[Image] [Image] Compte rendu du b'art des sciences : saison 2013 / 2014   [Image] 

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photos 2013/ 2014

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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 21 Juin 2014 (97 ème du nom)
"L'attraction universelle, la Lune et la pomme de Newton"
avec Bernard LHERITIER
du Cercle des amateurs d'astronomie
à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

(par Didier )

Bernard est un ami fidèle qui une fois encore est venu
présenter un sujet qu'il maîtrise parfaitement : Newton, la Lune et l'attraction universelle. Il faut dire qu'il fait partie du :
Cercle des amateurs d'astronomie 

Je fais ici un petit coucou à notre camarade Claude BERGEMER en lui souhaitant un prompt rétablissement.
Ce Cercle permet à des passionnés, même amateurs, d'acquérir des connaissances pointues en astronomie.
Un autre salut amical à Alain DORESSOUNDIRAM de l'Observatoire de Meudon.

Avec sa verve habituelle, son humour bien senti et ses grandes qualités d'orateur (normal pour un ancien professeur de français !), Bernard a présenté à un auditoire nombreux et conquis ce thème pas forcément facile d'accès et que certains résument ainsi en évoquant (faussement) Newton assis sous un arbre et se demandant : "Pourquoi la pomme tombe-t-elle sur le sol ?".
Par des explications scientifiques mais aussi accessibles à tous, Bernard, dans sa conférence, retrace les recherches de Newton, certes, mais aussi de Kepler, de Lagrange, à propos de cette fameuse attraction universelle. Il nous entraîne sur la Lune, vers les fins fonds de la Galaxie, sur Jupiter où la célèbre comète Schumaker -Lévy s'abattit en 1994 ; en Sibérie où, 
en 1908, une météorite s'écrasa  sur le lac Baïkal , faisant plus de dégâts à l'époque qu'une bombe atomique. Il évoque ces terribles géocroiseurs (gros astéroïdes) ces nombreuses galaxies qui rôdent près de la Terre (enfin, "près", c'est un peu exagéré...), ne demandant, d'ici quelques millions d'années, qu'à nous tomber sur la tête, du moins celle de nos descendants.  Plutôt que faire un pâle résumé de ce voyage interplanétaire, j'ai préféré, avec l'accord de Bernard lui-même, placer ici le texte de sa conférence. 
Merci à lui.

Retrouvez ici l'intégralité de sa conférence

Pour tout dire, ce b'art des Sciences n'était pas tout à fait comme les autres, puisqu'il était le dernier d'une longue série : 97 conférences exactement. Et oui, l'heure de la retraite ayant sonné, et n'ayant pas trouvé de repreneur sur la ville de LIVRY-GARGAN pour poursuivre l'aventure, "Arts et liens" se met provisoirement en veille.

J'ai bien l'intention, si des aides me sont fournies sur place... de faire revivre ces bons moments amicaux et instructifs à BRIVE-LA-GAILLARDE, mon nouveau lieu de résidence.
Je remercie en attendant du fond du coeur, toutes les personnes qui ont permis durant ces neuf années, à l'association "Arts et liens" de proposer des thèmes de qualité dans le 93.

- Les conférencières et conférenciers tout d'abord, sans qui ces b'arts n'auraient pu avoir lieu. Il est émouvant de voir à quel point toutes et tous ont donné de leur temps, la plupart bénévolement, pour semer des petits bouts de culture dans l'esprit du public.
- La Municipalité de LIVRY-GARGAN (disons la précédente, avec monsieur CALMAT en tête... Non pas que je fasse de la politique, mais le hasard a voulu que je parte au moment où la nouvelle équipe se mettait en place.)
- Un merci incommensurable surtout à madame Seutin, directrice de la médiathèque, ainsi qu'à tout le personnel, toujours présent et motivé. Sans eux et cette sympathique salle Albert DERRIEN, nous aurions eu du mal à fidéliser un public de plus en plus nombreux !
- Justement : le public ! Quel régal de rencontrer régulièrement de nouvelles têtes, mais aussi des fidèles, des habitués, et par la suite des amis, qui prenaient plaisir à se retrouver.
Un petit coucou à Gisèle et ses chanteurs

,Jacqueline, Charles, Roland, Thérèse... bien sûr madame PUTEAUX mon amie corrézienne, Jean (l'italien de Livry !), Claude, (le corse !),
Sandra et Jacqueline de Pégasus Découvertes
  

et bien entendu Armen et tous les copains arméniens de la MCA, 
 

Agnès ... et Agnès( mes collègues profs !) et tous les autres (pardon à celles et ceux que j'oublie !)
- Comment conclure ces remerciements, sans évoquer le RESTAURANT FRANCO-INDIEN, où nous avons si souvent dîné dans la bonne humeur, en savourant des plats t
oujours succulents.
Merci SODI, RADJI et monsieur KUMARASAMI.
Passez-les voir de notre part.
Merci enfin à toutes les associations, les artistes, les personnalités du monde de l'astronomie, mais pas seulement, qui nous ont accompagnés durant ces 9 années intenses.
Retrouvez en page d'accueil le lien pour les contacter (Salut Philippe- comédien et auteur ; Doris, sculpteur de la nuit, Delvallé, dessinateur de BD, Claire SCHANG, illustratrice...).
Bonjour aux associations livryennes et autres partenaires institutionnels.

Voilà Bernard ! U
n grand merci (et une grosse bise à ton épouse Lyse, pastelliste remarquable  (http://www.lyselheritier.fr/).
Tu as une fois encore fermé le ban, en brandissant haut et fort le drapeau du savoir et de la culture.

N'hésitez pas à me donner des nouvelles, les uns les autres et peut-être :
A bientôt...
(par Didier ) 
 
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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 14 Juin 2014 (96 ème du nom) 
"PARIS : Des ponts et des moins ponts"
avec Sandra PALEOLOGOS
de l'association Pégasus Découvertes

à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

(par Didier )


Sandra est revenue !

Comme à l'accoutumée, elle a enchanté son auditoire, non seulement avec son savoir, mais également ses talents d'oratrice et de conférencière. Elle si proche de son public, au coeur d'or et la franchise déconcertante. Est-ce un don ou le fruit d’un travail acharné ? Peut-être les deux. En tout cas, elle nous a appris, comme ça, simplement, plein de choses ; car elle en connaît des anecdotes sur Paris, la Seine et tout ce qui suit !

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Sandra, retrouvez-la en balade dans Paris (elle anime des promenades à thèmes) ou assistez à l'une de ses conférences :
 Pégasus Découvertes    06 21 77 73 00 

On peut dire qu’elle nous a plongés (c'est le cas de le dire) dans le passé de notre Capitale !

La Seine, tout d’abord, dont 23 ponts parmi les 37 qui l’enjambent, sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Les tous premiers ponts étaient construits en bois ; face aux nombreux incidents dus notamment à la percussion des blocs de glace lors des hivers si rudes à l’époque, les parisiens du haut moyen âge décidèrent de les rebâtir en pierre. Surprenant : les mentalités de l’époque étant si fébriles, il fallait, lors de l’inauguration d’un nouveau pont, le faire… exorciser. Dame, chacun croyait que la prouesse technique qui permettait à ce lourd édifice de tenir en place venait de Satan en personne.

Sandra nous explique ensuite que tous les ponts, et ce, durant des siècles, furent pourvus de maisons individuelles, souvent nombreuses. Il était même, paraît-il, impossible, lorsque l’on passait dans Paris, de savoir si on marchait dans une rue ou sur un pont ! Forte densité ; ce qui ne manqua pas, au cours de l’histoire, de créer de célèbres catastrophes.

Sandra nous présente ensuite son plan, regrettant, faute de temps, de ne pouvoir évoquer la totalité des ponts parisiens. Son choix est dès lors vite fait : ce sera un conférence non pas « géographique ou linéaire », mais historique.

Tout d’abord les ponts dans l’Antiquité :

Le premier des ponts est celui nommé le PETIT PONT

Passerelle de bois dès – 53 avant Jésus Christ, c’est grâce à lui que des siècles de lutéciens, puis parisii purent se rendre sur l’île Saint Louis, voire l’île de la Cité, où se trouvait à l’époque le palais du Roi. Sandra nous raconte même que ce pont était si fréquenté qu’on y institua un péage (déjà !). Seuls les bateleurs, troubadours et autres montreurs d’ours ou d’animaux rares, venus pour distraire la Cour, étaient exemptés de paiement. Évidemment, il fallait prouver ses capacités, si bien que les gardes demandaient à ces individus de … et c’est de là que vient l’expression : « payer en monnaie de singe ».

Le PETIT PONT fut détruit plusieurs fois au Moyen âge et même au 18ème siècle. Ainsi est resté célèbre l’incendie de 1718, au cours duquel, un bateau rempli de paille ayant pris feu dans le port proche de la Tournelle, les habitants (Houps !) détachèrent les amarres de cette embarcation qui, courant oblige, se dirigea tout droit vers le PETIT PONT, provoquant un sinistre qui dura trois jours et détruisit, outre les maison sur le pont, une bonne partie du quartier.

Si vous voulez apprendre bien d’autres anecdotes sur ce PETIT PONT et ses environs, je vous rappelle que Sandra le fait visiter, lors de la  balade qu'elle organise au départ de NOTRE-DAME toute proche (de Lutèce à PARIS)


Voici LE PONT AU CHANGE,

lui aussi affublé de maisons et, fait exceptionnel, initialement pont double puisque accolé au PONT AUX MENIERS, (nommé ainsi en raison de moulins s’y trouvant).

