendie de jarres pleines de blanc de plomb), verre, quartz,  bleu égyptien (Silicate double de calcium et de cuivre), minerai de plomb, cuivre, trisulfure d'arsenic, jaune de Naples (antimoniate de plomb + sulfate de chaux), cinabre à base de sulfate de mercure, vert-de-gris,  zinc, lapis lazuli etc.

Un arc en ciel de tons.

Les plantes et les animaux également ont offert leur lot de couleurs : l'indigo,  le vermillon (petit ver), la cochenille, la garance,  la gaude, le safran, les os blanchis etc.  

La nature est colorée.

Ajoutez à cela liants et laques, et vous comprendrez que la palette, les teintes, la clarté, la luminosité de ces couleurs ... qui n'existent pas, sont en fait un grand mélange digne de magiciens et de sorciers !

L'ère des pigments minéraux synthétiques commence au XVIIème siècle avec les allemands Dieppel et Diesbach qui inventèrent en 1704 le bleu de Prusse. S'ensuivirent des découvertes et des secrets de fabrications qui ruinèrent les industries françaises spécialisées dans les couleurs naturelles. (Cela donne à réfléchir)

Au XIXème siècle, l'essor de l'industrie chimique entraîna la création de nouveaux et nombreux pigments : jaune de chrome, vert Véronèse, bleu de cobalt, vert émeraude, bleu outremer, jaune et rouge de cadmium, jaune de barium, vermillon d'antimoine, jaune de zinc, violet, bleu céruléum, oxyde de titane, etc.

Les colorants synthétiques étaient nés, ouvrant la voie à la chimie : les cadmiums, le manganèse synthétique, les pigments azoïques... bref, toutes les teintes et couleurs que nous connaissons aujourd'hui et qui différencient notre culture de celle des siècles précédents. (peintures acryliques, vinyliques, glycérophtaliques)

Et demain ?

Nul doute que bientôt verront le jour : des lumières laser (les fluo existent déjà..), luminophores et pour tout dire éternelles ?

Cette conférence, que j'ai tenté de résumer dans ses grandes lignes était d'une richesse inestimable.

Merci à toi, Denis de tes talents d'orateur, de ta connaissance polychromique et de ta sympathie.

N'hésitez pas à vous connecter sur son site pour vous rendre compte : "qu'il sait de quoi il parle !", entre autre en matière de peinture !

http://www.dgingras-artist.com/

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Compte rendu
du b'art du 3 Octobre 2008
 (29éme du nom)

LE QUEBEC

(par Denis et Didier)

Si vous voulez connaître le déroulement de la soirée exceptionnelle que nous a offerte Denis , je me ferai un plaisir de vous envoyer sa conférence sous "pdf" .

C'était magique !

Denis nous a tout dit sur son pays : le Québec. Je dis bien : son pays ! Car ne nous trompons pas, Denis est fier d'être québécois et comme bon nombre de ses compatriotes francophones, il espère vraiment en voir un jour son indépendance".

Attention ! N'y voyez aucune rancoeur ou animosité contre l'état canadien. Non ! C'est uniquement l'amour de la langue française, qui le guide. Le français, sachons-le, est fort souvent malmené sur ce continent américain (les québécois sont coincés  entre les USA et le CANADA anglophone)

Et nous ?

Que faisons nous en France, pour empêcher la suprématie de la langue anglaise ? (Une fois encore, sans vouloir alimenter la moindre polémique linguistique ou ethnique).

Il est indéniable que partout sur la planète, l'anglais a remplacé le français dans bon nombre de domaines. Il est clair également que l'apprentissage de notre langue subit depuis de nombreuses années, dans nos écoles ou ailleurs, de... sacrés flottements.

C'est donc avec beaucoup d'attention et de sympathie que les nombreux participants à cette conférérence originale, complète et passionnante ont reçu le message : nos lointains cousins québécois défendent plus que nous la beauté de notre langue... Avec, en prime, un accent charmant et pour tout dire très drôle :

Preuve en est : les petites histoires racontées par les têtes à claques !

Merci à toi Denis, de nous apportrer depuis ta fabuleuse contrée, un peu d'exotisme, de fraîcheur et d'humour, mais aussi de réflexion et de lutte.

Cette soirée fut un grand moment.

Merci également à nos hôtes, qui ont, avant la conférence, servi à notre grand groupe, un repas succulent !

Quelle soirée les amis (avec l'accent !)

Allez-voir => les photos !

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Compte rendu
du b'art du 27 septembre 2008
 (28 ème du nom)

 BIG BROTHER :  le monde numérique dans lequel nous vivons.

(par Didier)

Et bien voilà, la saison 2008 / 2009 est lancée... et comment ! Merci à toi, Michel d'avoir inauguré cette quatrième saison d'une si belle façon.

Tout d'abord, il faut rappeler que le terme "Big BROTHER" (= grand frère, en anglais) est attribué à Georges ORWELL, qui, dans son roman 1984, présente une société, dans laquelle les dirigeants observent le peuple, entre autre par l'intermédiaire de leur écran de télévision. Ce n'est donc pas une idée nouvelle que cette idée de "ficher" tout le monde (dernièrement, l'affaire EDVIGE" en est, s'il le faut, un énième exemple).