Sandra nous dit qu’au 12ème siècle, le roi de l’époque, Louis VII, y établit des échanges en  tous genres : artisans de luxe, banquiers, orfèvres. Si bien que ce  pont était somptueux et propice au commerce (je ne sais si les japonais et  riches émirs y venaient déjà ; j’en doute !).

Toujours est-il que ce pont fut longtemps celui par lequel les rois, reines et personnalités en visite entraient dans Paris.
Ainsi en 1389, l’arrivée solennelle d’Isabeau de Bavière épouse de Charles VI
 

Lui aussi, détruit par une gigantesque crue puis un incendie au 17ème siècle, il fut reconstruit sans maisons. Le baron Haussmann le rebâtit tel qu'on le voit aujourd'hui en 1853. Au Musée CARNAVALET, se trouvent tout un tas d’objets archéologiques récupérés au pied des piles, lors des fouilles de consolidation.

 
Le PONT NOTRE-DAME

 

Fin 15ème siècle, pourvu de 60 maisons ! Sa beauté supplanta en 1507 le PONT AU CHANGE. On disait alors qu’il était le plus beau pont de France. C’est par le pont  NOTRE-DAME que François Ier faisait ses entrées solennelles. On y programmait de grandes joutes nautiques.

Paris, chose peu banale, manqua souvent et cruellement d’eau pour ses fontaines ; si bien qu’on construisit sur plusieurs ponts, - dont celui-ci - de grandes pompes. Des tours énormes contenant tout un tas de machineries et autres tuyauteries compliquées.

Ce n’est qu’au début du 19ème siècle, que Napoléon rendit superflu ce système d’irrigation, en développant le réseau des canaux que l’on connaît aujourd’hui (canal de l’Ourcq, Saint-Martin etc.).

En 1919 le Pont NOTRE-DAME fut rebâti, avec deux arches historiques, plus une seule bien large pour que puissent passer les péniches et bateaux de croisière (avec des touristes japonais ; là je confirme !).

 
Le PONT NEUF,

 

pensé par Henri II, puis Henri III, mais finalement construit par Henri IV, fut témoin des grandes guerres de religion catholiques / protestants. Sandra nous explique qu’on le nomma durant plusieurs siècles le « pont aux pleurs » car Henri III, touché par la mort, la veille, de deux de ses mignons, apparut lors de la pose de la première pierre entièrement vêtu de noir, le visage triste (et les joues blêmes !).

C’est le premier pont parisien dont les piles ont été décorées et toujours restaurées  (384 mascarons, dont certains originaux se trouvent au Musée CARNAVALET)

- C’est également le premier pont construit dès l’origine SANS maisons (Henri IV – nous apprend Sandra – désirant que la vue, depuis la galerie du Louvre, ne soit pas entravée).

C’est le premier à posséder des trottoirs pour les piétons.

Il fut à cette époque le centre névralgique de Paris, devenant lui aussi l’entrée officielle des personnalités. Peuplé de petits commerces en tous genres, d’une vingtaines de boutiques étonnantes : tondeur de chiens, arracheur de dents… Il ne tarda pas à devenir insalubre. Une fois encore, HAUSSMANN lui régla son compte en 1855 en détruisant ces officines.

Fait original et qui ravit notre assemblée attentive : Sandra nous apprit que dans la statue équestre d'Henri IV qui trône sur ce pont, et qui fut restaurée en 2004, on découvrit un ... vrai trésor !

Il faut dire que les architectes constructeurs ont pour coutume, paraît-il, de camoufler (comme dans les pyramides) des objets insolites que découvrent quelques siècles plus tard les rénovateurs. Il fut donc confié, en 2004, à la Bibliothèque nationale, tout un tas de documents hétéroclites originaux : des médailles à l'effigie de Louis XVIII, le livre racontant l'histoire du roi Henri IV le grand etc.

Rappelons enfin que cette statue équestre érigée en 1616 fut la première œuvre présentée « ailleurs que sur un pont lui-même », et qu'elle fut également rénovée en 1818.

 

Le PONT MARIE,

nommé ainsi, non par référence religieuse, mais en l'honneur de l'ingénieur-entrepreneur Christophe Marie qui le construisit au 17ème siècle (se ruinant au passage pour financer ces travaux privés), Ce pont, comme bien d'autres, fut détruit par des congères de glace, (fréquents à l'époque) comme il a déjà été dit, puis reconstruit.

Le PONT MARIE fête en 2014 ses 400 ans !

Sandra évoque ensuite les passerelles, que par humour, dans le titre de sa conférence, elle nomme les « moins ponts », C'est en 1804 que fut construite la première de ces passerelles : 

le PONT DES ARTS,

 

réservé uniquement aux piétons, Nommé ainsi car reliant le palais des arts – le Louvre, à l'Institut de France siège de l'académie des Beaux Arts, il attira, le jour de son inauguration,
plus de 65 000 personnes !

Décoré avec des arbres en caissons, buissons et fleurs, il ressemblait à des jardins suspendus, Pour la petite histoire, Gérard de Nerval le qualifia de « Terrasse enchantée », Sa notoriété prit soudainement fin, lorsqu'un plaisantin laissa entende qu'il entendait « des craquements ».
Bombardé en 1918 puis 1944, détruit en 1949, l'ancien président Jacques CHIRAC l'inaugura de nouveau en 1984, Ce pont est de nos jours mondialement connu, puisque des amoureux du monde entier (ou de cyclistes...) ont accroché sur ses parapets des milliers de cadenas,
Cette tradition (initiée par des russes) devient d'ailleurs, même si originale, extrêmement dangereuse et ce, à divers titres :

- Le poids des cadenas métalliques devient insupportable pour les rambardes, et le pont lui-même.
- Les clés jetées dans la Seine provoquent une pollution inattendue,
- Les lieux étant absolument « complets », cette coutume gagne d'autres lieux... voire la Tour Eiffel elle-même...

Le PONT DU CARROUSEL,

donnant sur la Cour des Tuileries, à la place d'un ancien bac. Pont en arc et surtout, grande innovation pour l'époque  (1834), en fonte ! (son concepteur, monsieur POLONCEAU). 

Sandra nous dit que ce pont en fonte, formé "d'arches avec anneaux" créa polémique. Nombreux étant ses détracteurs. Il fut reconstruit en pierre en 1930.

Le voici à l'origine :

Ce pont est également connu pour ses lampadaires, lesquels, autrefois, étaient télescopiques. Ils mesuraient entre 13 mètres la nuit et 29 le jour, ceci afin de ne pas déranger l'éclairage du Louvre proche, tout en permettant aux passants d'y voir clair. 

Hélas cet éclairage fort sophistiqué ne fonctionna guère au cours des ans. Ce n'est qu'en 1999, afin de basculer dans le 21 ème millénaire,que l'on fit des travaux de rénovation
(1 million 200 mille euros...).
Paris, ville - lumière oblige !

Le PONT ALEXANDRE III,

 
réputé être de nos jours le plus beau pont de la Capitale !

Symbole de la puissance de la République (1887). Le président Félix Faure l'inaugura, en présence de l'empereur de la grande Russie Nicolas II et de son épouse (touché que l'on ait donné à ce pont merveilleux, le nom de son père Alexandre III).

On aperçoit, au loin le Grand Palais.

Il fut achevé et inauguré durant l'Exposition Universelle de 1900 (Expositions - nous précise Sandra -, qui eurent cours de 1855 à 1937).

Un pont richement décoré :

Sandra évoque ensuite la passerrelle Louis Philippe, le bateau-lavoir, la passerelle d'Arcole, l'Ecluse de la monnaie, pour nous présenter, de façon inattendue, des faitsinsolites vus sur les ponts... et surtout dessous :

- Un sous-marin sur les quais durant la guerre de 1914 ; un autobus tombé dans la Seine, les berges du fleuve, encore à l'état de chantier. Quelle différence avec, de nos jours, ces bords propres et sans chemins de terre boueux !

Vient  ensuite l'évocation des grandes crues.

Les plus célèbres sont celles de 1658 (j'étais jeune à l'époque mais je m'en souviens encore !) et 1910 (D'autres, moins fortes, ont cependant modelé le paysage de Paris : 1740, 1802).

Une discussion s'engage alors dans la salle, entre Sandra, madame PUTEAUX (mon amie corézienne) et Marianne (notre aviatrice octogénaire !) et qui racontent à leur tout des anecdotes qu'elles ont vécues : la Seine gelée, les durs moments de la guerre !

Quel plaisir pour l'assistance d'apprendre en direct les choses intéressantes, mais également de voir Sandra s'occuper gentiment de ces ... mamies attachantes !

Pour conclure, voici le PONT DE L'ALMA avec son Zouave ...qui fait peur à tout le monde lorsqu'il a la culotte qui mouille ! 

Sous ce pont, construit en 1856, refait en 1960, c'est en effet le Zouave (nom provenant des unités françaises d'infanterie légère appartenant à l'Armée d'Afrique sous le Second Empire)
qui donne la hauteur des crues de la Seine.

Cote de vigilance à 2,50 mètres (à ses pieds), il atteignit 8,62 mètres en janvier 1910. 

Une fois encore cette conférence fut un grand moment de culture, de surprises et d'amitié. Merci Sandra pour ces instants magiques, toi le pont (si j'ose dire) entre le passé et le présent, les anciens et la jeunesse !

Comme à l'accoutumée, nous nous sommes retrouvés à quelques uns au restaurant franco-indien où le dîner fut excellent, et l'ambiance chaleureuse (le Soleil étant également de la partie) .

Un petit coucou à Agnès, Juliette et David (... à Sacha également, petit bébé né ces jours-ci), ainsi qu'à tous les présents à cet avant-dernier b'art des sciences...

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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 17 Mai 2014 (95 ème du nom) 
"Le château du Raincy"
avec 
La société historique du Raincy et du pays d'Aulnoye 

à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

(par Didier, Messieurs DELBAR et GUICHARD )

La société historique du Raincy et du pays de l'Aulnoye, fondée en 1910 (sous le nom de "les amis de la bibliothèque du Raincy") est une véritable institution dans notre département, et ses dirigeants actuels tiennent dignement le flambeau de leurs anciens. En vous connectant sur leur site, vous y découvrirez le nombre incalculable d'actions qu'ils mènent.

Voici ici, en passant, la page que vous retrouverez sur leur site :  SHRPA
N'hésitez pas à les soutenir ou les rejoindre ! 

Leurs coordonnées pour tous renseignements :
Par courrier :
SHRPA -Hôtel de ville du Raincy
93340 Le Raincy
--------------------------------------------------
Par téléphone : exclusivement le lundi de 9h30 à 11h30
 au 01 43 02 42 00 poste 182
-------------------------------------------------------
Par -courriel : societe-historique-du-raincy@live.fr 
 
ou mieux :adhérez à la Société Historique du Raincy et du Pays d’Aulnoye en leur retournant le formulaire d'adhésion.  ► Bulletin d'adhésion

Il faut dire que monsieur GUICHARD (président) et monsieur DELBAR (vice-président), passionnés tous deux, connaissent le Raincy et ses environs mieux que quiconque.

Après que monsieur GUICHARD eut présenté l'association, ainsi que leur dernière publication (que je vous recommande de vous procurer : 12 euros ; voir les modalités sur leur site), monsieur DELBAR, en conférencier savant et posé, nous présenta un diaporama fort circonstancié sur ce fameux Château du Raincy.

Bien sûr, aucune photographie, puisqu'il ne reste rien, et ce, depuis fort longtemps, de ce fabuleux édifice, mais des portraits, croquis, des tableaux d'artistes, souvent célèbres, et qui témoignèrent, à leur époque, de la majesté des lieux.

Tout d'abord, le Raincy proviendrait du mot "Rainsel" (signifiant Petite lisière du bois) ou du latin "reincedere" : brûler à nouveau. Construit sur les traces du Prieuré Saint Blaise, le domaine répertorié sur les registres à partir du XVème siècle, connut de nombreux seigneurs notamment Nicolas JULIEN et Jean HEROUARD (qui pourrait être le fils du fondateur du Jardin des Plantes).

Les limites du château varièrent sans cesse au cours des siècles. Les promeneurs (et même, hélas, les automobilistes) ne savent pas aujourd'hui qu'ils circulent forcément, s'ils empruntent l'avenue de la Résistance, l'avenue de Livry et bien au-delà, sur les terres du château.

Plutôt que de longues paroles qui ne feraient que plagier la magnifique conférence de monsieur DELBAR, conférence que je vous engage à venir écouter s'il avait la gentillesse de la renouveler, voici quelques vues fournies par lui.

Les limites du château au cours des siècles :

 

L'histoire du château fut vraiment mouvementée, et, suivant l'humeur des propriétaires successifs, les bâtiments, les enceintes furent maniés et remaniés. Les parcs également, d'abord à la française pour un certain Jacques BORDIER qui acheta 1400 arpents (environ 350 hectares) de la forêt de Bondy, et qui confia les travaux à ... l'architecte Louis LE VAU et au  paysagiste... André Le NÔTRE. Le monde entier les connaît tous deux,  puisqu'ils conçurent le château de Vaux le Vicomte, mais également Versailles.

Monsieur DELBAR nous certifie d'ailleurs, preuve à l'appui que le château du Raincy servit de ban d'essai à ces illustres personnages.

Voici à présent une vue de ce gigantesque château.

Monsieur DELBAR nous explique que les soubassements furent constitués de la roche tendre que de très nombreux ouvriers durent extraire des collines avoisinantes, ce qui, selon lui procura dans la région durant de nombreuses années, de grandes activités synonymes de prospérité. Les villages avoisinants n'étant guère peuplés (...), il fallut sûrement faire venir de la main d'oeuvre étrangère.

Le château, constitué de deux étages, était couvert d'ardoises. La tour seigneuriale de l’ancien manoir, abritait les premières cuisines, et la tour primodiale se trouvait à l'endroit où de nos jours réside... le café "Le Fontenoy".

En fait, l'avenue de la Résistance constitue la grande allée qui menait jadis au château.

Monsieur DELBAR nous apprit ensuite que, menant à un vestibule constitué de 32 colonnes, (d'un seul tenant ; pas en pierres empilées), un escalier majestueux qualifié de "à grande volée à la française" menait aux appartements. En 1680, cet escalier était, dit-on - le plus grand de France.

Le château vu de plus près :

Cet édifice fut mis en valeur par de vraies célébrités : 
- des peintres
, tels : Charles Lebrun, Louis Testelin, François Perrier ; Giovanni  Francesco  Romanelli... dont certains  sont exposés au Louvre, la galerie Mazarine et autres lieux prestigieux.

- des sculpteurs, tels le flamand Philippe de Buyster ou Gérard van Opstal et surtout Jacques Sarrazin, dont la sculpture" les enfants à la chèvre" trône à présent au Musée du Louvre après avoir été vendue à Louis XIV.

Voici les plans du château, comparés à ceux de Vaux le Vicomte. Belle similitude.

La splendide maquette du château, possession de la société historique du Raincy et du pays de l'Aulnoye ; maquette qui cherche - pourquoi pas - un lieu d'exposition permanente (avis...).
Tout comme à Versailles, on trouvait aux abords du château des grottes, des bassins, des labyrinthes, des cascades artificielles, des vergers, un chenil, potagers et autre ferme, dont une vacherie.

Des personnages illustres laissèrent leur nom à l'histoire du château du Raincy :
-Anne de Gonzague, princesse palatine, connue pour son amour passionné pour son cousin Henri II de Guise, mais surtout pour avoir épousé Edouard de Bavière, fils de Frédéric V du Palatinat. Très proche (trop) de Condé, elle eut un rôle sulfureux lors de la Fronde (dans les années 1650), si bien qu'elle tomba en disgrâce auprès de Louis XIV ; d'autant que l'une de ses filles épousa le fils du grand Condé.
- En 1664, Molière y joua pour la première fois son Tartuffe (en 5 actes).

- Le fils du prince de Condé vendit le château au comte de Livry : Louis Sanguin, qui le revendit lui-même à Louis Philippe Joseph d'Orléans, petit fils du régent.
Philippe d'Orléans fit transformer le château pour y ajouter (sans doute car bon vivant !) une salle de billard et une salle à manger, lesquelles lui manquaient cruellement. Il en avait assez de recevoir des plats froids, venus d'une cuisine trop éloignée ; il fit donc également construire des galeries directes vers cette cuisine !
Le château passa dès lors à cette époque (1770) de 1470m² à 2320 (Joli loft !)
Hélas, un incendie dans la nuit du 2 au 3 mai 1773 détruisit la partie centrale du château, abîmant le grand escalier. Les pompiers de l'époque ayant mis fort longtemps à arriver (le 18 ne répondait pas !), le sinistre dura fort longtemps. 
A la mort du Duc D'orléans, 118 tableaux 
furent vendus, dont certains peints par Rembrandt, le Caravage, ainsi que des ouvrages inestimables de la gigantesque bibliothèque : l'Encyclopédie, l'Histoire naturelle de Buffon ; des pièces de Corneille, Racine, Voltaire.
 
Finis les jardins à la française... Voici les jardins anglais :

 Vers 1775-1780, sont édifiés quatre pavillons, appelés les « maisons russes », dont le revêtement en plâtre peint imite l'écorce des arbres. Elles seront démolies en 1911. Le nom de leur emplacement est resté (près du collège Corot)
Voici sur cette gravure, outre les maisons russes, un petit bouton joliment décoré en miniature que créa la Duchesse d'Orléans. Elle en réalisa plusieurs, sous la conduite sûrement du célèbre 
topographe des armées : Carmontelle. Louis Carrogis de son vrai nom, grand ordonnateur des fêtes du Duc d'Orléans laissa plus de 600 portraits et de vues du parc et du château du Raincy.

Voici l'un des croquis de Carmontelle : vue sur le château et le rocher.

Vous aurez compris que l'histoire de ce fameux château est passionnante ; surtout lorsqu'elle est racontée par un conférencier aussi cultivé que monsieur DELBAR.

C'est avec beaucoup de nostalgie et - dirons-nous- beaucoup d'amertume que nous avons conclu ce petit voyage dans le passé, en évoquant la disparition, la destruction des lieux.

La Révolution française 

- guillotina d'abord Philippe Egalité, le propriétaire de l'époque,

- décréta le Raincy : propriété nationale, 

- et le dépeça suivant le schéma suivant :.

On y implanta un établissement rural qui périclita vite .
Vinrent ensuite la vente et la revente des lieux, de façon parfois fort louche (notamment au sujet d'un certain Ouvrard, connu pour avoir vendu aux troupes napoléonniennes "hébergées" alors en Russie... de fausses chaussures à semelle de carton).
Bref, entre achat, rachat, notamment par Napoléon Ier lui-même, puis Louis-Philippe, le château devint peu à peu ruine.
Pillé et mis à mal en 1814 par les troupes russes, mis à sac le 26 février 1848  lors de la deuxième république, il fut découpé en lotissements à partir de 1854, ne conservant, de ci, de là que quelques édifices historiques, souvent défendus bec et ongles par les passionnés.
Ainsi :
- les deux pavillons toujours visibles sur la RN3, commune de Pavillons-Sous-Bois.
 

ou l'Eglise Saint-Louis (la grange de l'ancienne ferme du château)

Le 20 Mai 1869, le Raincy devint Commune. Fin de l'histoire.