L'nformatique, dont Michel nous rappelle l'historique, est un support phénoménal pour une telle surveillance généralisée, mais aussi pour une grande évolution sociale.

Sa définition est : "science ou art qui s'occupe du traitement de l'information".

- Dès 1939 / 1945, c'est la naisssance des calculs électroniques (auparavant, tout se faisait à la main. Rappelons que Blaise PASCAL s'était lui-même intéressé au mode des calculs, inventant au passage le "boulier").

- 1960 voit la naissance des premiers ordinateurs, lesquels, pour effectuer de simples opérations de classement, tenaient... dans un immeuble. (Michel se souvient avoir lu, en 1963, un article dans une revue scientifique se posant la question : " Mais pourquoi avons-nous en France 8 ordinateurs... alors que 7 suffiraient !"

- Entre 1960 et 1975, les transistors intégrés permettent de dégraisser un peu la taille des ordi, et favorisent les quatre opérations + le classement des informations + de petits calculs arithmétiques : la grande classe !

- Il n'empêche que  les progrès techniques et technologiques sont fulgurants, puisque 1980 / 1985 voit la naissance des PC (personal computer), sous DOS ( pour les connaisseurs, avec programmation obligatoire).

Mais le traitement de textes puis les nombreuses opportunités de ces machines provoquent une vraie REVOLUTION sociale, aboutissant en 1995 / 2005 à l'explosion d'Internet.

Le réseau, né dans les universités de Berkley et de Stanford, au départ simple interconnection entre les ordinateurs entre eux, devient vite, sous l'impulsion des militaires, une toile mondiale, plus connue sous le nom de Web (WWW).

Voici pourquoi de nos jours, le tout informatique se développe : dans nos logements, voitures, avions, entreprises, trains, métros.

L'informatique est partout ; remplaçant dans les Airbus, les longues manipulations que devaient faire les pilotes pour calculer les distances, l'alititude à respecter, le temps de vol etc.

Et le GPS ! Qui critiquera cet ustensile si pratique (même si parfois, nous nous rendons compte qu'il annihile notre esprit critique, surtout si on le suit sans réfléchir, disons les yeux fermés !)

  L'informatique est partout !

- La culture également est très concernée par l'informatique :

- Les livres numérisés voire même les encyclopédies en 25 volumes sont compressés sur de petits CD et qui tiennent dans la main, plutôt que dans l'armoire !

- Les disques (autrefois 45 et 33 tours) numérisés, voient la musique fidèlement reproduite sur CD (Attention : Une petite remarque est faite pour rappeler que la compression bien trop forte sur les MP 3 rend le son moins bon que les originaux)

- Les films également qui se voient ainsi sauvés de l'oubli, gravés sur DVD etc.

Le maître mot de cette fabuleuse avancée technologique : le pixel  

En attribuant un code aux couleurs (exemple le noir profond = 0, le blanc brillant = 192 etc), on parvient à reproduire de facon numérique : les images, les sons, voire les paroles, en les décortiquant, les coupant suivant ces codes couleur, puis les restituant sur ordinateur. (D'où l'importance, pour une bonne restitution, d'avoir des appareils à fort taux de pixels ; plusieurs millions actuellement).

Cette découpe somme toute facile à comprendre permet de nos jours à la Nouvelle technologie d'éclater :

- Téléphonie sans fil,

- Son numérique inaltérable,

- Logiciels à intelligence artificielle certes, mais à haut niveau de performance.  Rappelons que les calculs savants, opérés par ces logiciels sont nommés algorithmes et que ce mot est la déformation du nom "Al Khuwarizmi "mathématicien du XI ème siècle, d'origine perse.

- Ordinateurs et connection Internet sans fil, etc.

Comment dès lors imaginer que les générations à venir pourraient se passer de l'informatique ?

D'autant que récemment, les progrès numériques touchent  des secteurs importants :

- La médecine, avec ce que l'on nomme la bio informatique (régulation cardiaque par petites pompes intégrées ; rétines artificielles pour les aveugles ; membres électroniques pour les paralysés ou handicapés  etc.)

- La sécurité routière (détecteurs de vitesse lors des périodes de brouillard, système de stationnement intégré, etc.)

- Mais aussi les nombreux fichiers informatisés dont chacun sait quels sont les dangers. En terme populaire : le flicage !

La CNIL a du pain sur la planche pour éviter que chacun d'entre nous soit catalogué malgré lui chez des commerçants malveillants, des administrations tâtillonnes, des politiques mal intentionnés.

Soyons donc vigilants... en profitant de la nouvelle technologie, qui, soyons en sûrs, en est encore à ses débuts.

Merci à toi Michel de ta sympathique conférence !

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   Si vous aussi voulez participer à nos prochains bars, n'hésitez pas. Vous serez les bienvenus

Cliquez ici pour => les photos b'art 2008/2009

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