Pour celles et ceux qui connaissent bien la région, il est facile de voir combien cette disparition fut véritablement une douloureuse affaire. Je n'ose pas imaginer ce que les habitants de Vaux le Vicomte ou Versailles vivraient si leur château disparaissait de même. 

Voici, pour finir, une dernière vue, précisant l'emplacement du château et de ses parcs et jardins. 
Sachez  qu'au N°100 de l'avenue de la Résistance une plaque commémorative y
est toujours apposée de nos jours.

Avant de conclure, je voudrais faire un petit coucou à madame REBOUL, de La Société Historique du Raincy et du Pays de l'Aulnoye, qui, présente dans la salle a souvent apporté des précisions intéressantes sur le sujet. C'est sympathique de sa part.
La soirée s'est achevée comme à l'accoutumée au Restaurant franco-indien, qu'une fois encore, je vous recommande si vous aimez la bonne chère et la bonne humeur !
Merci monsieur DELBAR, merci monsieur GUICHARD de votre présence et de votre dynamisme. cette conférence fut royale !
Retrouvez toutes les informations de la SHRPA en cliquant ici : Le petit journal de l'Aulnoye

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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 15 mars 2014 (94 ème du nom) 
à la
Médiathèque René CASSIN Salle Albert D ERRIEN
(par Didier )

Cette soirée n'était pas comme les autres,  puisque - exceptionnellement - ce sont deux conférenciers qui se sont succédé ! Et quels conférenciers !

- Daniel KUNTH, astrophysicien, et auteur d'un nombre d'ouvrages... considérable (considérable est un mot "venu du ciel" !)
-  Anouche KUNTH, historienne, spécialiste de l'exil des peuples et notamment celui du peuple arménien.

1-"Les mots du ciel"              
avec Daniel KUNTH

Daniel KUNTH est Directeur de Recherches au CNRS. Les livryens habitués du b'art des sciences le connaissent bien, puisqu'il était venu en septembre 2006 nous parler
"du big bang à la vie"
(Voir le résumé de cette fabuleuse conférence ici =>  et les sympathiques photos là=> Un petit coucou à mon copain Cyrille que l'on aperçoit sur les photos ).

Depuis, Daniel a poursuivi ses recherches et surtout ses écrits, puisqu'il vient de faire publier cet ouvrage "les mots du ciel"


Où l'on apprend que nos ancêtres, même s'ils craignaient de voir le ciel leur tomber sur la tête, n'hésitaient pas à évoquer, au quotidien, cette omniprésence pesante.
Etoiles, planètes Dieux (romains ou grecs) , tout était bon pour évoquer  le ciel et créer des mots nouveaux.
Histoire de vous impressionner (moi, perso, cela l'a fait !) :
Merci...
Merx au départ. est dérivé de Mercure, le Dieu des messagers, des commerçants, des voyageurs et des voleurs.
La Planète Mercure tournant autour du Soleil de façon fort rapide, nos anciens
ont associé son nom à ces activités, puis au mot "faveur" ... merci !

Canicule
:  du latin canicula = petite chienne, qui désignait au départ une étoile nommée Sirius (présente dans la constellation d'Orion, le chasseur)
et qui se levait en même temps que le Soleil lors de la période estivale.

Planète : étymologiquement "astre errant", nommée ainsi car elle ne suit pas le même chemin que les étoiles nommées fixes
(les planètes tournent en éllipse autour du Soleil, contrairement aux étoiles)

Comète vient d'un mot signifiant "chevelu".

Le mot
Céréales est dérivé de la déesse Cérès, qui, dans la mythologie, parce que sa charmante fille Proserpine (Perséphone chez les Grecs)
avait été enlevée par le Dieu des Enfers (Pluton / Hadès) arrêta les moissons sur la Terre, 6 mois de l'année.

Bref, ce sont des centaines de mots, feux d'artifice de savoir et de découvertes que vous découvrirez en lisant cet ouvrage "Les mots du ciel".
Vous ne pourrez éviter les Ho ! Alors ça ! Pas possible... Je suis sidéré (mot en lien avec les astres)

Mais bon, je ne voudrais pas être un malotru en plagiant ici les 20 années de travail que Daniel a effectuées pour éditer son ouvrage.
(malotru signifiant au départ "né sous une mauvaise étoile").
Je me contenterai de remercier (tiens tiens) du fond du coeur cet astrophysicien si talentueux, mais avant tout ouvert et sympathique, qui oeuvre  pour l'astronomie
autant en France que dans le monde et notamment en Arménie.
Et voici notre second thème de la soirée :


2-"Les Arméniens en France"              
avec Anouche KUNTH 
En Avril 2001, dans le cadre du festival d'astronomie de LIVRY-GARGAN, nous avions effectué un séjour fabuleux à Erevan (voir ici =>) et nous avions visité l'Observatoire de Byurakan. Ce voyage m'a bouleversé et depuis, notamment avec l'association de la Maison de la Culture Arménienne =>MCA, nous avons gardé des contacts très amicaux.
Nous nous devions dès lors, de faire venir Anouche KUNTH, historienne, co-auteur avec Claire Mouradian d'un ouvrage intitulé "les Arméniens en France"



Anouche eut la gentillesse d'animer cette conférence. Devant un public conquis, elle présenta de façon pointue et en même temps poignante, les errements des Arméniens depuis le génocide de 1915.
Comment imaginer que le peuple arménien, chassé de sa terre, n'eut JAMAIS le droit d'y revenir ; provoquant ainsi, et ce, sur toute la Planète, une migration forcée, qui de nos jours est pudiquement qualifiée de Diaspora.
Comment ne pas ressentir d'émotion, devant cette jeune femme, analysant finement, la douleur de ce peuple qu'elle aime profondément ?
"Du chaos à la reconnaissance" ; voilà le sous-titre que vous trouverez sur cet ouvrage "Les Arméniens en France". J'aurais aimé dire "du chaos à la renaissance" ; tant il est vrai qu'en 2014 encore, à un an près du centenaire de ce terrible génocide, le peuple Arménien se cherche.
Apatrides et en exil, même dans des pays où ils furent accueillis, (en raison, soyons lucides, de leur courage de leur vaillance et de leur foi), les Arméniens attendent vraiment que leurs ancêtres sacrifiés reposent en paix. L'exil forcé sur la planète entière, de ces familles rescapées et, aujourd'hui de leurs descendants, s'apparente, à mon avis, à une épine souvent gênante dans la mémoire collective des sociétés modernes.
Anouche distille, de ci, de là, cette idée oh combien apaisante qu'on ne les oublie pas.
A travers des récits vivants et fidèlement documentés, Anouche évoque dans cet ouvrage, par des portraits émouvants mais aussi rageurs et douloureux, le parcours précis d'Arméniens célèbres ou non. Papken Injarabian, Elisabeth Adamov, Karine Arabian (entre autres, "chausseuse" de Madonna). Témoignages précieux mettant à mal la théorie longtemps appliquée (même en France...) d'un peuple "inassimilable". Même si de nos jours, tout cela "est du passé", la société de consommation dans laquelle nous sommes aspirés, n'ayant que faire de l'humanité, de la douleur de son voisin et du prix du sang.
Anouche, témoin éternel. Merci.

La soirée s'est achevée comme d'habitude au restaurant franco-indien, où la Terre, l'Arménie, les étoiles, les mots... mais aussi la bonne humeur ont ... fusé !
Merci Daniel, Anouche, les amis Arméniens et tous les présents à cette soirée d'avoir, une fois encore,  permis au b'art des sciences de réunir "savoir et amitié".


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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 8 Février 2014 (93 ème du nom) 
"CLUNY / CITEAUX : deux ordres monastiques rivaux"              
avec Agnès GERHARDS
à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

(par Didier )

Agnès GERARDHS, (ma collègue jusqu'à l'année dernière au collège Léon JOUHAUX, professeur agrégée de sciences humaines.. On disait autrefois "Histoire / Géographie") fait partie de ces personnes que tout passionne, et qui n'ont qu'un objectif, ou plutôt deux : apprendre les choses et les partager. C'est donc tout naturellement qu'Agnès est venue évoquer  "CLUNY / CITEAUX : deux ordres monastiques rivaux" ; elle qui écrivit, voici quelques années, rien moins qu'un
dictionnaire historique des ordres religieux
(Fayard, 1998)
Ces deux ordres connurent
au moyen-âge et durant de nombreuses années, une période faste : d'incalculables richesses, des centaines de monastères (répartis dans toute la France et au-delà), des milliers de fidèles.
Ces deux ordres, issus de la même règle de Saint Benoît ont eu cependant des parcours bien différents.
 Saint Benoît de Nursie est un moine qui,
vers 540 après Jésus Christ, et pour guider ses disciples dans la vie monastique, écrivit  une "Règle" modérée. Ses consignes, égrenant en détail les modalités de prières, de travail, de détente et de comportement des moines, eurent pour la période médiévale, une importance fondamentale.

L'abbaye de Cluny,
située en Saône et Loire, fut fondée en 909 par le duc d'Aquitaine et comte d'Auvergne Guillaume Ier ; c'est à cette époque, soit
trois siècles plus tard, sous l'impulsion d'un autre Benoît :  Saint Benoît d'Aniane, que la règle bénédictine devint vraiment la voie royale pour les moines.
 Grâce aux nombreux dons offerts par les puissants de l'époque (dont Guillaume Ier) l'abbaye de Cluny et l'ordre qu'elle représentait prit son essor. Se méfiant du pouvoir temporel, trop prompt à critiquer la vie monastique ou lorgner sur ses richesses, l'abbaye de Cluny se mit sous la protection des papes.
Deux abbés, successivement Odon et Odilon, propulsèrent l'abbaye au rang, pratiquement, d'état, voire d'empire !
Indépendance totale vis à vis des pouvoirs temporel et séculier, battant sa propre monnaie, bénéficiant de privilèges exorbitants, engrangeant des fortunes de la part des nobles (notamment grâce aux récoltes occasionnées sur les terres offertes) :
L'âge d'or !

Cette fortune et cette liberté d'action permirent durant de nombreuses années, à l'ordre, de s'installer dans les grandes villes, notamment Paris, où subsiste encore l'hôtel de Cluny, dont Agnès nous dit qu'il faut absolument le visiter (je fais ici un petit coucou amical à Sandra, de l'association Pégasus découvertes, qui - justement - organise une telle visite)
Ecoles, pouvoirs, bâtiments somptueux :  1200
monastères, plusieurs milliers de moines (vêtus de noir) ; Cluny se porte bien, même si peu à peu, une crise morale s'installe face à cette situation. La contestation monte contre un modèle monastique trop éloignée de la règle originelle de Saint Benoît.
En 1122, l'abbé Pierre le vénérable réorganise la liturgie et l'organisation de la prière.
Agnès évoque la journée des moines. En voici l'emploi du temps, passé à prier, prier et... heu... prier ! (Un peu dormir, mais par pur ascétisme, dormir d'un sommeil volontairement entrecoupé !)


Hélas, cette vie monastique ne convient pas encore assez à Bernard de Clerveaux, qui, dès 1112 reproche à l'ordre de Cluny de manger trop, boire trop et qui durcit les règles selon son idée. C'est une honte en effet de tremper sa nourriture dans la graisse, alors que la viande est interdite, de mettre du miel dans le vin pour en améliorer le goût !
Tous ces griefs, toutes ces attaques finissent en fait par porter, puisque de nombreux monastères se détournèrent de l'ordre de Cluny pour suivre les abstinences bien plus proches de Dieu et de la foi, prônées par l'ordre de Cîteaux...
L'ordre cistercien !
Terminés les monastères aux statues innombrables et aux vitraux colorés... à présent, c'est dans le "désert", c'est à dire loin de toute vie citadine, voire bourgeoise que les "filles de Cîteaux" - les abbayes respectant cet ascétisme- voient le jour.
Finis les vêtements noirs ; voici les blancs.
Adieu les abbés riches comme des princes et si éloignés de leurs moines ; abbé reprend son sens syriaque initial : "le père".
Fraternité, pauvreté, communion.
Le cloître, en plein coeur du monastère devient carré, par similitude respectueuse pour les 3 dimensions. Les moines font de vrais jeûnes et les jeunes non encore moines (ainsi que les convers, non religieux) n'ont pas accès à la même (pauvre) table.
Respect, abstinence.
C'est certainement cette optique sainte et dénuée de tout excès, qui donnèrent à Cîteaux un respect encore d'actualité. Les règles cisterciennes sont, d'après l'analyse d'Agnès, des
valeurs universelles, et ce ne sont certes pas les adeptes actuels de la décroissance qui diront le contraire. Toujours est-il que les abbayes cisterciennes sont encore nombreuses à visiter : Pontigny, Sénanque, Royaumont...
Visiblement, la polémique et l'animosité existaient déjà
à l'époque, puisque ces deux fortes personnalités que furent Pierre le Vénérable pour Cluny et Bernard de Clerveaux pour Cîteaux avaient une vision diamétralement opposée, et de la religion, et de la société !
Pierre le vénérable (malgré cette appellation positive) fut un antisémite violent, ainsi qu'un "raciste" dirions-nous de nos jours, puisqu'il entreprit la traduction du Coran, uniquement dans le but de le critiquer de façon péjorative. Bernard de Clerveaux, lui, défendit les juifs, notamment à l'occasion de la deuxième croisade.
L'un, citadin et ami d'Abélard (le célèbre théologien, époux d'Héloïse) ; l'autre plus rural. C'est d'ailleurs cet attachement à la terre qui permit à Bernard de Clerveaux de mettre au point ce que le moyen-âge nomma l'assolement triennal (procédé permettant aux sols, à cette époque non alimentés d'engrais, de ne pas s'appauvrir) et de répandre partout en France bon nombre de granges (identiques à celles de Vaulerent dans le Val d'Oise).

Je voudrais, avant de conclure, évoquer ici l'abbaye d'Aubazine en Corrèze.. D'abord parce que-si vous lisez habituellement mes comptes-rendus, vous savez que j'en suis (Coucou madame PUTEAUX !), mais aussi parce que les vitraux de son abbaye, dénués de tout excès, sont la preuve éclatante de l'épuration totale revendiqué par l'ordre cistercien.
Enfin, raison supplémentaire : ce sont ces vitraux qui ont donné à Coco CHANNEL l'idée de son logo, lui aussi universel !
 

Elle vécut en effet à Aubazine. (ville également connue pour sa liqueur... que je vous conseille... avec modération !).
Les moines s'abstenir !
Cluny fut détruite à la Révolution ; il n'en reste que quelques vestiges (il fallut 20 ans pour retirer pierre à pierre... et en bâtir les maisons alentours... Un peu comme la Bastille
à Paris qui servit de fondements et de construction aux quartiers voisins).
Merci Agnès pour cette plongée historique dans le souvenir de notre société ; religieux, moral, social et surtout humain.
Comme à l'accoutumée, la soirée s'est prolongée au restaurant franco-indien où 13 personnes à table (mais oui !) ont discuté, dîné sans excès et se sont régalés sans psalmodier mais en bavardant librement.
(Qu'y avait-il dans notre ... ascète? Venez avec nous la prochaine fois ; vous le saurez).
Que la paix soit avec vous !
Merci Agnès, de ton talent et de ton amitié.



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Voici le compte rendu de la conférence du Samedi 25 Janvier 2014 (92 ème du nom) 
"Edmond CLARET-VILARD, un mécène méconnu du Grand Siècle"              
 avec Joël LE BRAS
à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

(par Didier )

Une fois encore, comme Joël l'aurait dit lui-même, le charme Bastille... ou plutôt le charme opéra. De l'humour, de la passion, de la science et du souvenir historique. Voilà le résumé de cette conférence époustouflante sur un mécène oublié du grand siècle : Edmond ClARET-VILLARD ; ce fils de richissime marchand originaire des Alpes, et qui fit fortune à BORDEAUX, puis LA ROCHELLE, en vendant des grumes de bois pour la construction des galères ordonnées par Louis XIV. Grand bourgeois (et non noble), qui assit également sa fortune sur la "traite des Noirs", pillier de l'esclavage de l'époque. Joël nous entraîne dans ce que l'on nomme le grand siècle, pour suivre les aventures hors du commun d'Edmond, jeune homme volontaire, pas franchement moral (car capable de tout, pour ruiner un de ses concurrents, usurier, et ensuite, racheter son entreprise et prendre ce pauvre homme à son service). Des noms illustres croiseront cet aventurier : du prince de Conti au duc de Savoie, maillons incontournables de la situation politique extrêmement tendue de l'époque.
C'est la guerre de la ligue d'Augsbourg qui fit s'affronter, pour des raisons religieuses, Louis XIV à l'ensemble des princes européens. Révocation de l'édit de Nantes oblige. Ce sont les durs affrontements occasionnés par les Dragonades (soldats mercenaires aux ordres du Roi, et qui "demandaient poliment" aux protestants de choisir : devenir catholiques... ou être torturés et battus). Dragons du Roi très présents du côté d'Embrun et de Chorges, non loin de Gap, région natale d'Edmond.
Celui-ci, bon commerçant et un peu humaniste, fit cependant beaucoup pour la science, en soutenant financièrement Guillaume AMONTONS, inventeur de la notion du zéro absolu, fils d'un avocat parisien et qui, lui aussi,
en raison de sa mort prématurée, resta dans l'oubli, malgré ses inventions novatrices : la théorie sur les frottements, le moulin à feu (ancêtre de la machine à vapeur).
Cette conférence n'était pas une fin en soi, puisque Joël a écrit un roman pour que nos contemporains se replongent d'une part dans la science du grand siècle, mais également dans l'histoire du quotidien de ces hommes et femmes disparus.
Je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer son roman intitulé
"La clepsydre marine"

 (14 euros ; pour commander, faites-le moi savoir, je ferai le nécessaire auprès de l'auteur)
Car Joël n'est pas qu'un conférencier hors-pair, c'est aussi un poète, un écrivain, un homme de théâtre. Il compte à son actif de nombreuses créations alliant comme l'eau et le feu, l'or et l'argent, le beurre et la baguette, Tintin et Milou :
la littérature et la science.
L'humour aussi.
La preuve ?
Allez-donc voir ,
la dernière phrase sur la quatrième de couverture de "laclepsydre marine".

Merci Joël pour cette soirée mémorable, qui, comme d'habitude, s'est terminée pour un petit groupe extrêmement sympathique
au restaurant franco-indien.

Message personnel :
Bon anniversaire Charlotte ! 12 ans ! Nous avons le même âge (perso, c'est d'âge mental !!)


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Voici le compte-rendu de la conférence du Samedi 14 Décembre 2013
(91 ème du nom) 
"Les Planètes extrasolaires"   
  avec Joël LE BRAS de l'association Planète sciences
(par Didier )

C'est impossible ! Non, c'est impossible que vous passiez 2014, l'année prochaine donc, sans écouter Joël LE BRAS faire une de ses conférences (et je dirai, cela tombe bien, car il revient à LIVRY le 25 janvier prochain !). Cet homme, dont le public est d'accord avec lui lorsqu'il annonce qu'il ressemble assez à Superman (sans la cape), vous explique les planètes extrasolaires, mais aussi (je le sais, je l'ai déjà entendu), les constellations, les étoiles et leur constitution comme s'il vous parlait de la pluie et du bottin (façon annuaire téléphonique. Moi aussi, j'essaie d'être drôle !).
Son humour toujours bien senti, ses réparties inattendues et franchement cocasses font de lui un animateur hors pair, car, en prime, il ne perd jamais de vue son véritable objectif : partager son savoir, divulguer (que ce mot est laid) les connaissances 
scientifiques.
Joël est un maître ès élocution, un as des astres et un comique cosmique. En prime, il est sympa.
Que dire de plus !

Tout d'abord : "exoplanètes" et "planètes extrasolaires"... c'est la même chose, mais dit autrement.
Ensuite, qui dit étoile dit "soleil"... car si notre Soleil est une étoile, toutes les étoiles sont des soleils ; de taille plus petite, plus grande voire égale à notre astre.
Au cours de l'histoire, nombreux furent ceux qui évoquèrent (parfois au péril de leur vie) la présence au-delà de notre univers d'éventuels habitants ou lieux habitables.
- Démocrite (440 environ avant Jésus Christ), "l'inventeur des atomes", émit l'hypthèse qu'existaient des humains "ailleurs".
- Giordano Bruno, lui, fut brûlé vif, par auto da fé, pour avoir osé affirmer, outre l'héliocentrisme, la pluralité des mondes.
- Fontenelle, mort centenaire en 1757, Secrétaire de l'académie des sciences sous Louis XIV, contemporain de grands savants (notamment étrangers comme le néerlandais HUYGENS), évoqua l'idée de mondes habitables.
Pour conclure cette présentation, Joël évoque bien sûr son copain (oserais-je clône, pas clown) : Superman, vivant comme chacun le sait sur la planète Krypton, ou bien encore Tatooin, où réside la garde impériale dans la guerre des Etoiles (laquelle planète, soit-dit en passant correspond bien à la ville tunisienne de Tataouine, oasis bien connue des militaires français autrefois !).
Ces deux exemples nés bien sûr de l'imagination des hommes, prouvent que ceux-ci recherchent avidement d'autres vies dans l'univers.

Après avoir  présenté en coupe la constitution du Soleil, et confirmé, - chose oh combien étonnante - qu'un photon, "grain de lumière"parti du coeur (ou noyau) met 200 000 ans à arriver à la surface, on comprend que l'immensité est un handicap à la réussite des recherches humaines.
Lorsque l'on sait également que le Soleil pourrait stocker (joli garage !) 1 million de notre chère bonne Terre, et que la vie potentielle ne pourra certainement être décelée dans les années avenir que sur des planètes de même taille (les grosses gazeuses étant par définition, éliminées du concours), on se dit que les scientifiques ne sont pas au bout de leur peine pour saluer E.T. !
Joël compare (jolie métaphore) la recherche des planètes extrasolaires à la difficulté qu'auraient des marins en train de rechercher une tête d'épingle à proximité d'un phare côtier.
A l'oeil nu, impossible de voir quoi que ce soit, et nos connaissances actuelles, bien que résolument toujours plus performantes, ne favorisent pas l'éclosion d'une découverte vitale.
D'où un certain nombre de critères de recherches, que les scientifiques mettent peu à peu au point :
- De nos jours, on est capable de repérer la constitution des astres du ciel (contiennent-ils du carbone, de l'oxygène ?)
Pas de vie possible sans "métallicité" (on appelle métal en astronomie, tout élément chimique plus lourd que l'hydrogène ou l'hélium... bref ce qui compose le Soleil).


- Les étoiles massives observées
(les plus grosses) ont une durée de vie de 500 millions d'années, alors que les plus petites, moins gourmandes en énergie, peuvent espérer la retraite dans 40 millions d'années. (rappelons qu'il y a plusieurs milliards d'étoiles dans notre ciel, et autant de planètes qui gravitent de ci, de là) ; et comme on sait que pour former un système planétaire autour d'une étoile, il faut du temps, on élimine les plus petites.

- L'observation du moindre mouvement particulier de la part d'une étoile (prouvant souvent à coup sûr que quelque chose lui "tourne autour") interpelle les chercheurs.

La première étoile extrasolaire fut découverte en
1995 par deux chercheurs suisses : Michel MAYOR et Didier QUELOZ.
51 Pégase b - c'est son nom- est de la taille de Jupiter (on parlera donc de planète "jovienne"). Elle fait le tour de son étoile en 4 jours. Rappelons que notre Jupiter à nous met 12 ans et Mercure 88 jours pour faire une rotation (on ne dit pas roter...) autour du Soleil !
On parlera dès lors de Jupiter chaud, en s'attachant les résultats fournis par la spectroscopie, système d'étalage de couleurs allant du rouge au violet... comme l'arc en ciel de nos contes pour enfants.
Observée depuis l'Observatoire de Haute Provence avec Elodie (gros télescope), cette première découverte a ouvert la voie à la communauté scientifique qui comptabilise à ce jour plus de 1000 planètes connues (et numérotées comme dans un annuaire, au même titre que toutes les étoiles répertoriées).

David CHARBONNEAU, un québécois découvrit Osiris dans la constellation de Pégase, en observant le "Transit" de cette planète. On s'est rendu compte que le passage 
devant son étoile, faisait légèrement varier l'intensité lumineuse de celle-ci.
Constatation immédiatement appliquée ailleurs.
D'autres planètes furent dès lors découvertes, notamment Gliese 436 b, plus petite que Jupiter, puis
COROT 7 b (dans la constellation de la Licorne), avec le soutien actif du satellite COROT, mis en orbite polaire, et muni d'un télescope fixe. Il pointe six mois dans une direction puis six mois dans une autre. Un lieu de villégiature variant de + 2000 à - 270 degrés suivant l'exposition à son étoile.
Le fait que ce satellite pointe (jusqu'à sa fin de mission récente) toujours dans la même direction, a permis aux chercheurs de concentrer leurs regards sur un "petit coin de l'espace" rempli tout de même de 12 000 étoiles !

En 2008, voici Fomalhaut (dans le poisson austral). En occultant (cachant) l'étoile, on décela, lors des mouvement observés, des petites taches de lumière, aussitôt transformées
en tranches de couleurs par l'ordinateur.
En 2009, c'est le satellite américain Kepler qui découvrit des kyrielles d'exoplanètes, notamment Kepler 36 b (de la taille de Neptune) et c (de la taille de la Terre), pétries de marées solides, comparables à celles de Io (Io est un satellite de Jupiter), attestant d'un fort bouleversement volcanique.
Ces constatations confirmant que la découverte d'une "planète" est une chose... la savoir potentiellement habitable en est une autre !
En tout état de cause, face à l'immensité de l'univers et aux différences parfois extrêmes des constatations émises, les scientifiques ne retiennent aucun système comme "étalon".
L'une des dernières planètes découvertes,
certainement la plus proche de la Terre, à 4 années lumière, est Alpha Centauri Bb (Les scientifiques donnent aux planètes des lettres selon leur ordre de découverte).
La crise mondiale va sûrement freiner ces temps-ci les nouvelles découvertes (il faut beaucoup d'argent pour remplacer les vieux télescopes et satellites, ou investir dans de nouvelles technologie innovantes), mais cela nous étonnerait fort que les 20 années qui viennent ne mettent pas à bas les hypothèses farfelues et l'arrivée chez nous d'OVNI ou autres envahisseurs frères.
On se dirige actuellent sur des télescopes à miroirs multiples, (1m80 hexagonaux) qui, réunis ensemble par un réseau informatique pourraient pointer vers le ciel un oeil inquisiteur de 30 mètres de diamètre.
Nous pouvons compter sur Joël, au cas où la science ferait une découverte importante pour en être informés. 
En attendant, vous pouvez toujours vous connecter sur
l'encyclopedie des planetes extrasolaires   développée à l'Observatoire de Paris par Jean SCHNEIDER.
Cette conférence, riche de savoir et de bonne humeur clôture l'année 2013 et notamment la semaine du hasard qui fut une grande réussite.

Merci Joël d'y avoir participé.
A bientôt !
La soirée s'est, une fois encore, terminée
au restaurant franco-indien, où je vous engage à vous rendre le plus vite possible !
Joyeux Noël à toutes et tous !
     

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Retrouvez ici le reportage effectué lors de notre grande soirée cabaret
à la salle des fêtes
le vendredi 13 décembre 2013

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Voici le compte-rendu de la conférence du Samedi 16 Novembre 2013 (90 ème du nom) [Image]
"Quand Paris se nommait Lutèce"   
  avec Sandra de l'association  Pégasus Découvertes

à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN
(par Didier )

Cette 90 ème conférence, comme tout anniversaire, se devait d'être fêtée ! Et bien c'est le cas !
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Quel festival, quelle réjouissance que cette visite "virtuelle, statique" de Paris / Lutèce, à laquelle ont participé pas moins de 70 auditeurs. 
Comment pouvait-il en être autrement d'ailleurs, puisque c'est Sandra, de l'association Pégasus Découvertes qui l'animait.
Sandra est un phénomène, une jeune fille passionnée autant par Paris et son histoire, que par l'envie de faire partager ce qu'elle sait.
Rien ne lui échappe de la ville lumière :
- Ses quartiers, ses faubourgs, ses rues, ses monuments, son architecture,
- Ses fondations, son hydrographie, sa mémoire.
Tombée toute cuite dans l'histoire de notre capitale, (depuis Lutèce, voire même avant), Sandra nous présente, en gâteau d'anniversaire, des images en 3 D percutantes, des reconstitutions d'époque, des plans clairs et bien sentis, avec, cerise sur la gâteau, des photos actuelles, type : autrefois / aujourd'hui... avant / après.
Il est curieux de voir ainsi les arènes de Lutèce
en 52 après Jésus-Christ puis, au 19 ème siècle, lorsque, suite à une dizaine de siècles d'abandon, elle furent sauvées (en grande partie grâce à Victor HUGO), puis enfin de nos jours.
Impressionnant de voir l'emplacement gallo-romain de la future Notre-Dame !
Emouvant de penser que sous la chaussée moderne proche de l'Eglise Saint-Etienne du Mont subsistent encore quelques ossements humains !
Etc.

Sandra, à ma demande, a constitué cette "conférence en salle" autour de Paris / Lutèce. Il va de soi que la qualité de ses propos n'est rien, comparée à sa fougue et sa verve, si vous avez la chance de participer
directement sur place, à une de ses visites guidées.

Voilà pourquoi je vous conseille, si vous avez envie de revivre la culture, la vie de notre capitale d'autrefois, de contacter Pégasus Découvertes.
Vous trouverez bien un moment (3 heures 30 la visite) pour, au départ du parvis de Notre-Dame, vous balader dans les rues, avec, à vos côtés, une guide exubérante, virevoltante, attachante et connaisseuse de tous les lieux rencontrés.
Merci Sandra de nous avoir ainsi fait partager ta passion pour Paris. Il semble d'ailleurs qu'actuellement les chercheurs s'intéressent beaucoup à l'emplacement exact de cette Lutèce gauloise dont, en fait, on ignore vraiment les origines et les fondations précises (Il faudrait creuser à plus de 7 mètres de profondeur pour retrouver les vestiges premiers... Pas sûr que les parisiens actuels apprécient !)

Comme d'habitude la soirée s'est terminée pour les volontaires par un repas convivial au restaurant franco-indien, où je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre, même sans nous, si vous voulez dîner succuleusement.
Une belle soirée !

Sandra anime également des visites dans divers quartiers parisens, notamment au Père Lachaise. n'hésitez pas à la solliciter !

PEGASUS Découvertes
41 AVENUE Charles VAILLANT
93270 SEVRAN
Jacqueline : 06 21 77 73 00
pegasusdecouvertes@yahoo.fr

Vous trouverez ici un petit compte-rendu et quelques photos de la visite que nous avait organisée Sandra
le Samedi 12 octobre 2013
au Père Lachaise
(Coucou à l'association OVS) 

Viva Lutetia et avec Sandra, la soirée fut Bonus,bona,bonum !
C'est le prof de français
(pas de latin !) qui cause !

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photos 2013/ 2014
Voici le compte-rendu de la conférence du Samedi 19 Octobre 2013 (89 ème du nom)
"La vie quotidienne d'une famille livryenne à la belle époque"   
  avec Jacqueline PUTEAUX
à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN
(par Didier )
Madame PUTEAUX, que j'appellerai Jacqueline, d'abord parce que c'est son prénom, mais aussi parce qu'elle est mon amie corrézienne (on est pays, même si nous sommes habitants de LIVRY depuis fort longtemps), a une fois encore, ravi les auditeurs avec sa lecture animée de la vie d'Agathe.
Qui est Agathe ?
Une jeune livryenne inventée par Jacqueline elle-même, et avec laquelle nous avons retracé durant une bonne heure, le quotidien du Livry des années 1898.
L'écraseur, l'usine de plumes, l'usine à plâtre, mais aussi la fête du Lendit de Saint-Denis, les galeries Lafayette et la construction de la Tour Eiffel ; les moeurs sociales, religieuses, politiques et surtout d'hygiène, notamment avec les efforts et les réussites du docteur Lefevre.
Retrouvez un extrait de cette conférence ici >
Il faut dire que notre ville, autrefois insalubre et, comme tout le monde le sait, noyée dans la forêt de Bondy, a subi de grands bouleversements. Comment imaginer qu'un tramway, au départ de la gare de Gargan menait directement à l'Opéra en 50 minutes ?! (une pensée pour Louis-Xavier GARGAN dont le nom a été joint à celui de LIVRY en 1912).
Quelle dure vie que ces femmes qui travaillaient 11 heures par jour pour des salaires, généralement inférieurs à ceux des hommes !
Agathe fut le symbole de toutes ces femmes, nos aïeules, nos ancêtres, disparues, après des vies de souffrances, de luttes, mais aussi de joie et de bonheur, généralement familial.
L'assemblée, après cette lecture riche d'émotions et d'aventures (imaginez lorsqu'Agathe découvrit ces nouvelles révolutions pour les femmes que furent... la machine à coudre et l'électricité !) l'assemblée donc, prit part au débat, se remémorant pour certains les dangers de la poudrerie, les résidus "plâtriers" pénétrant partout dans les maisons (obligeant, même en été, les propriétaires des pavillons naissants à garder fenêtres et portes fermées) ; la fontaine au milieu de la Nationale 3... qui n'en était pas une, mais une belle ligne de chemin de fer à même les habitations.
Grand moment de mémoire et d'amitié.
Merci chère Jacqueline, d'avoir donné naissance à cette petite Agathe et sa famille, mais aussi à un grand moment de plaisir pour tous vos auditeurs attentifs.
Ce fut un b'art des sciences différent des autres, fort et inoubliable, un b'art des sciences : humaines et sociales.
Nous attendons la suite avec impatience !
Nous ne doutons pas que vous saurez, une fois encore, inventer, écrire et faire vivre notre passé... et celui de Livry.


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Retrouvez le compte-rendu et les photos de
"Visite au Père Lachaise"du Samedi 12 octobre 2013 (88 ème du nom)
  avec l'association Pégasus Découvertes et OVS
(par Didier )

ici=>

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Voici le compte-rendu de la conférence du Samedi 21 Septembre 2013 (87 ème du nom)
(par Didier et Jean-Louis)
"Les Nombres et le ciel"             
avec Jean-Louis HEUDIER
à la Médiathèque René CASSIN Salle Albert DERRIEN

Enfin il est venu !
Jean-Louis HEUDIER, l'un de nos plus grands astrophysiciens,  dont je vous propose de regarder sa biographie sur Internet (ce serait trop long ici d'énumérer ses titres et m érites, rôles et bouquins !) Jean-Louis HEUDIER est enfin venu à LIVRY-GARGAN, au b'art des sciences. Depuis le temps que je voulais le recevoir, lui, non seulement le puits de sciences, l'homme de théâtre et le conférencier, mais également l'ami de longue date de mon Tonton Robert CHEMIN !
Que de souvenirs, d'émotions et de bonheur.
L'association Arts et liens, pour celles et ceux qui ne le sauraient pas encore, est née sous l'impulsion de Robert CHEMIN, mon oncle donc, (lâchement décédé - que pouvait-il y faire ? - quinze jours avant la première conférence de septembre 2005).
Depuis, je n'ai eu de cesse d'honorer sa mémoire, mais aussi de rechercher des conférencières et des conférenciers de qualité pour animer nos soirées culturelles. Je remercie d'ailleurs toutes celles et tous ceux qui ont répondu à mon appel (=> voir ici).
C'est aussi sous l'impulsion de Jean-Louis (et avec l'aide parisien de Christian LARCHER et Laurence GUIDICELLI à qui je fais un petit coucou amical), que nous avons développé cet "astro-gastro" à LIVRY-GARGAN : une conférence + un repas convivial.
Jean-Louis a fait cela très longtemps au plateau de CAUSSOLS, près de Nice, où l'ASTRORAMA qu'il y avait créé, attirait des dizaines de curieux intéressés (.. ou gourmands).
Mêler les plaisirs de la science et de la gastronomie.
Du grand art !
J'ai copié !

Jean-Louis, orateur volubile et connaisseur de son fait, a expliqué, à un auditoire attentif et conquis, l'importance qu'avaient depuis des milliers d'années, les nombres dans nos sociétés.
Il faut dire que l'astronomie, ou plus simplement, à l'origine, l'observation des astres,  a permis aux premiers humains de se repérer.
Tout d'abord avec les nombres 5 puis 7.
C'était en fait le nombre d'objets, qu'en levant la tête, les humains voyaient dans le ciel. Ils n'étaient bien sûr pas capables de savoir ce dont il s'agissait !
Ainsi, pour eux, le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus Mars, Jupiter et Saturne n'étaient pas autre chose que des créations divines. D'où leur respect pour ces oeuvres cosmiques et par voie de conséquence leur nomination :
-   Le plus lent des "astres mobiles fut dédié au dieu du temps, Saturne, le suivant à son seul fils, Jupiter, le troisiéme à son petit fils Mars, dieu de la guerre etc.
Nombre 7
!
A tel point , que
toujours par respect,  ce chiffre, de façon permanente, devint  sacré :
- 7 jours de la semaine,
- 7 notes de la gamme,
- 7 couleurs de l'arc en ciel (lequel, ne soyons pas médisants, en possède beaucoup plus).
Bref : Les nombres et le ciel.
Par la suite, les humains (... sans doute parce qu'il n'y avait rien à voir à la télévision ce soir-là) tentèrent de comprendre, de réfléchir, mais également de calculer :
-  Les rythmes des saisons, la distance entre ces "astres errants" (... signification du mot planète en grec). On s'était bien rendu compte en effet que certains objets là-haut, brillaient moins que d'autres, et se baladaient dans le cieux de façon plus anarchique.
Les étoiles / les planètes.
Par la suite, nos anciens étudièrent la Terre : sa taille, sa forme, sa constitution, sa géologie, géographie, géométrie... (gé en grec signifie "terre")
Après constatation, certains s'étaient en effet rendu compte que si on ne classait pas  la Terre au-milieu des astres,  c'est tout bête... c'est parce que l'on était assis dessus !
Ainsi commencèrent des calculs vraiment savants, même si parfois approximatifs, donnant naissance à des mots encore usités de nos jours :
azimut  : de l'arabe "al-samt" qui signifie "direction"
solstice : lorsque le Soleil s'assoit
méridien : milieu du jour
équinoxe : durée du jour égale à la nuit
Noël = Nouveau Soleil etc.
A priori considérée comme plate, la Terre fut peu à peu bousculée dans sa géométrie. D'abord parce que lors des voyages qui devinrent de plus en plus fréquents au cours des siècles, ceux qui voyaient 
se rapprocher la ligne "d'horizon" (d'un mot signifiant "limite" en grec) se rendaient bien compte qu'il n'y avait pas "au bout",  des  monstres fameux et terrifiants(comme ceux, chers au grecs : Pas de Charybde ni Scylla prompts à vous envoyer aux Enfers). Non, juste au loin, une ligne, un petit peu arrondie qui s'éloignait au fur et à mesure que l'on s'en approchait. Pas de cascade où tomber !
Ainsi furent peu à peu repoussés les espaces de nos continents !
Savoir ! Comprendre ! Les hum
ains ont de tout temps, cherché à repousser leurs limites !
D'abord en plantant dans le sol un bâton (un peu comme le font les bergers pour savoir l'heure). Ce bâton, - un gnomon (tu vois Jean-Louis que j'ai retenu tes leçons !) posait déjà des problèmes à lui tout seul : Pour déterminer la place du Soleil... il fallait d'abord lui tourner le dos ! Paradoxal ! En effet, c'est l'ombre du Soleil qui donne sa direction !
Ensuite, fait toujours étonnant, cette ombre plaquée au sol, non seulement bougeait (tien, le Soleil tournerait-il ?), mais en prime, changeait de taille.
Un coup l'ombre devenait grande, un coup petite.  En prime, la direction de l'ombre la plus courte était toujours la même ! Midi : la moitié du jour.
La longueur de l'ombre la plus courte variait de jour en jour (l'ombre méridienne). Bon, voilà un indicateur de dates.
Naquirent alors plein de constatations (notamment que peut-être... ce ne serait pas le Soleil qui bouge, mais la Terre) ; qu'ensuite, - revoilà le mot solstice, il y a des similitudes, chaque année, selon qu'on est en hiver ou en été (à tel point que pour 
prolonger la lumière, on faisait des grands feux - visibles sans doute depuis le Ciel pour communier et plaire aux Dieux).

Ho, regardez :
Comment cela se fait-il ?! Le Soleil décrit un anneau dans le cercle que l'on a dessiné au sol !  Appelons ce cercle "année".
Avant l'arrivée du chiffre zéro ("sifr" en arabe, dont l'étymologie signifie "vide"), on comptait en 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, 1/6 ème, système de numérotation à l'origine de la base de 60 (l'heure)
Euclide (vers 300 avant Jésus Christ) avec ses "Eléments", pose les bases mathématiques permettant de s'approprier l'Univers.
Les formes géométriques font découvrir un vrai trésor : le nombre d'or, la Divine proportion et les cinq solides divins :
- Le tétraèdre à 4 faces = assemblage de trois triangles équilatéraux (isocèles) :
- L'hexaèdre (6 faces)
- L'octaèdre (8 faces)
- le dodécaèdre (12 faces)
- L'icosaèdre (20 faces)
Bref, toutes les formes géomètriques que vous connaissez si vous jouez à des jeux de société comprenant des pions !
Toutes ces formes, susceptibles d'être reproduites à l'intérieur d'un cercle, font avancer la science et l'astronomie.
Comment découper un cercle en 15 parties (pour obtenir un angle de 24°,
l'inclinaison de la course du Soleil par rapport à l'équateur ).

Hipparque, (150 ans avant Jésus Christ) fort de tous ces progrès mathématiques en conclut que la Terre n'était pas exactement  au centre de l'Univers, et que la distance Terre / Soleil n'était pas constante, ce qui provoquait une infime variation de temps. Bon, il proposa une mesure de 365 jours + 1/4 - 1/300, soit 365 j, 5 h, 55 min.
Il ne savait pas encore à l'époque que ce n'est pas la Terre le centre de l'Univers, mais le Soleil. Bel effort tout de même.
La distance Terre / Lune fut mesurée il y a 2300 ans, la distance Soleil / Terre à l'époque de Louis XIV, mais aussi la circonférence de la Terre elle-même ; pour deviner combien de kilomètres séparaient les astres, il fallut bien un jour se faire à l'idée que ce ne pouvait être mesuré en kilomètres, mais en "autres choses" plus vastes.
Erathostène le fit en "longueurs de stade" (celui où couraient lers sportifs !)... Ainsi, en s'appuyant sur des longueurs d'ombres, il calcula que la distance entre les villes d'Alexandrie et Syène était de... 5.000 stades (1 stade = 160m).
Il en déduisit la taille du tour de la Terre... il y a 2250 ans.


Jean-Louis, dans son envie de traiter un maximum de faits astronomiques liés à son thème : les nombres et le ciel, évoque alors Kepler (vers 1596) et ses logarithmes. Convaincu que la Terre n'est pas au centre de l'Univers, c'est lui qui lance l'idée que les planètes ont une trajectoire elliptique (pas en cercle mais en "ovale") ; il étudie également les liens existants entre la musique et les astres. La distance entre chaque astre correspondant à des intervalles musicaux ! C'est l'harmonie des sphères.
(Je fais ici un petit coucou à Dominque PROUST, expert en astronomie mais aussi organiste ; voir le compte-rendu de sa conférence => ici)

Galilée, lui (1583) observa que le temps que met un pendule pour battre, ne dépend que de sa longueur, mais pas du poids qui se trouve au bout. 
Autres mesures, liées aux constatations :
le pied, la toise (six pieds), le pouce. Plus tard arrivera le mètre.
Ce même Galilée, à l'origine de ce que l'on nomme "l'astronomie moderne"  observa le premier, avec une lunette les 4 satellites de Jupiter qui portent, honneur oblige, le nom de "satellites galiléens"
(Une petite pensée amicale à toutes celles et tous ceux qui en 2009 participèrent au 500ème anniversaire de cet événement).

Cassini, Picard.  Grâce à eux, mais aussi à d'autres, l'astronomie prend ses lettres de noblesse en France.
Sur ce tableau de Henri TESTELIN, on voit les astronomes présenter leur science à Louis XIV 

La France est grande (surtout avec ses colonies). Chouette ! On va pouvoir, en écartant les yeux, mesurer la distance entre Paris et Cayenne, 
et en déduire celle de la Terre à Mars et ensuite la distance Terre / Soleil.
Au bas mot, (cette fois on compte en lieues) : 33 millions de lieues. Et du coup, on a la taille du Soleil (plus d'1 million de notre Terre pourraient y être stockées... Joli garage !)
Récemment bien sûr, les ordinateurs, les gros télescopes (comme celui de Schmidt à l'observatoire de Meudon, monuments, l'un et l'autre, historiques !), puis l'informatique ont bouleversé les modes de calcul et surtout ... les temps de calcul.
Aujourd'hui, il faut à un ordinateur, une fraction de secondes pour cadrer un morceau du ciel, alors qu'il fallait des heures, voici 40 ans, aux chercheurs, télescope photographique en main (et plaque à developper) pour le même résultat.
Jean-Louis nous présente des clichés de là-haut, annonçant fièrement que la jolie photo cible plusieurs millions d'étoiles, de planètes, voire de comètes. Impressionnant !
(Avis à la population :Jean-Louis vient d'écrire un nouveau bouquin sur le thème des comètes ; celles-là mêmes,  dont on dit qu'elles ont porté l'eau sur Terre...). procurez-vous-le vite !

La vie ailleurs que sur notre planète ? des martiens, non, mais des extra-terrestres ? Bien évidemment... Qui ?  Où ? Sous quelle forme ? On ne sait pas encore,  mais vu le nombre exponentiel des astres et des galaxies que l'on découvre chaque jour, il y a forcément un petit coin quelque part où l'on bronze près d'un Soleil (une étoile) sympa, pas trop chaude ni trop éloignée de la plage.
Perso j'y crois, car j'ai une cousine nommée Thérèse... et elle est extra-Thérèse ! (Nul !)

Quelle passionnante conférence, dont j'ai essayé ici de résumer l'essentiel.
Ajoutez à cela, comme à l'accoutumée, un dîner au restaurant franco-indien, amical, succulent et joyeux , et vous comprendrez qu'une fois encore, nous avons passé une très bonne soirée.
Des souvenirs, des anecdotes, des blagues aussi. 
Un gros bisou à France, l'épouse de Jean-Louis, et un merci à toutes
celles et tous ceux que vous retrouverez sur les photos de cette conférence mémorable => ici
Suivez Jean-Louis Heudier :
comédien - dans la pièce qu'il a écrite : Notre Terre qui êtes aux cieux
astronome - sur le site de l'association PARSEC.
écrivain -  (entre autres : )

Merci Jean-Louis de ta visite, de ta conférence et de ta bonne humeur !

Tu es... au nombre de ceux qui ont illuminé notre ciel !

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